Houria

Genre
Pays
Alge (2023)
Date de sortie
mardi 18 juillet 2023
Durée
104 Min
Réalisateur
Producteurs
Xavier Gens, Grégoire Gensollen et Patrick André.
Scénaristes
Mounia Meddour
Compositeur
Yasmine Meddour et Maxence Dussère
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
104 min
Nb Dvd
1

Alger. Houria est une jeune et talentueuse danseuse. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit. Mais un soir où elle a gagné gros, elle est violemment agressée par Ali et se retrouve à l’hôpital. Ses rêves de carrière de ballerine s’envolent. Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps. Entourée d’une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…


Venue du documentaire, la réalisatrice Mounia Meddour aime regarder la société Algérienne, avec tendresse et avec vérité. Elle sait faire paraître la beauté, les rires, les couleurs et les unions qui font briller cette société d’un pays où les traditions et le patriarcat sont encore très présents.  A travers le regard de cette jeune danseuse, aux projets bien dessinés, mais qui va subir une grave  agression, la rendant handicapé et mettant fin a ses rêves, la réalisatrice nous parle de ces femmes qui tiennent debout malgré la pression d’une société qui ne leur fait pas de cadeau, et surtout Mounia Meddour brosse les portraits de ces femmes brisées, cassées par la vie et par ses accidents qui doivent alors se reconstruire, souvent seules et où la solidarité entre elles reste la clé de voute de leur renaissance et de leur force.


Avec une véritable force d’écriture et une vision précise de cette société en mouvement constant, la réalisatrice ne va pas chercher a appuyer le trait plus de raison, mais va au contraire, construire une intrigue où la danse vient illustrer à merveille cette renaissance, cette exutoire aussi de toutes les souffrances et de tous les espoirs mis à mal. Jamais dans le pathos gratuit, la réalisatrice signe un scénario touchant qui lève un voile sur un sujet que l’on ne veut pas regarder en face de notre côté de la Méditerranée mais encore moins de l’autre côté. Avec une simplicité et une force, l’histoire approche en une seule intrigue bien des sujets : L’espoir d’une vie meilleure dans la migration vers l’Europe, le terrorisme et la manière dont le gouvernement le traite, la solidarité, l’espoir, les rêves et surtout la détermination à toucher ses rêves. Car c’est bien de cela que la réalisatrice veut parler à travers chacun de ses personnages : Le rêve et l’espoir d’une vie meilleure. 


Et sa mise en scène va d’ailleurs suivre cette ligne de conduite. Car sans être renversante, même parfois maladroite, comme la scène de l’agression, dont la conclusion est un peu brouillonne, Mounia Meddour va s’approcher au plus près des corps dans des chorégraphies où se mêlent l’Orient et l’Occident, mais où se mélangent également la beauté et la souffrance, la détermination et les obstacles. Les plus beaux moments dans la mise en scène de la réalisatrice restent ces chorégraphies, où la caméra vient chercher quelque chose, un regard, une posture ou simplement une sensation qu’elle n’aurait pas obtenue si la chorégraphie avait été faite pour la caméra et non l’inverse.


Et puis il y a les actrices ! A commencer par Lyna Khoudri (Les 3 Mousquetaires) qui, une nouvelle fois touche par sa fragilité, sa force et surtout son magnétisme qui ne cesse, de rôle en rôle de nous embarquer, de nous toucher en plein cœur et de nous émouvoir. Face à elle Rachida Brakni (Baron Noir) impose un jeu plus strict, plus en violence et en révolte tout en laissant poindre des notes de désillusions et de renoncement, sans pour autant, vouloir laisser tomber sa fille. « Houria » est un film touchant, qui donne pourtant espoir à toutes ces femmes qui subissent la pression d’une société patriarcale. Jamais dans la caricature ou dans l’outrance, la réalisatrice signe, ici, un chant d’amour à ces femmes qui luttent pour leurs rêves et à une société Algérienne qui n’a rien à voir avec la caricature que l’on veut lui coller en étiquette.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Colorées en extérieures, et plus sombres en intérieur ou lorsque les choses ne vont pas forcément bien, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité et le film se regarde avec beaucoup de plaisir.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Une piste Dolby Digital 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  Lorsque la mise en scène se lance dans les reconstitutions de matchs, ou dans la sacrosainte scène de final des championnats. La répartition est minutieuse et installe le spectateur au cœur de l’intrigue.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Amaray
Un entretien avec la réalisatrice et la comédienne principale du film. Une façon de toujours mieux comprendre comment la réalisatrice a abordé son sujet.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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