John Mayall & The Bluesbreakers & Friends

Synopsis
Je peux vous dire que cela fait des années que je rêve de voir se réaliser un événement comme celui-ci. Le soir du concert, j’étais comblé, non seulement par les 45000 fans qui s’étaient déplacés, parfois de très loin, jusqu'à Liverpool, mais aussi par le fait qu’on se soit autant éclaté sur scène. Avoir de nouveau l’occasion de jouer avec Eric après 38 ans, c’était comme si c’était hier. Quand le concert touchait à sa fin, je n’en ai pas cru mes yeux en regardant ma montre quand j’ai vu que cela faisait déjà 2h30 que nous étions sur scène !


Je me doute qu’il n’y aura probablement jamais plus de soirée comme celle-ci. C’est donc une bénédiction qu’elle ait été immortalisée sur bande son et vidéo pour qu’on puisse chérir ce souvenir dans les années à venir. JOHN MAYALL
John Mayall
Né le 29 novembre 1933, John Mayall fut très rapidement influencé par la musique grâce à son père, ancien jazzman. La vie de John bascule lorsqu’il est appelé par l’armée américaine pour aller combattre en Corée pendant trois ans. Au retour, il gagne sa vie dans la publicité mais décide de tout quitter pour se consacrer entièrement à la musique. Il monte alors son premier groupe à Manchester : The Blue Syndicate. Le groupe est assez bancal et Mayall décide alors de s’installer à Londres pour avoir plus d’emprises sur les fans de Blues. Il se met alors à la recherche de musiciens et créé la véritable première monture des Bluesbreakers. Le groupe est alors composé de John Mc Vie (basse), Martin Hart (batterie), Bernie Watson (guitare) et Nigel Stranger (saxo). Après une première tournée dans les pubs anglais et l’enregistrement d’un premier album (John Mayall plays John Mayall), John embauche un tout jeune guitariste fraîchement débarqué des Yardbirds : Eric Clapton. Clapton quitte le groupe assez rapidement car trop à l’étroit dans un groupe trop « Blues ». Il est remplacé par le génialissime Peter Green qui formera plus tard le Fleetwood Mac avec John Mc Vie (remplacé par Mick Taylor).
70 ans, ça se fête.
Pour ses 70 ans, John Mayall a réservé le King’s Dock de Liverpool. Pour l’occasion, il a invité de nombreux musiciens qu’il a côtoyés tout au long de sa carrière. Au fil des morceaux on retrouve un bon nombre de guitaristes invités (Buddie Whitington, Eric Clapton, Mick Taylor). Les musiciens qui accompagnent John sont tous d’excellents instrumentalistes de studio. Le groupe des Bluesbreakers est composé de Joe Yuele (batterie), Hank Van Sickle (basse), Tom Canning (Piano et orgue) et Buddie Whitington.
Le show
Pendant 2h30, le blues est à l’honneur. John interprète tout ses standards et balayent l’intégralité de sa carrière. Il n’y a quasiment aucun temps mort entre les titres, ce qui rend le concert passionnant et véritablement puissant. Il suffit d’écouter « Dirty Water », « Walking On Sunset », « Hideaway » ou encore le seul titre boogie de la soirée « Hoochie Coochie Man » pour se plonger dans l’ambiance. Lorsque Mick Taylor et Eric Clapton rejoignent le groupe, c’est un véritable mur sonore qui s’abat sur la salle. Chacun interprète de magnifiques solos sur des rythmiques endiablées. C’est du tout bon.
Tracklisting
Southside Story, Kids Got The Blues, Dirty Water, Somebody's Acting Like A Child,
Blues For the Lost Days, Walking On Sunset, Oh Pretty Woman, No Big Hurry, Please Mr Lofton, Hideaway, All Your Love, Have You Heard, Hoochie Coochie Man, I'm Tore Down, It Ain't Right, Talk To Your Daughter.
Conclusion
"John Mayall & the Bluesbreakers and friends" est le DvD musical indispensable du moment. Deux heures trente de retour aux sources. Un pur bonheur.

L’image est un modèle de clarté et de précision. Le light show est très bien élaboré. Les couleurs sont bien reparties et les grands projecteurs situés au fond de la salle ne viennent pas gâcher ce panel. Les musiciens ne sont pas tous habillés en noir ce qui apporte encore un plus au niveau des couleurs. La définition est parfaite et on ne dénombre aucun problème de compression. Eagle Vision fait un très bon travail au niveau de ses sorties DvD. On avait deja pu le constater avec le Yes Symphonic et d’autres concerts.

Dolby Digital 2.0
Même si cette piste stéréo n’est pas PCM (ce qui est regrettable), elle est de très bonne facture. Le mix est merveilleusement réussi car même lorsqu’il y a trois ou quatre guitaristes sur scène, on arrive à bien distinguer le son de chacun. Le son des solistes et bien mis en avant à chaque intervention.
Dolby Surround 5.1 et DTS 5.1
BABABOUMMM. Dès les premières mesures, on a le sentiment qu’un rouleau compresseur est entrain d’entrer dans votre salon. Le son est clair, le son est puissant, le son est Blues. Les Jams finales sont hallucinantes car les guitares sont détachées les unes des autres. Sur ces deux pistes, le son gagne en dynamisme et en profondeur au niveau des basses et de la batterie. Les rythmes sont entraînant et gagnent en puissance. On a l’impression que ça roule, sans s’arrêter. Il y a toutefois un petit soucis avec la voie centrale qui ne fonctionne pas sur les deux pistes. Dommage.
La piste DTS est légèrement supérieure à sa consoeur. Elle bénéficie de plus de finesse.

Interview de John Mayall
Il s’agit d’une interview de 11 minutes tournée quelques jours avant le show. Il n’y a pas de sous titres francais.