My fair lady (Collector)

Pays
USA (1964)
Date de sortie
lundi 23 août 2004
Durée
165 Min
Réalisateur
Producteurs
Jack L. Warner
Scénaristes
Alan Jay Lerner
Compositeur
André Prévin
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Valérie Leveau-Da Silva
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
165 min
Nb Dvd
2


Synopsis :

Expert en linguistique, le professeur Henri Higgins (Rex Harrison) est attiré en traversant le marché de Covent Garden par une jeune marchande de fleurs, Eliza Doolittle (Audrey Hepburn) dont il note l’accent et les intonations. Il parie avec le Colonel Pickering (Wilfrid Hyde-White), lui aussi passionné de linguistique, qu’il est capable de faire de la jeune fille une duchesse ou une vendeuse, ce qui exige de parler un meilleur anglais. Aidé de Pickering, Higgins entreprend donc de parfaire le langage d’Eliza. La première apparition en public d’Eliza, luxueusement habillée et véritablement métamorphosée, a lieu à Ascot. Le grand bal des Ambassades est un triomphe pour la jeune Eliza, dont s’est épris Freddy Eynsfort-Hill (Jeremy Brett). Ulcérée par l’attitude égoïste d’Higgins qui la traite comme un cobaye et non comme un être humain, Eliza le quitte et rejoint Covent Garden mais son propre père, Alfred P. Doolittle (Sanley Holloway) est prêt à se marier et à s’embourgeoiser.

Eliza se réfugie chez Mrs. Higgins (Gladys Cooper), la mère d’Higgins, qui a compris les qualités de la jeune fille. Finalement le professeur Higgins finit lui aussi par découvrir celles-ci, comprenant qu’il ne peut se passer d’elle.

 

Critique subjective :

Le film est tiré de l’adaptation de « Pygmalion » du dramaturge George Bernard Shaw. Cette pièce a été créée en 1912. Une version cinématographique en a été tournée par Anthony Asquith et Leslie Howard en 1938.

En 1956, « Pygmalion » devient une comédie musicale re-baptisée « My Fair Lady », signée Frederick Loewe et Alan Jay Lerner. Rex Harrison et Julie Andrews (La Mélodie du Bonheur, Mary Poppins, Victor, Victoria) y obtiennent un triomphe. Rex Harrison joue pendant 2 ans le spectacle à New-York et durant une année à Londres.

Jack L. Warner décide de porter « My Fair Lady » à l’écran et en achète les droits pour 5 500 000 dollars, une somme considérable.

Jérome Robbins et Vincente Minnelli sont un moment envisagés comme metteurs en scène, mais c’est finalement George Cukor qui est choisi. Reste le problème des interprètes. Faut-il reprendre le couple Rex Harrison et Julie Andrews déjà célèbre ? Alan Jay Lerner le souhaite mais Warner refuse Julie Andrews, la jugeant connue à la scène mais pas assez à l’étranger. Audrey Hepburn lui est donc préférée et Rex Harrison est à son tour choisi.

 

Le grand talent de George Cukor tient à sa connaissance des actrices et à ses capacités de bien les diriger. Ainsi il tournera avec les plus grandes, notamment Greta Garbo, Ingrid Bergman, Marylin Monroe, Katharine Hepburn et bien sûr Audrey Hepburn.

Sa prédilection pour les comédies romantiques ou autres est bien connue et a toujours autant de succès avec notamment « Les 4 filles du Docteur Marsh » (Little women) en 1933 avec Katharine Hepburn, « Madame porte la culotte » (Adam’s Rib) en 1949 avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy, « Une étoile est née » (A star is born) en 1954 avec Judy Garland, « Le Milliardaire » (Let’s make love) en 1960 avec Marilyn Monroe et Yves Montand et bien sûr « My Fair Lady » en 1964.

 

George Cukor, réalise donc une superbe comédie musicale en 1964. Audrey Hepburn y est remarquable, tant dans son rôle du départ, petite marchande de fleurs pauvre et mal « embouchée » qu’après avoir rencontré un éminent professeur de linguistique qui va faire d’elle une grande dame stylée.

 

« My Fair Lady » demeure la référence en matière de film sur la métamorphose et sur l’importance de l’apparence et du langage dans les classes sociales. Tout semble opposer le monde glauque qui hante le marché de Covent Garden et cette haute société qui se délecte des courses d’Ascot et des bals à la mode. Ce film raconte plus l’affrontement de mentalités qu’une intrigue amoureuse.

 

Audrey Hepburn d’origine britannique, grande actrice, tournera avec les plus grands. C’est la romancière Colette qui la repère lors du tournage « Nous irons à Monte-Carlo » (Monte Carlo baby) en 1952, et lui propose le rôle de « Gigi » à Broadway en 1951. Suivront des grands rôles tels que « Vacances Romaines » (Roman Holiday) en 1953 avec Gregory Peck (elle recevra d’ailleurs l’oscar de la meilleure actrice pour ce rôle), « Sabrina » en 1954 avec Humphrey Bogart, « Diamants sur Canapé » (Breakfast at Tiffany’s) en 1961, du grand Blake Edwards, « Charade » en 1963 avec Cary Grant et enfin « My Fair Lady » en 1964 sous la direction de George Cukor. Sa carrière est exemplaire. Le film « My Fair Lady » est un succès.

Elle sera néanmoins amère d’avoir été doublée pour les chansons par Marni Nixon, la même qui avait déjà doublé Natalie Wood dans « West Side Story » en 1961.

Là où Julie Andrews avait excellée sur scène dans la pièce au début puisqu’elle chantait elle-même sans doublure, on lui préféra Audrey Hepburn en invoquant qu’elle n’avait pas le profil d’une grande star, et c’est sans doute pour cette raison que cette dernière ne fut pas nominée aux Oscars, alors que Julie Andrews remporta la fameuse statuette pour sa prestation mémorable dans « Mary Poppins » en 1964 !

 

« My Fair Lady » reçut 7 oscars, 2 Golden Globes et 2 prix au New York Film Critics Awards.

 

Rex Harrison fut un immense acteur de théâtre. Il jouera d’ailleurs sur scène « My Fair Lady » de 1955 à 1958 avant d’entamer le rôle cinématographique en 1964. Ses apparitions au cinéma furent rares. Son premier grand rôle au cinéma fut celui de Jules César en 1963 dans « Cléopâtre ».

Dans « My Fair Lady » il, chanta ses chansons sans se faire doubler, même si « chanter » était un grand mot, car c’était plutôt un récit en musique, mais sa prestation demeure néanmoins un délice.

 

Stanley Holloway est un acteur comique et très populaire. Il partagera l’affiche avec Audrey Hepburn dans deux autres films « Une avoine sauvage » en 1951 et « De l’or en barres » en 1951 avant de la retrouver dans « My Fair Lady ».

 

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


L’image est nette, belle. Tout ce qui fait la beauté de l’image sont les décors, ainsi que la couleur des costumes. Un grand merci à Cecil Beaton, le créateur des accessoires et costumes. Il y a également tout le travail de titan de restauration du film qui a été fait. Le rendu des détails est splendide. Format plein écran et cinémascope.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
1.0
Italien
1.0
Coté audio, la bande son en anglais est en Dolby Digital 5.1. La bande en français est en Dolby Digital 1.0 Mono. Cette dernière n’est toutefois pas parfaite avec certains souffles.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
110 min
Boitier
Amaray


Le coffret collector se présente sous la forme de deux DVD :

 

Vous trouverez sur le 1er disque les commentaires audio de Gene Allen, Marni Nixon, Robert A. Harris et James C. Katz (en version originale),  ainsi que le film.

 

Sur le 2ème disque, celui des bonus vous trouverez :

 

-          Le Making of du film : du tournage à nos jours (58 min) - Documentaire sur la production du film dirigée par Jack Warner et George Cukor, et sur l’étonnant travail de restauration au niveau de l’image et du son qui a été fait par Robert A. Harris et James C. Katz. En ce qui concerne le son, tout était perdu sauf la copie originale utilisée pour ajouter du son aux copies de 70 mm en 1964, soit 6 pistes et retravaillées tout en gardant la philosophie de l’époque. Nous voyons ici comment le film a pu être « sauvé ».  Pour la restauration et la renaissance du film, il aura fallu 6 mois et plus de 600 000 dollars pour achever ce travail titanesque. Entre l’ancienne et la nouvelle version, la différence est frappante, en Panavision 70 mm original et avec un son numérique de pointe.

 

-          Commentaires audio de George Cukor. Une précision de taille toutefois, les commentaires ne sont pas sous-titrés, donc pour celui ou celle qui ne comprend pas l’anglais, le spectateur risque d’être quelque peu déçu…

 

-          Le dîner de lancement de la production en 1963 (23 min) - On trouve ici le dîner du banquet célébrant le début du tournage avec les interviews d’Audrey Hepburn, Rex Harrison et Jack Warner.

 

-          Audrey Hepburn qui chante « Wouldn’t it be loverly » et « Show me » (6:56 mn) - Nous découvrons ici qu’Audrey Hepburn a chanté ces 2 chansons avant que la production ne décide que ce serait Marni Nixon qui la doublerait.

 

-          Le monde merveilleux de « My Fair Lady » (9:32 mn) - Un documentaire sur la mise en scène grandiose de ce film, avec plus d’un millier de figurants et plus de 1000 costumes. On nous montre qu’un plateau entier est devenu un salon d’habillage et de maquillage où l’on costume 2000 femmes et 1500 hommes. Il faut 17 habilleurs, 26 maquilleurs et 35 coiffeurs pour préparer les seconds rôles. Les perruques à elles toutes seules représentent un travail énorme. Chacune doit aller avec les chapeaux compliqués que portent les dames avec leurs costumes. Pour les hommes, il y a les barbes et les moustaches. Chacune d’elles est classée et attribuée à un acteur précis. Du pur art et un grand spectacle mémorable.

 

-          La 1ère à Los Angeles (4:52 mn) - Nous voyons ici la quantité de stars venues à la 1ère du film à Los Angeles. Pour les chasseurs d’autographes et les fans de cinéma, c’était la nuit idéale pour être présent et l’une des plus éblouissantes de l’année. Notez plutôt : Steeve Mc Queen, Yul Bruynner, Natalie Wood et Frank Sinatra, Dean Martin, Rock Hudson, Maureen O’Hara, Angie Dickinson et James Stewart étaient présents, pour ne citer qu’eux.

 

-          Le discours de Rex Harrison à la remise des Golden Globes en 1965 (0:42 mn) - Un discours par l’acteur pour accepter son Golden Globe du meilleur acteur alors qu’il était en tournage en Europe. Un Golden Globe également pour le meilleur film dans la catégorie « comédie musicale » et pour le meilleur réalisateur (George Cukor).

 

-          La 37ème cérémonie des Academy Awards en 1964 (0:25 mn) - Le film reçu 7 Oscars dont celui du meilleur acteur (Rex Harrison), du meilleur réalisateur (George Cukor), de la meilleure photographie couleur (Harry Stradling), de la meilleure direction artistique (Gene Allen, Cecil Beaton et George James Hopkins), du meilleur son (George R. Groves) de la meilleure adaptation musicale (André Prévin), des meilleurs costumes (Cecil Beaton).  Le film a également reçu deux prix des New York Film Critics en 1964 pour le meilleur film et pour le meilleur acteur (Rex Harrison).

 

-          Une galerie d’images (photos de production, documents, les croquis des décors et affiches) (63 mn) – Diaporama des galeries de photos de productions, en noir et blanc et couleurs des croquis et photos des acteurs, des seconds rôles, des costumes, ainsi que les affiches du film.

 

-          Regard sur le film de Martin Scorsese et d’Andrew Lloyd Weber (1:26 mn) - Martin Scorsese parle de la protection du film et des débuts de la « Film Foundation » qui a vu le jour en 1990, grâce à lui, Georges Lucas, Steven Spielberg, Francis Ford Coppola, Sydney Pollack, Woody Allen, Stanley Kubrick et Robert Redford. En tant que réalisateurs, ils voulaient vraiment servir de lien entre les studios et les archives pour que les deux institutions travaillent ensemble. La plupart des studios se sont engagés à travailler avec les archives.

Puis Andrew Lloyd Weber, créateur de grands spectacles à Broadway se remémore sa collaboration avec Alan Jay Lerner sur « The Phantom of the Opera ».

 

-          Bandes originales (7:80 mn) - Découvrez ici les bandes originales du film de 1964 et celle de 1994 (date de re-sortie).

 

Les bonus sont nombreux et passionnants. Ils permettent notamment de découvrir toutes les étapes du minutieux travail de restauration du film entrepris par les studios MGM ces dernières années. Dans un registre plus léger, les anecdotes sur le tournage, en particulier sur la réalisation des scènes chantées valent aussi leur pesant d’or. Ce DVD bonus est une vraie mine d’or et on en a pour son argent en achetant cette version Collector.

 

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage