Franck Dubosc au Zénith "J'vous ai pas raconté?"

L'histoire du  personnage et du spectacle.

Une fois le bac obtenu, il entre au conservatoire de Rouen aux côtés de Virginie Lemoine et Valérie Lemercier, puis monte à Paris. Il joue alors au Café du Trésor puis sur la scène du Réservoir, le restaurant du comédien et ami des vedettes : Mouss Diouf. Au cours des années 80, il s'essaie au cinéma, et transite également par l'Angleterre où il fait un bref passage dans la série anglaise mythique : 'Coronation street'. Il revient sur Paris et rencontre Elie Semoun en 1990 qui l'enrôle pour une série de 'Petites annonces'. Dubosc entame par la suite une carrière d'humoriste solo avec 'J'vous ai pas raconté' au théâtre de Dix Heures, au Splendid, à la Comédie de Paris, puis au Casino de Paris...et puis au Zénith ! Son public ne se lasse pas des personnages qui défilent : le héros maladroit, le loser des années 80... Il prolonge d'ailleurs ses sketches aux côtés de Laurent Ruquier sur Europe 1 et dans 'On a tout essayé' sur France 2. 

 

 

Critique subjective.

 

Un caméléon poête issu des années 80

Franck Dubosc y campe son personnage favori : looser mythomane tour à tour séducteur hors pair ou Indiana Jones en herbe. Passant de la (triste?) réalité du personnage qu'il incarne (avec sa copine Véro, ses week ends à la campagne, son enfance) à des situations plus rocambolesques et imaginaires comme la lutte contre un tyran mexicain El Tyrannos, un sauvetage en pleine mer d'une top modèle américaine avec combat contre 12 requins à la clé ou encore sa descente en cayak avec Sandy( ...kilos)...Voila un peu le topo...

 

Et pour cibler un peu le ton du spectacle, un extrait :  "...C'est là que j'ai compris que les femmes pouvaient me faire du mal alors que moi j'avais du mal à me les faire". ;)

 

Au cours de ses sketchs Dubosc mélange habilement chants en playback, jolis effets de mime et chorégraphies qu'il semble bien apprécier. Les gags font assez souvent mouches mais quelques creux se font sentir malgré tout sur les 2 heures de spectacle. A noter aussi une certaine poésie dans son récit.

 

Le point fort du spectacle : l'interaction avec le public.
Il faut reconnaître une chose à Franck Dubosc, il joue admirablement bien avec son public et distille à merveille un comique de répétition ("j'ai déja connu une certaine Sonia...") lorsqu'il se ballade dans les rangs du Zénith pour le plus grand bonheur (ou la plus grande crainte) des spectateurs et des spectatrices...qu'il affectionne tout particulièrement...

 

Quelques guest stars.
Pour ce soir là,  les spectateurs ont eu droit aux visites "surprises" d'Elie Simoun et de Dany Brillant. Bon c'est bien dans l'esprit, mais ce n'est pas spécialement marrant... mais ça fait bien sur le CV on va dire...

 

Les sketchs.

L'entrée - hommage à Dani Brillant -  week end - surboom - interlude public - El Tyranos - Bali -  Rencontre avec Elie - Interlude public - Sandy

 

Conclusion : Un spectacle assez réussi, une salle dans la poche, on y passe un bon moment pas aussi intense qu'avec un Bigard beaucoup plus péchu et cru. Là c'est plus romancé, plus fin, plus visuel... mais avec quelques passages creux.

Bien huilée comme son spectacle.

 

Rien à redire, image trés fine et de belles couleurs pour les jeux de lumiere. On notera peut être des trés trés légers problèmes récurrents à la compression sur les fameux fonds noirs de scène. Mais rien de bien méchant.

Pour toi public : du dolby digital 5.1.

 

Une seule piste mais de qualité !

Une dolby digital 5.1 pour un one man show...woahh..c'est byzance ! Et en plus ce n'est pas superflu car il y a des passages sympathiques (hélicoptère,bombe, coup de fusil, rugissements de lion et nombreux passages musicaux). Cela sert aussi aux applaudissemnts et cri des spectateurs ! bref on y est.

Enfin des bonus sympathiques, marrants et interessants, cela faisait longtemps !

 

Avant chaque bonus, Franck assis sur sa chaise de Dieu explique de quoi il s'agit.

 

 

Les teasers (18m17s) :
En fait il s'agit d'un sketch à part entière qui sert de rappel à Franck et dans lequel il fait la bande annonce de son prochain spectacle. Cerise sur la gâteau, il est à la fois marrant et émouvant quand Franck pour terminer son spectacle lit une lettre qu'il avait lui même écrit à 8 ans pour remercier sa maman. Un vrai poête...

 

Les coulisses du Zenith (9m34s) :
Sorte de making of classique de la journée ou va se dérouler le spectacle au Zénith. Les techniciens montent la scène, testent le son et les lumières. Franck Dubosc arrive, prend ses repères , puis la tension monte avec l'arrivée du spectacle jusqu'à la stressante entrée en scène. Mais toujours avec humour...  sacré Franck !

 

Foutez vous de ma gueule (4m33s) :
Là on y voit Franck apprendre à faire ses chorégraphies ( 4 ans de travail semble t'il...) mais surtout on découvre ce que les gens n'entendent pas pendant les passages chantés en play back. Le micro est certes coupé pour la scène, mais pas pour les ingénieurs du son qui nous font découvrir comment Franck Dubosc chante "Juste une question de Feeling".... hé bé....

 

Les hommes de l'ombre (11m34s) :
Ah ! Sûrement le bonus le plus original et le plus instructif ! En effet on découvre tout le travail des techniciens juste avant de lancer le spectacle (palpe l'ambiance dans la salle, regle un problème de personne évanouie) et pendant le spectacle (gestion des lumières, de la poursuite, foutage de gueule bon enfant sur Franck Dubosc, blagues entre eux, etc...). Bref c'est assez passionnant et on se rend compte qu'il s'agit d'un vrai travail d'équipe et que beaucoup de choses reposent sur eux. L'artiste doit avoir une totale confiance en eux.

 

Les spots de pub (3m10s) :
Tous les spots de pub pour le spectacle de M'sieur  Dubosc "J'vous ai pas raconté" depuis 1999 au Splendid à 2002 au Casino de Paris.

 

Conclusion : un dvd techniquement de haute volée pour un one man show, c'est assez rare pour le signaler. Ensuite des bonus bien instructifs et un spectacle qui se laisse regarder sans fous rires mais avec pas mal de rires. Ensuite à vous de voir si vous accrochez ou pas au style de M'sieur Dubosc... Mais ça c'est une autre histoire...