L’histoire
Un scientifique met au point le résonateur, une machine permettant d’interagir avec une dimension parallèle.
Critique
1986. Un an après son remarqué Re-Animator, Stuart Gordon poursuit dans l’épouvante et signe From beyond – Aux portes de l’au-delà, son troisième long-métrage.
Tiré de la nouvelle De l’au-delà, From beyond est une adaptation d’Howard Phillips Lovecraft. Transposer à l’écran les écrits du maître de Providence, voila ce que l’on appelle une sacrée gageure. Difficile, en effet, d’illustrer un univers reposant sur des notions telles que l’indicible. Nombreux s’y sont essayés, nombreux s’y sont cassé les dents. Et pourtant, Stuart Gordon, lui, tentera plusieurs fois l’aventure pour un résultat plutôt acceptable compte tenu de l’étroitesse de ses budgets. Avec Re-Animator (1985), From beyond (1986), Castle freak (1995), Dagon (2001) et Masters of horror – Le cauchemar de la sorcière (2005), il s’aventurera à cinq reprises en terres lovecraftiennes, témoignant ainsi de son profond attachement au créateur de Chtulhu.
Si le côté lovecraftien apparaît finalement assez diffus dans From beyond, le métrage affiche néanmoins une plaisante qualité : il possède le charme incomparable des séries B horrifiques des eighties. On y retrouve ainsi un côté simple et direct (on entre immédiatement dans le vif du sujet), une certaine brièveté (l’affaire est pliée en 81 minutes), des effets spéciaux à l’ancienne et un casting d’habitués du genre (l’inévitable Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Ken Foree). Le film, conçu sous forme de huis clos, accuse cependant de sérieux problèmes de rythme et s’avère bavard, longuet en dépit de sa courte durée. Autre élément qui vient gâcher la fête : un côté très statique qui confère à From beyond des allures de pièce de théâtre horrifique à l’action étriquée. Autant dire que le spectacle s’avère frustrant.
Verdict
En dépit de ses dehors attachants, From beyond est loin d’être le meilleur film de Stuart Gordon. Une déception.
Malgré les presque trois décennies écoulées depuis sa sortie en salles, le film a plutôt belle allure. Cette édition DVD propose en effet un master satisfaisant : propre, net et pourvu de couleurs joliment saturées. La compression, discrète, s’avère également de facture honorable. De bonnes conditions visuelles pour (re)découvrir le métrage.
Deux pistes Dolby Digital 2.0 (VOST et VF) qui font le job. Sans offrir une qualité foudroyante, le son s’avère plus que correct avec un rendu clair et assez énergique. Reste à choisir entre une VF aux doublages qui fleurent bon les années quatre-vingt et une VO mieux équilibrée.