Les Cinq Diables

Genre
Pays
FR (2022)
Date de sortie
mercredi 4 janvier 2023
Durée
103 Min
Réalisateur
Producteurs
Jean Louis Livi et Fanny Yvonnet
Scénaristes
Léa Mysius et Paul Guilhaume
Compositeur
Florencia Di Concilio
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
103 min
Nb Dvd
1

Vicky, petite fille étrange et solitaire, a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Elle a extrait en secret l’odeur de sa mère, Joanne, à qui elle voue un amour fou et exclusif, presque maladif. Un jour Julia, la sœur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur. Elle est alors transportée dans des souvenirs obscurs et magiques où elle découvrira les secrets de son village, de sa famille et de sa propre existence.


Le sujet des « Cinq Diables » est à l’origine très personnelle, puisque la réalisatrice s’est inspirée de sa propre enfance, où elle essayait de reconnaître toutes les odeurs. Pourtant dés le départ Léa Mysius n’a pas voulu inscrire son histoire dans la parfumerie, mais plutôt dans un environnement radicalement différent, de plus primitif ou sensoriel. L’action s’est donc décalée vers un petit village de montagne, un peu austère, où tout le monde se connaît, parfois se toise et se parle à mot couvert. Et puis, au milieu de tout cela, il y a une famille atypique, mixte, qui provoquent certaines méfiances et certains quolibets, particulièrement en direction de la petite Vicky, une enfant solitaire qui se passionne pour les odeurs et tente de les enfermer dans des bocaux et se découvre un étrange pouvoir qui va changer le cours de son histoire.


Et c’est là, toute la surprise du scénario que de rajouter une petite touche de fantastique à une histoire dans laquelle le passé vient à nouveau hanter le présent, alors qu’il n’a jamais réellement quitter les esprits. Mais le scénario s’avère rapidement austère, peut-être par une volonté de vouloir trop en mettre et de ne plus savoir où et comment cocher les cases. Car, si les idées sont bonnes, le film déroute par un ton singulier, qui manque parfois de rythme et éparpille un peu les personnages. Les femmes y détiennent le pouvoir et l’intrigue s’articule autour d’elles mais cela efface parfois, pur ne pas dire souvent certains points de narration comme le pouvoir de la petite fille qui se retrouve d’un coup relégué au troisième plan pour laisser la relation entre Johanna et Julia prendre le dessus. Même constat avec la place de Jimmy dans tout cela !


Il en va de même avec la mise en scène de Léa Mysius qui ne cherche pas à faire dans le sensationnel, mais va au contraire faire dans la simplicité tout en laissant une porte ouvert au fantastique, sans toutefois l’assumer totalement. Du coup, en laissant le rythme suspendu à certaines clés narratives, la mise en scène déroute également, car elle ne parvient jamais à totalement nous embarquer, et nous laisse même avec beaucoup trop de question : Pourquoi le bain dans l’eau glacé du lac ? Pourquoi ce pouvoir ? Quel est le produit qui provoque cela ? et ainsi de suite. La réalisatrice se garde également trop à distance de certains de ses personnages, ce qui a bien du mal à nous tenir sur la longueur. C’est le cas pour Jimmy qui devient plus anecdotique qu’élément clé, alors qu’il est censé l’être d’une certaine manière ! Même chose pour Nadine, blessée dans l’incendie, sans que tout cela soit clairement compréhensible, pour, au contraire tourner autour de la relation entre Johanna et Julia.


Et même si Adele Exarchopoulos (Mandibules) est toujours aussi incroyable dans son personnage, dont on sent qu’elle a su percevoir toutes les blessures, le constat n’est pas le même concernant le reste de la distribution et ne fait qu’accentuer cet écart. Particulièrement Swala Emati la talentueuse chanteuse du groupe Luzanda, qui signe là son premier rôle au cinéma, mais qui manque cruellement de conviction dans son interprétation, ou encore Daphné Patakia (Benedetta) qui ne parvient pas à donner toute la fureur et la douleur de son personnage victime d’un grave accident dans le passé. Il serait toutefois injuste de ne pas souligner la remarquable prestation de la jeune Sally Dramé qui signe, ici, son premier rôle et le porte à bout de bars avec beaucoup de finesse et de conviction, rendant son personnage particulièrement attachant.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le film a bénéficié d’un transfert minutieux qui permet aux images de la réalisatrice de pouvoir sortir avec toute cette singularité dont elle avait besoin pour donner à son film cet atmosphère plus primitif que dans un film fantastique classique. Les décors des Alpes est absolument remarquable de froideur et rend encore plus intrigante l’histoire, malgré ses imperfections. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Le film est disponible en Dolby Digital 5.1. L’ensemble ne manque pas d’intérêt, même si effectivement les effets sonores ne sont pas foisons dans ce film. La répartition reste à la hauteur de l’attente avec une mise en place subtile des sons dans l’ensemble des canaux. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray

Un entretien avec la réalisatrice Léa Mysisus et Adèle Exarchopoulos qui reviennent toutes les deux sur ce tournage et sur les origines du projet.


Puis deux courts métrages de la réalisatrice.


Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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Filmographies
Clips vidéo
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Court Metrage