Tous les clips sont affublés d’une piste Dolby Digital faible en niveau et en dynamique.
Il faut donc bouger vers le haut le volume, ce qui a pour effet d’accentuer les aigus au détriment de la base des graves. On est très loin de la qualité des CD. Heureusement, comme précisé plus haut la très bonne qualité d’image compense la déficience sonore.
Mais ou est donc le 5.1 dont faisait état une rumeur persistante pour cette édition ?
Quelque part dans la quatrième dimension si l’on en croit l’éditeur qui admet avoir entendu cette rumeur mais la dément catégoriquement. Il n’a jamais été question d’une remasterisation de ce type !
Les différentes pages de ce double DVD sont toutes dans le style graphique créé spécialement pour la compilation CD et DVD
. La navigation est classique, le choix d’un clip vidéo isolé oblige à revenir au menu et ne permet pas la lecture des morceaux suivants. Un livret de huit pages accompagne le tout avec l’ensemble des titres de cette compilation et la reprise du catalogue existant en VHS, DVD et des différents albums.
Cette deuxième édition de la compilation Singles 86>98+ dispose d’un deuxième DVD dont le contenu était absent de la première édition.
Quatre clips supplémentaires sont proposés en lecture seule ou mélangée avec les trois documentaires. Le premier clip correspond au titre
" But not tonight ", en fait une face B de 45 tours (le format CD était à l’époque en 1984 encore balbutiant), les images étant extraites du film
" Modern Girls ". Les trois autres correspondent à des versions US de titres disponibles sur le premier DVD, il s’agit de "
Strangelove 88 " – US Version, "
One caress " – US Version et "
Condemnation " – Paris mix
. Les compositions musicales sont différentes, tout comme bien évidemment les images.
Ceux qui connaissent bien le groupe ne seront pas étonné de ce traitement différent, le groupe ayant produit de nombreux singles et maxi différents des deux cotés de l’atlantique, pour le plus grand bonheur des collectionneurs et le plus grand désespoirs de ceux qui en ont marre de dilapider leur argent dans quatre à cinq versions du même titre !
La grosse partie de ce second DVD consiste en trois " short films " de quinze à vingt minutes
chacun et permettant d’écouter le groupe, leur producteur
Daniel Miller, le réalisateur des clips
Anton Corbijn,
Flood co-producteur de l’album
" Violator " ou encore
Tim Simenon, le producteur de l’album
" Ultra ".(se reporter aux captures d’écran de la partie Bonus pour voir les bonnes bouilles de ces messieurs). Trois époques différentes qui mettent en relief les différences d’humeur des différents membre du groupe et de leur entourage.
Le premier document est lié à la sortie de l’album Violator
bien que dès l’introduction on voit Dave Gahan traverser les rues de Londres avec un grand panneau Personal Jesus qui signale la naissance prochaine de l’album
" Violator " . La parole est uniquement offerte à Dave Gahan et Martin Gore.
" Violator " se plaçant au terme d’une décennie de vie du groupe (1990), les deux garçons ne se privent pas de commenter cette période et les récentes évolutions musicales du groupe (à l’époque) sans oublier de mentionner les caractéristiques de ce nouvel album et en particulier un travail de groupe inédit.
Le second document se place sur l’époque " Songs of faith and Devotion " (1996).
C’est une grande déception avec une mise en scène discutable et une réalisation maladroite de Anton Corbijn (mais pourquoi donc cet homme pense qu’il est indispensable de placer du grain épais sur chacune de ses images ?) et des questions qui sont souvent sans intérêt direct avec le groupe et son travail. L’occasion toutefois d’y retrouver les quatre membres du groupe.
Le troisième est récent puisqu’il est relatif à la sortie de l’album Ultra (1997).
Le montage est rapide et abrupt et captent les images des trois membres du groupe lors d’une interview radio. Le discours est franc, y compris quand il s’agit d’aborder les problèmes de drogue de Dave Gahan ou du départ l’Alan Wilder. Ce documentaire s’achève par le clip en intégralité du premier single de l’album,
" Barrel of a gun ".
Malheureusement, tous ces propos sont livrés brut de forme par l’éditeur dans aucune considération pour la majorité des fans qui ne peuvent pas comprendre l’anglais.
Point de sous-titres français – ou même anglais, parfois cela peut aider à la compréhension globale. Après avoir interrogé le distributeur français, celui-ci s’avoue tout aussi surpris et déçu, se contentant de constater le malheureux copier-coller imposé par Mute Records sur toute l’Europe sans aucune attention particulière pour localiser le programme dans chacun des pays. Un vrai gâchis qui, si l’on en croit certains forums, agacent prodigieusement les fans. Avis que partage la rédaction même si de notre coté la barrière linguistique est rapidement franchie.