L’histoire
La population d’un petit patelin d’Arizona est soudainement confrontée à des hordes d’araignées venimeuses.
Critique
1977, le réalisateur John « Bud » Cardos joue la carte de la terreur à huit pattes en signant Kingdom of the spiders alias L’horrible invasion.
Si la menace animale existait de longue date au cinéma, un film la relancera en force au milieu des années soixante-dix : Les dents de la mer. Dans son sillage, fleuriront des ersatz plus ou moins fréquentables. Certains, en restant dans un milieu aquatique, décideront de coller au plus près à Jaws (Piranhas et ses poissons gloutons, Orca et son orque vindicative, ...). D’autres se montreront plus « discrets » dans leur démarche (Grizzly avec son plantigrade, The bees avec ses abeilles, ...). Tablant sur un péril arachnide, L’horrible invasion s’inscrit dans cette seconde catégorie. Cependant, le pompage du chef-d’œuvre de Spielberg n’en restera pas moins ostensible pour autant : première attaque filmée en vue subjective et accompagnée d’une musique singeant la célèbre partition de John Williams, autorités refusant de prendre les mesures de sécurité qui s’imposent (pas question d’annuler la foire du comté !), scientifique dépêché sur place inspirant la méfiance des habitants du cru, etc. L’influence reste fortement palpable. L’aspect décalque évident.
Sans être mauvais à se défenestrer, Kingdom of the spiders est loin d’être un métrage sensationnel. Long à l’allumage, mou, bavard et outrageusement bucolique (la vie en milieu rural, c’est tellement mieux ...), il propose un spectacle poussif ne suscitant que l’ennui. Raté. On se consolera quelque peu avec une sympathique patine seventies, une réjouissante ambiance redneck (bienvenue à Ploucville USA) et des moments qui démangent l’épiderme. Il faut dire que le film bénéficie d’un « casting » particulier, l’équipe de tournage s’étant octroyé les services ... de vraies araignées, une pratique impensable aujourd’hui. Si ces véritables bestioles (5000 mygales) apportent un réalisme insurpassable, beaucoup l’ont payé de leur vie (on en voit nettement se faire rouler dessus par des voitures ou être écrasées par des figurants courant en tous sens). Les défenseurs des animaux apprécieront ...
Verdict
Un titre oubliable.
Des visuels convenables pour une série B tournée il y a près de quarante ans. Si le master se montre parfois un peu fatigué (plans d’ouverture notamment), il fait son travail plutôt correctement avec une définition décente, un grain d’époque bien respecté et une colorimétrie honorable. Constat positif côté compression avec un encodage qui sait se faire discret.
Des pistes DD 2.0 (VOSTF et VF) qui ne cassent pas des briques mais s’avèrent néanmoins correctes. Ayant fait l’objet d’un travail de restauration, le son se montre plutôt clair, assez dynamique et offre un bon équilibrage dialogues / effets sonores / musique. Aucun défaut majeur n’est donc à déplorer.