L'histoire :
L'expert-comptable
Edgar Lamarck (
Christian Clavier) effectue un audit du chantier naval de
Thierry Ferrand (
Eddy Mitchell), sur la Côte d'Azur. Après avoir malmené cet entrepreneur,
Edgar a décidé de se payer du bon temps en compagnie d'une dénommée
Rita (
Julie Gayet) , trouvée sur un site internet rose. Ce qu'il ne sait pas, c'est que sa nuit de rêve va rapidement se transformer en cauchemar.
Rita n'est pas du tout ce qu'il croit et, quand il arrive chez elle, il la trouve nez à nez avec le cadavre d'un homme. Armée,
Rita oblige
Edgar à se débarrasser du corps et l'entraîne dans une cavale frénétique qui va durer jusqu'à l'aube.
L'amour sera-t-il possible entre ce comptable inhibé et cette marginale?
La critique :
Après le très honnête "
la voie est libre" (1997) on attendait que
Stéphane Clavier transforme l'essai. Malheureusement, avec
Lovely Rita, il n'ajoutera pas de points supplémentaires au tableau du score, tant les griefs sont nombreux. En premier lieu, l'histoire (si on peut employer ce mot) est tout simplement "abracadabrantesque", elle ne se contente que d'une succession d'évènements plus ou moins loufoques mais très souvent grotesques. Les ressorts comiques, pour le moins éculés, ont bien du mal à nous extirper un semblant de commencement de début de sourire. Christian Clavier, dans son style habituel (n'est pas Louis de Funès qui veut), devient exaspérant tant il force le trait. Les autres acteurs ne sauvent pas la mise, Eddy Mitchell est absent, Arielle Dombasle ne l'aide pas beaucoup, quant à Jean-Claude Dreyfus, il est bien meilleur dans ses prestations publicitaires ... Le comble est atteint lorsqu'à la fin du film, Marthe Villalonga plonge d'une barque pour sauver Ed (Christian Clavier) telle un Jacques Mayol féminin et emporte avec elle, au fond de la mer, tous nos espoirs de pouvoir au moins accéder au plaisir avec ce film.
Rien ne peut nous tirer de notre léthargie, ni la courte durée du programme, ni quelques scènes furtives de nudité, ni le truquage esthétisant d'un vomissement, ni les répliques teintées de vulgarité, ni l'omniprésence de ce superbe cabriolet d'un constructeur allemand. Avec une perte de 12 millions d'euros, Lovely Rita reste un flop et à moins d'avoir l'âme d'un mécène, vous n'aurez que bien peu de raisons de vous précipiter pour acheter ce DVD.