Red Hill

Titre Original
Red Hill
Genre
Pays
Australie (2010)
Date de sortie
mercredi 20 juillet 2011
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Patrick Hughes, Greg McLean
Scénaristes
Patrick Hughes
Compositeur
Dmitri Golovko
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Incarcéré pour plusieurs années, le criminel Dural « Jimmy » Conway s’évade de prison et revient dans la petite bourgade de Red Hill, bien décidé à se venger de ceux qui l’ont mis derrière les barreaux.

Critique subjective :

Parrainé par Greg McLean (Wolf Creek, Eaux troubles), l’Australien Patrick Hughes signe son premier long-métrage avec Red Hill, une œuvre dont il assure la mise en scène mais aussi l’écriture, la production et le montage.

Red Hill est d’abord et avant tout un western. Féru du genre, Hughes en reprend les codes narratifs (une bonne vieille histoire de vengeance), visuels (décors naturels grandioses, petite bourgade isolée, chevauchées, fusillades, etc.) et formels (scope au cordeau, bande originale old school). Simple, carré (la mise en place est exemplaire), le film fait preuve d’un classicisme élégant. La composition des plans évoque même parfois le cinéma de John Carpenter, grand amateur de westerns lui aussi. Davantage dans l’appropriation que dans l’hommage (une qualité rare), Patrick Hughes livre un métrage pur, direct et taiseux.

S’il paie son tribut au western, Red Hill possède aussi une subtile teneur fantastique. Ange exterminateur iconique, spectre vengeur que les balles ne semblent pouvoir atteindre, Jimmy Conway, mutique et défiguré, apparaît en effet comme un personnage à la lisière du cinéma d’horreur, presque un croquemitaine de slasher, un genre auquel le métrage emprunte d’ailleurs certains mécanismes narratifs (l’enchaînement des morts notamment). Exercice périlleux au possible, le mélange des genres (beaucoup de western, un soupçon d’épouvante) est ici parfaitement maîtrisé.

Déjà fort réussi en l’état, Red Hill acquiert une toute autre dimension une fois les motivations du « bad guy » dévoilées (flashbacks émouvants). Libérant une puissante charge symbolique, le métrage joue alors une partition douloureuse où l’histoire récente et fictive de la ville de Red Hill fait écho à celle, plus ancienne et malheureusement réelle, de tout un pays, l’Australie. Conway l’aborigène (excellent Tom E. Lewis) apparaît lui comme l’étendard de toute une civilisation et personnifie la résurgence d’un passé peu glorieux (le sort réservé aux aborigènes par les colons britanniques). Son faciès brûlé est le visage honteux et difforme de l’histoire australienne. Quant au mannequin de plastique qui trône dans la vitrine de l’office de tourisme de Red Hill, il figure le mépris persistant à l’égard d’une culture ancestrale, relayée au rang de simple attraction folklorique. En regardant le passé de son pays droit dans les yeux, Patrick Hughes confère une profondeur saisissante à son œuvre. Remarquable.

Verdict :

Coup d’essai, coup de maître. Red Hill est une pépite à découvrir toutes affaires cessantes.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Un master de haute volée. Un format scope respecté et un rendu visuel très précis. Que ce soit dans les scènes de jour ou dans les séquences de nuit, la colorimétrie parfaitement gérée permet d’apprécier à sa juste valeur l’excellent travail accompli par le directeur de la photographie. Soignée, la compression ne s’invite jamais à l’image. On découvre donc le film dans les meilleures conditions possibles.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Français
5.1

Des pistes audio de très bonne qualité. Le Dolby Digital 5.1, tonique et enveloppant, offre un dosage parfait entre les dialogues, les effets sonores et la musique. Pointu, il procure une belle sensation d’immersion tout au long du visionnage. On préfèrera de loin la version originale, mieux mixée que son homologue française, laquelle a l’autre inconvénient de proposer des doublages médiocres tirant le film vers le bas. Des imperfections également présentes sur la seule piste DTS, ce format sonore étant malheureusement réservé à la VF.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
13 min
Boitier
Amaray

- Making of (11 minutes) : Patrick Hughes revient sur la genèse du film, ses influences, ses ambitions et les conditions de tournage (seulement quatre semaines pour un tel résultat, un sacré tour de force). Un supplément concis et éclairant.

- Bande annonce (2 minutes).

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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