Les fils du vent

Synopsis

De jeunes athlètes virtuoses se réunissant pour pratiquer l'art du déplacement, décident de partir ensemble à Bangkok. Sur place ils vont rencontrer les Hyènes, de jeunes sportifs chinois qui ont mis leurs compétences au service d'un groupe de Yakusas sans scrupule, et Tsu, une jeune Chinoise aussi belle que talentueuse, qui n'est autre que la soeur du chef des Hyènes : Kien... Après l'enlèvement de Tsu et de l'un des leurs, les Frangais devront s'aventurer au péril de leur vie au coeur du territoire ennemi...

Critique Subjective

L’art du déplacement

Les Yamakasi sont un groupe de sept jeunes athlètes qui ont développé une capacité exceptionnelle à escalader de grands Immeubles, à bondir, à sauter de toit en toit.A force d'efforts et de rigueur, ce qui était juste un jeu devient un Art, une philosophie de vie : l'art du déplacement à travers le contrôle du corps et de l'esprit pour dépasser ses propres limites. la transformant progressivement en une véritable art de vivre et de penser : l'art du déplacement. Né dans les banlieues il y a dix ans, ce phénomène se répand depuis quelques années.

Le réalisateur

A 33 ans, Julien Seri vient du clip et de la pub. Dès 22 ans, il s'est lancé, premier clip pour Laurent Voulzy, puis des pubs par dizaines, Kookaï, France Telecom, Renault, une cinquantaine en tout. "C'était la meilleure des écoles.." Par ailleurs, il tourne des courts métrages, TRAUMA, FALLEN RNGELS, LE SOURIRE DE MYR, puis le teaser d'un long métrage, trois minutes en scope et en anglais, pour convaincre qu'il a l'étoffe d'un réalisateur de films d'action. Luc Besson volt ces trois minutes, appelle le jeune homme, le rencontre et lui propose très vite de réaliser un film avec les Yamakasi. Ce projet n'ira pas à son terme, du moins pour Julien Seri. Mais quand les Yamakasi, lancés par leur premier film, décident de s’y remettre , c'est le jeune cinéaste qu'ils recontactent : "On veut repartir, mais avec toi".

Yamakasi 2

En 2001, les membres du groupe Yamakasi ont joué dans le film Yamakasi d'Ariel Zeitoun qui les révèle au grand public. Dans les Fils du vent, le réalisateur Julien Séri fait équipe avec le groupe Yamakasi pour nous proposer un film d'action vertigineux ave• des scènes spectaculaires sur les toits de Londres et de Bangkok où les audacieux acrobates urbains français sont confrontés à leur alter ego criminels.Le casting a été complété par Elodie Yung. Les Yamakasi ont également participé à l'écriture, développant dans le scénario les valeurs qui cimentent leur état d'esprit : l'honneur, l'amitié, le travail, le goût de l'effort, le courage... Entièrement tourné en décors naturels, après plusieurs mois de préparation physique intense et de repérages, le film a commencé le 24/03/2003 à Bangkok et s'est poursuivi à Londres. 18 semaines de tournage.

Et Donc ?

Le premier Yamakasi relevait d’une morale douteuse, on peut voler aux riches (ici des cardiologues forcément véreux) pour sauver un gamin et lui permettre de faire une greffe du cœur. Besson, via sa filialie Euorpe était alors accusé de faire du jeunisme et du cinéma démago. Pour tant le groupe Yamakasi est un groupe sympathique aux prouesses sportives intéressantes. Le terme YAMAKASI, d’origine zaïroise, signifie en Lingada : Esprit fort, corps fort, home fort. Quand l’homme recherche la maîtrise de l’univers qui l’entoure, il apprend à mieux se connaître. Et le problème avec les fils du vent est que c’est un film fourre tout, un peu Yamakasi, un peu film de sabre, avec sensei fantôme qui apparaît en esprit et qui donne des conseils en voix off( Sois fort, la victoire est en toi, tu te bats contre toi-même petit scarabée) et de plus mal fichu, une scène intimiste, une scène de combat ou de grimpette. De plus, on est surpris du manichéisme du film avec des gentils vraiment gentils (les Yamakasi), des méchants pas vraiment méchants( les triadekasi, leurs équivalents négatifs de Bangkok) et les méchants vraiment méchant (les triades).

Un dernier mot

Film sincère mais bancal et un peu mal fichu, Les fils du vent plaira aux ados en recherche de héros, de musique branché et de scènes fortes mais sans suites.

Comme toujours avec les productions Besson, elle est soignée et parfaite. Les contrastes sont à tomber et les couleurs chatoyantes viendront flatter votre rétine. LA scène est profonde et la compression est plus que parfaite. Une image de référence

Là aussi, le mixage offre toute la palette du genre, DD 5.1 en Vo (chinoise) et Vf, DTS en Vf. La répartition est remarquable et pleine de finesse, les surrounds s’emballent dans les scènes de combat et le caisson est à la fête à la fois pour soutenir la rythmique musicale mais aussi pour bourriner un peu.

Menu et interactivité

Les menus sont animés en 3d et en mettent plein la figure, animé façon manga.

Bonus

Commentaire audio de Julien Séri : Julien Séri est,à l’image des bonus et de l’intention première du film, d’une totale sincérité et pointe du doigt les nombreux défauts conceptuels de son film.

L’entraînement des Yamakasi (6’31) : 3 semaines de préparation au combat en Thailande où l’équipe a du s’habituer à la chaleur étouffante, 6 heures d’entraînement par jour, les Yamakasi se sont affûtés pour le film et ses chorégraphies de combat.

Le bêtisier (2’17) : Comme d’habitude, je n’aime pas ce genre d’exercice basé sur un soi disant fou rire communicatif, je ne vois pas en quoi c’est drôle de voir des acteurs rires des erreurs surtout quand ce n’est pas drôle pour le spectateur qui n’y comprend goutte. En général, les bêtisiers en font rire que ceux qui y participent.

Entretiens : Chaque entretien de 2 mns environ permet aux Yamakasi de définir leur personnage et leur interprétation, avec comme fond des images du film.. Là aussi, on est charmé par la sincérité et al sympathie des personnages

Making of (25’36) : Après nous avoir présenté les personnages et leurs qualités intrinsèques, ce making of revient surtout sur les performances sportives des Yamakasi. Ce qui épate le plus , c’est la sincérité évidente de toute l’équipe d’avoir fait un bon film, le film dont rêvait les acteurs et le réalisateur.

Direction artistique, cette section comporte deux rubriques :

Scènes storyboardées : 4 scènes nous sont proposées en story-board : Le cimetières, les bambous, Explosion et Hara Kiri. Sous forme de panneaux fixes, nous passons d’une image du storyboard à l’autre, nous aurions aimé une comparaison avec les images du film pour se faire une idée plus précise de la préparation et de la fidélité au board.

Dessin des costumes : Personnage par personnage, retrouvez le dessin et design des costumes.

Court métrage, Memory Project : Amusant car il réunit les membres de’ l’équipe qui ont sans doute voulu prolonger l’aventure sous forme d’un court métrage façon James Bond.