Un Fils du Sud

Titre Original
Son Of The South
Genre
Pays
USA (2022)
Date de sortie
mardi 23 août 2022
Durée
106 Min
Réalisateur
Producteurs
Colin Bates, Bill Black, Stan Erdreich, Stephen Foreht, Michael Jefferson, David Kang, Matt William Knowles, Molly M. Mayeux, Eve Pomerance et Christopher J. Smith
Scénaristes
Barry Alexander Brown
Compositeur
Steven Arguila
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
106 min
Nb Dvd
1

D'après l'ouvrage de Bob Zellner, « The Wrong Side of Murder Creek: A White Southerner in the Freedom Movement ».

 
En 1961, Bob Zellner, petit-fils d’un membre du Ku Klux Klan originaire de Montgomery dans l’Alabama, est confronté au racisme endémique de sa propre culture. Influencé par la pensée du révérend Martin Luther King Jr. et de Rosa Parks, il défie sa famille et les normes sudistes pour se lancer dans le combat pour les droits civiques aux États-Unis.


La ségrégation aux Etats-Unis est un sujet sensible qui se doit d’être toujours traité avec une certaine distance, mais pas trop, pour ne surtout pas sombrer dans une caricature du genre ou une sorte de résultat insipide qui ne finirait que desservir le sujet. De nombreux romans furent adaptés au cinéma pour des résultats remarquables comme : « La Couleur des sentiments » de Kathryn Stockett qui fut adapté au cinéma en 2011 sous la direction de Tate Taylor (Ma). Une œuvre qui a en commun avec la livre de Bob Zellner, et son adaptation, la couleur de peau des leurs auteurs. En effet, des deux cas ce sont des auteurs et des réalisateurs blancs qui s’approprient le sujet. Cela ne veut pas dire que le film est forcément destiné à être mauvais, mais comme diraient des réalisateurs noirs comme Spike Lee (Blackkkklansman) et Jordan Peele (Get Out), il est difficile pour des blancs de parler de la ségrégation ou de l’esclavage sans en avoir un regard biaisé.


Pourtant, les deux œuvres citées ont un autre point commun, c’est que leurs auteurs ont pris le parti de la population noire pour les aider à lutter contre l’injustice et contre la violence dont ils étaient victimes. Avec « Un Fils du Sud », le sujet va plus loin en montrant le harcèlement dont est victime Bob Zellner, pour se battre aux côtés des noirs dans un Sud rongé par la Ku Klux Klan. Une matière qui permet, à travers le prisme de la violence dont on fait preuve les habitants du sud contre la population noire, de mettre en lumière les dangers que couraient les blancs qui osaient soutenir les noirs dans leurs combats. Mais voilà, si le scénario, signé du réalisateur ne manque pas d’intérêt, il n'arrive toutefois pas à trouver la juste limite pour ne pas affadir le propos de l’auteur du livre.


Et c’est bien le problème, car la mise en scène de Barry Alexander Brown n’arrive jamais à trouver le bon rythme pour rendre le propos aussi captivant que « Detroit » (2017) de Kathryn Bigelow, qui, elle aussi s’empara d’un sujet sensible autour de la ségrégation mais elle parvint à maintenir une tension permanente durant tout son film, qui manque terriblement à « Un fils du Sud ». Ici, le réalisateur ne parvient jamais à trouver le rythme et hésite continuellement entre réflexion et reconstitution. Certaines scènes sont même maladroitement amenées comme celle où Bob Zellner affronte son ennemi dans un face à face tendu. Ou encore la première rencontre entre Ralph Abernathy et Bob Zellner. Trop à distance et jamais totalement impliquée, la mise en scène de Barry Alexander Brown manque de puissance et de contenu.


Coté distribution, Lucas Till (MacGyver) reste constamment à distance et ne parvient jamais à créer totalement l’empathie, ce qui ne facilite pas la passion du spectateur. Seul Cedric The Entertainer (Sur le chemin de la rédemption) parvient à donner à son personnage un peu de sa superbe et de ce courage dont il était porteur.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Malgré une mise en scène trop à distance, le film bénéficie d’une très belle photographie qui vient mettre en lumière ces paysages du sud des Etats-Unis si particuliers. Les couleurs sont soignées et les contrastes sont parfaitement dosés pour lui donner une profondeur tout en douceur et en puissance. L’ensemble est de qualité pour ressortir toutes les nuances d’un film qui se veut presque documentaire. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Le film est disponible en Dolby Digital 5.1 assez bien répartie, qui ne met pas trop en façade les voix des acteurs et ne les assourdies pas trop. L’ensemble ne manque pourtant pas d’intérêt et offre une belle immersion dans cette histoire, qui joue beaucoup sur les silences, mais également sur les environnements.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Un entretien intéressant avec le réalisateur qui vient nous parler de la genèse du projet et de la manière dont il abordé son adaptation.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage