Dans ma peau

Genre
Pays
France (2002)
Date de sortie
mercredi 7 avril 2004
Durée
91 Min
Réalisateur
Producteurs
Laurence Farenc
Scénaristes
Marina De Van
Compositeur
Esbjörn Svensson
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Frédéric Hebert
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
91 min
Nb Dvd
1


Synopsis :

Esther (Marina de Van), 30 ans, est une jeune femme gaie et ambitieuse, à qui la vie semble sourire. Un soir, lors d’une fête, elle se blesse assez gravement la jambe mais ne s’en aperçoit qu’après quelques heures. Cet incident, qui la perturbe profondément, va la pousser à pratiquer d’étranges expériences sur son corps...

Critique :

Collaboratrice de François Ozon sur les scénarios de Sous le sable et de 8 femmes. Marina De Van a de plus interprété les rôles principaux de Regarde la mer et de Sitcom. Renversée par une voiture quand elle était encore enfant, elle s'est retrouvée avec une jambe insensibilisée à la douleur. De cet évènement a germé le projet "Dans ma peau", que Marina avoue avoir écrit, tout d'abord, dans un but purement personnel. La mise en image du script a pu, par la suite, s'effectuer avec l'engagement de la société Lazennec & Associés qui décida de lui avancer les fonds, malgré un potentiel commercial plutôt restreint étant donné le propos du film.

Film d'auteur, où la réalisatrice tient le rôle principal, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre conventionnelle. Culottée et courageuse, Marina De Van donne le ton dès le départ : Pas question de faire dans l'effet de style, ni d'avoir recours à divers procédés psychédéliques qui permettraient au spectateur de prendre du recul. Non Marina veut du concret, du réalisme, bref aucune échappatoire. Nous allons donc vivre avec Esther et être le témoin unique de ses pulsions destructrices. L'héroïne en effet nous invite dans ses moments les plus intimes, expérience douloureuse pour le spectateur, qui se retrouve très vite mal à l'aise. Le film, dans cette optique, atteint son objectif et de ce point de vu s'avère être une totale réussite.

La qualité d'un film est très souvent dépendante de ses acteurs et à ce titre, la réalisatrice a su très bien s'entourer. Léa Drucker (Chaos) est étonnante de perplexité et Laurent Lucas (Harry, un ami qui vous veut du bien) est comme à son habitude impeccable. Le dîner d'affaire se déroulant dans un restaurant est, du fait de l'excellente interprétation, un pur moment d'anthologie qu'on aura certainement du mal à oublier. En dehors des acteurs, saluons la qualité de la mise en scène très judicieuse qui n'hésite pas à recourir aux "slip-creen". La réalisatrice a d'ailleurs su très bien gérer la différence entre les pulsions incontrôlables de Esther et sa vie sentimentale et professionnelle qui sont vécues comme des moments d'accalmie par le spectateur. 

Controversé, le film de Marina De Van, de par son sujet très délicat à traiter (et que d'autres considéreront comme malsain), ne pouvait pas échapper à une certaine critique. Mais qu'en est-il réellement ? Tournant autour de l'automutilation, la violence du propos bien que sans concession n'en reste pas moins subjectif. En effet, ne vous attendez pas à de gros plans sur des écorchures sanguinolentes, car ici tout n'est que suggestion. Pourtant certaines scènes sont traumatisantes de réalisme. Encore une fois, saluons l'efficacité de la mise en scène qui s'attarde sur les visages, les mouvements simulés, qui donnent l'impression de tout montrer alors que finalement on ne voit rien. Et même si Esther nage, la plupart du temps, dans son sang (et le sang après tout c'est la vie), ici on ne fait que feindre, mais les faux-semblants marchent à merveille.

Possible spoiler : Plus que le sang et les souffrances que Esther s'inflige, c'est le rapport ambigu qu'elle entretient avec son corps qui est assez déroutant. On peut interpréter des tas de choses sur l'origine de son mal, il est par contre évident que Esther éprouve du désir pour sa propre chair, à tel point que dans certaines séquences, une forme d'érotisme se mêle à la violence.  La jeune femme, en se scarifiant, se délecte de son sang et semble effectuer un véritable acte d'amour avec son corps à travers des gestes, au fond, d'une grande sensualité. Cette ambiguïté va finalement nous emmener jusqu'à la plus belle séquence du film où Esther meurtrie et écorchée, couchée sur son lit, semble sereine et apaisée, assouvit en quelque sorte, après s'être adonné à son plaisir solitaire et malsain, un vrai moment de cinéma !

Conclusion :

Si vous faites parti des âmes sensibles ce film n'est peut-être pas pour vous, mais pour les autres il est à voir absolument. La fin du métrage peut par contre en dérouter quelques-uns et s'avérer frustrante. Il est effectivement très difficile de se séparer de Esther, et ceci, malgré le mal écoeurant dans lequel se complait le personnage. Marina De van nous laisse donc en plan, seuls avec nos interrogations et sévèrement secoués. Pas cool Marina, pas cool ...
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La qualité est standard, avec peut-être un léger manque de définition. Le côté abrupt de l'image est toutefois voulu par la réalisatrice, qui se veut cohérent avec son propos. De même les séquences un peu sombres sont un choix de mise en scène encore en adéquation avec le sujet du film. Dans ma peau n'est donc pas un film privilégié pour vos futures démos, et ça se comprend ...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Entre le 5.1 et la stéréo, il n'y a pas photo, et étonnamment c'est le second format qui l'emporte sur le premier. Les voix sont bien plus claires, et la dynamique est mieux maîtrisée. Bien sûr spatialisation et effets surround sont absents, ce qui est compréhensible étant donné le contexte du film.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
110 min
Boitier
Digipack


Commentaire audio du film par la réalisatrice :

Marina De Van pas très à l'aise, privilégie sa vision de metteur en scène lors de cet exercice difficile. Peu intéressant et souvent lassant, la réalisatrice s'étale sur des détails expliquant le comportement du personnage, et sur ses choix de mise en scène. Finalement, on apprend que très peu de choses, et le commentaire est appréhendé de façon trop professionnelle pour pouvoir véritablement intéresser le spectateur lambda. Une approche en tant que comédienne aurait été sans doute préférable, dommage.
Alias, court-métrage de Marina de Van, avec ou sans sous-titres anglais :

Court-métrage d'une douzaine de minutes racontant l'histoire d'une jeune fille ayant perdue toute identité aux yeux de ses parents et n'existant plus qu'à travers le visionnage d'anciennes diapositives, diffusées lors de son propre anniversaire. On se demande s'il n'y a pas quelque chose d'autobiographique dans cette histoire. En tout cas à l'instar de "Dans ma peau", ce n'est certainement pas la gaieté qui prédomine dans ce court. Glauque.

Clip de la bande originale du film : Serenade for the Renegade par Esbjörn Svensson Trio (EST) :

Clip promotionnel, avec quelques images du film.
Film-annonce :

Bien montée, elle donne vraiment envie de découvrir ce film. Pour les plus réticents ...
Bonus
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