Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1
L’histoire :
Suite à une fuite dans une centrale nucléaire de Nouvelle-Guinée, les morts reviennent sur terre et, attaquant les vivants, voient leurs effectifs s’accroître de jour en jour.
Critique subjective :
A sa sortie en 1978, Zombie de George A. Romero marque au fer rouge l’esprit des cinéphiles du monde entier. Film horrifique d’excellente facture (rarement climat apocalyptique n’aura été aussi palpable à l’écran) doublé d’une critique sociale virulente (Romero tire à boulets rouges sur la société de consommation), Dawn of the dead s’impose aussitôt comme le mètre étalon du film de morts-vivants. D’ailleurs, force est de constater que l’oeuvre reste encore insurpassée à l’heure actuelle. De Pittsburgh son épicentre, le séisme romerien aura de fortes répercussions un peu partout et particulièrement en Italie, une contrée dans laquelle la réplique cinématographique sera la plus forte.
Significatif, l’engouement pour le zombie movie constituera une manne substantielle pour le cinéma de genre italien. Romero fera donc beaucoup d’émules dans la patrie de la pizza alors spécialisée dans la reprise désargentée des thèmes en vogue. En matière zombiesque, les résultats seront variables, du métrage réussi (on pense à Lucio Fulci) au titre éminemment mauvais à l’instar de celui qui nous occupe en ces lignes : Virus cannibale.
C’est Bruno Mattei (Les rats de Manhattan) qui met en boîte Virus Cannibale derrière le pseudonyme de Vincent Dawn. Il serait peu dire que Mattei reprend allègrement de nombreux éléments du film de zombies estampillé Romero : pseudonyme orienté, titre original évocateur (Hell of the living dead), musique de Goblin (plusieurs morceaux de la bande originale de Dawn of the dead sont repris tels quels), membres de forces spéciales aux prises avec des cadavéreux, etc. Peu scrupuleux, le réalisateur italien mixe même le zombie movie avec son cousin éloigné (le film de cannibales) qui, à l’époque, avait lui aussi le vent en poupe.
Vraisemblablement écrit en douze minutes, le scénario de Virus cannibale part d’un alibi narratif quelconque (une fuite dans une centrale nucléaire) puis, décousu au possible, fonce tête baissée dans le n’importe quoi général. Toujours dans le registre de l’excellence littéraire, les dialogues valent leur pesant de cacahuètes. C’est ainsi que voyant arriver une horde de zombies affamés, un personnage annonce le plus sérieusement du monde : « Ils sont peut-être soûls ... ou drogués. Ou bien lépreux. Je ne pense pas qu’ils soient agressifs ».
Réalisé avec les pieds (et c’est à croire que Mattei a les pieds plats), Virus cannibale enchaîne les stock shots qui ne raccordent en rien avec le reste et les scènes involontairement hilarantes, comme celle où une journaliste se met soudain à moitié nue et se couvre de peintures ridicules afin de se fondre dans une communauté indigène. Du même tonneau, cette séquence où un militaire en tutu se fait dévorer par les morts-vivants ou encore celle dans laquelle un chat surgit du ventre d’une grand-mère zombifiée ! Le goût du réalisateur pour l’outrance atteint aussi des sommets lors de passages gore complaisants et putassiers en diable.
Verdict :
En matière de navets, Virus cannibale se pose là. A voir (si vous y tenez vraiment) de préférence lors d’une soirée entre amis, l’expérience n’en sera que moins douloureuse si elle se solde au moins par une franche rigolade.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image de bien piètre qualité. Si l’âge du métrage et surtout son budget famélique en sont les causes, les visuels n’en demeurent pas moins déplorables. Marqués par de nombreux défauts de pellicule, ils affichent des couleurs passées et présentent un manque de définition patent (même Stephen King doit y voir mieux sans ses lunettes !). Seule la compression s’en sort plus ou moins bien, c’est peu.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0
Un son qui s’en tire un peu mieux que l’image. L’ensemble manquant cruellement de puissance et de précision, les deux pistes s’avèrent étouffées. Si la VO est un cran au-dessus de la VF (avec ses doublages ridicules), elle n’en est pas moins médiocre pour autant.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
4 min
Boitier
Amaray
Film annonce (4 minutes).
Bonus

Livret

Bande annonce

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