Red Eye - Sous haute pression

Titre Original
Red eye
Genre
Pays
Etats-Unis (2005)
Date de sortie
mercredi 26 avril 2006
Durée
82 Min
Réalisateur
Producteurs
Chris Bender, Marianne Maddalena
Scénaristes
Carl Ellworth, Dan Foos
Compositeur
Mario Beltrami
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
82 min
Nb Dvd
1


L’histoire

En embarquant dans un vol de nuit pour Miami, Lisa ne se doute pas qu’elle va passer le voyage à côté d’un homme qui en sait long sur elle et qui va se livrer à un terrible chantage.

Critique subjective

Wes Craven le dit lui-même, le cinéma d’horreur n’a jamais été sa vocation. S’il y officie toutefois depuis des décennies, c’est davantage par la force des choses. Intéressante, la filmographie du réalisateur est symptomatique de sa relation avec un genre qui l’a pourtant rendu célèbre. Petit survol d’une carrière singulière.

Dans les années soixante-dix, Wes Craven entre dans la cour des grands en signant deux métrages mémorables : La dernière maison sur la gauche et La colline a des yeux. Après quelques séries B de qualité variable, il revient sur le devant de la scène en 1996 avec Scream (un titre que préfigurait beaucoup un Freddy sort de la nuit réalisé deux ans auparavant). S’il contribue au premier abord à populariser le cinéma horrifique, Scream lui plante en réalité un couteau dans le dos. Il faudra en effet plusieurs années pour que le genre se débarrasse d’un second degré pesant et revienne à des choses plus âpres. Capitalisant sur le succès de Scream et sa suite, Craven a enfin l’occasion de prouver qu’il peut et veut faire autre chose que de l’horreur. Ce sera La musique de mon coeur, un métrage insipide et niais. Après cet échec qui a dû fortement le peiner, le réalisateur clôt enfin la franchise Scream avec un troisième et ultime opus de sinistre mémoire (un peu comme le second me direz-vous à juste titre). Cinq années plus tard, il réalise Cursed, un film massacré par ses producteurs, puis tente aussitôt de remonter la pente avec le thriller qui nous occupe en ces lignes : Red eye (Sous haute pression).

Red eye n’est donc pas un film d’horreur mais un film à suspense. Il met en scène Lisa, une jeune femme travaillant dans un hôtel de luxe, qui, suite au décès de sa grand-mère, prend un vol de nuit pour rendre visite à son père. Dans l’appareil, Lisa se retrouvera à côté d’un compagnon de voyage particulièrement antipathique puisqu’il se livrera à un odieux chantage. Ce voisin de mauvaise augure la menace en effet de faire tuer son père si elle refuse d’attribuer une autre chambre à un personnage politique important, une modification qui faciliterait un attentat contre ce dernier. Renouant avec son esprit poil à gratter, Wes Craven livre donc un divertissement qui n’oublie pas de jouer la carte de la provocation. Alors que la blessure du 11 septembre est encore une plaie béante, Red eye n’hésite pas à mettre en scène un malfrat freelance embarqué dans un avion de ligne et un building pris pour cible par des terroristes.

Scindé en deux parties bien distinctes, le métrage commence comme un huis clos aérien et s’achève sur une course-poursuite effrénée. La première partie de Red eye relève donc du thriller psychologique avec un véritable duel mental opposant Lisa (Rachel McAdams) à Jackson (Cillian Murphy), un homme violent et froid malgré des abords bienveillants et charmeurs. Réussi, le face à face sera ponctué de multiples rebondissements et de quelques éclats de violence bien sentis (mais sages, classification PG 13 oblige). L’un des points forts du film est sans nul doute son background hyperréaliste puisque les passagers et l’ambiance dans l’avion sont des plus crédibles (une véritable première à l’écran). Ambitieux, le concept de huis clos à deux mille mètres d’altitude est exploré avec brio, la mise en scène composant habilement avec l’espace restreint. En pleine possession de ses moyens, Wes Craven n’en est pas moins aidé par un montage affûté (Patrick Lussier) et une bande originale enlevée (Marco Beltrami). Bien réalisée, la seconde partie du métrage (après l’atterrissage) lorgne hélas vers le slasher éculé (longue poursuite entre Jackson et Lisa) et tire l’ensemble vers le bas. On regrette donc que le concept initial ne soit pas poussé dans ses derniers retranchements (le film aurait gagné à se dérouler exclusivement dans l’avion).

Verdict

Avec une durée serrée (82 minutes), un budget peu élevé et un résultat idéal pour meubler une seconde partie de soirée, Red eye constitue presque une série B au sens strict du terme. Certes bancal, le métrage n’en est pas moins fort divertissant. Wes Craven devrait donc en tirer leçon et s’en tenir à ce qu’il sait faire de mieux, de la série B (horrifique ou non) nerveuse et plaisante qui ne s’encombre pas d’ambitions trop élevées.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Une qualité d’image de haut vol. Piqué somptueux, couleurs idéalement saturées, master propre et compression furtive sont de la partie. On peut donc découvrir le dernier film de Wes Craven dans des conditions visuelles optimales, y compris lors des séquences sombres. Du tout bon.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Un son de haute tenue. L’ensemble est limpide, dynamique (basses bien sollicitées) et bien spatialisé. Le spectateur se retrouve donc immergé au coeur de l’action grâce à des pistes Dolby Digital 5.1 de qualité. On préfèrera la piste en version originale, plus ample et moins axée sur les dialogues.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
31 min
Boitier
Amaray


 

- Les coulisses du tournage (12 minutes) : Un supplément assez commercial balayant le script, le tournage en studio et les effets spéciaux.

- Wes Craven le thriller revisité (11 minutes) : Le réalisateur revient sur l’esprit du métrage (qu’il considère comme un film d’art et essai !), le script, le casting et la nécessité d’une classification PG 13.

- Bêtisier (6 minutes) : Un bonus peu drôle.

- Commentaire audio du réalisateur : A noter que Wes Craven n’est pas seul derrière un micro puisqu’il est entouré de sa productrice (Marianne Maddalena) et de son monteur (Patrick Lussier). Comme souvent, le fond et la forme ne sont hélas pas abordés en profondeur malgré une foultitude d’anecdotes d’intérêt variable. Un bonus à réserver aux fans du film et / ou de commentaires audio.

- Bandes annonces (2 minutes) : La bande annonce du film Et si c’était vrai.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage