She-devil : la diable

L’histoire

 

Ruth Patchett (Roseanne) est une femme au foyer bedonnante et aux goûts vestimentaires exécrables qui passe ses journées à se gaver des romans à l’eau de rose écrits par la célèbre Mary Fisher (Meryl Streep), à qui elle voue une admiration sans borne. Son mari, Bob Patchett (Ed Begley Jr.), expert comptable,  l’emmène à une soirée mondaine surpeuplée au cours de laquelle Ruth renverse, par mégarde, son verre sur la très belle robe d’une femme qui s’avère être Mary Fisher.

Alors qu’elle part chercher de quoi réparer sa bévue, Bob reste seul face à Mary et c’est immédiatement le coup de foudre. Après la soirée, Ruth accepte, en toute confiance, que son mari raccompagne Mary dans sa somptueuse demeure. Mais Bob ne reste pas de marbre devant les avances de la belle Mary et passe la nuit avec elle.

A son retour, le lendemain, Ruth ne croit pas vraiment à l’histoire de roue crevée que lui sert Bob et commence à avoir des doutes sur la fidélité de son mari…      

 

Critique subjective

« She Devil » est une comédie acide sur la vengeance. Contrairement à ce qui le titre pourrait laisser croire, il n’y a pas une once de fantastique dans ce film, mais un plan froid et méticuleux d’une femme évincée pour de venger de son mari volage. Réalisé par Susan Seidelman, qui avait déjà commis « Cherche Susan Désespérément » en 1984 avec Rosanna Arquette et Madonna, ce film vaut surtout par le jeu de Mery Streep qui interprète ici l’un de ses meilleurs rôles.

Roseanne, surtout connue de l’autre côté de l’atlantique pour ses rôles de comiques à la télévision, joue bien son rôle de femme prête à tout pour se venger, mais ne parvient pas à donner suffisamment d’épaisseur à son personnage.

On rie tout de même assez souvent dans le film, parfois jaune (surtout pour les hommes). « She Devil » ressemble d’ailleurs parfois un eu trop à une ode en l’honneur des féministes, ravalant les hommes au rôle de jouet sexuel ou d’obsédé sans scrupule. Ce côté déplaisant fait du tord à un film qui comporte quelques scènes croustillantes et dont l’histoire tient la route.

« She Devil » reste incontournable pour les fans de Meryl Streep pour qui la scène de la reprise en main constituera sans doute la plus belle performance de l’actrice. Les féministes y trouveront également de quoi alimenter leur misandrie. Pour les autres, c’est un film à voir à l’occasion, mais qui ne laissera pas de longs souvenirs.

La qualité d’image est assez bonne. Les couleurs sont belles et précises dans l’ensemble. On regrette seulement le fourmillement de certains arrières plans et le grain parfois un peu trop présent. La définition est correcte, mais les incrustations d’effets spéciaux (la maison qui explose) sont assez ratées.

Le DVD nous propose plusieurs pistes sonores, dont des pistes anglaises et françaises en Dolby Surround 2.0. Hormis la langue, ces deux pistes se valent, avec un doublage satisfaisant pour la version française. Le surround de ces pistes ne profite malheureusement qu’à la musique et la dynamique générale est assez plate. L’équilibre entre la musique et les paroles est assez mauvais et il faut sans cesse jouer avec la télécommande pour saisir les dialogues et ne pas réveiller toute la maison avec les musiques.

Pour ce DVD, l’éditeur MGM se contente d’un menu fixe et muet et d’un chapitrage du film.