Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
400 min
Nb Dvd
3
Recherche et Investigation Scientifique : R.I.S.
Comme son nom l’indique, R.I.S est une série qui s’inspire de la série américaine ‘Les Experts’ (C.S.I.), du simple fait qu’ici aussi ce sont les recherches scientifiques qui permettront d’arrêter les criminels. Mais en fait, cette série française qui respecte enfin le format très pratique de 50 minutes, est une adaptation de la série italienne ‘RIS-Deletti imperfetti’, elle-même inspirée des ‘Experts’.
Cette nuance est importante, car il semble que l’histoire principale du RIS français suit la trame italienne. Là où la réalisatrice Laurence Katrian aurait pu introduire des subtilités typiquement françaises, on retrouve donc des intrigues parfois un peu trop classiques et trop ‘internationales’, profitant peu du lieu ‘magique’ où se déroule la série : Paris.
Ceci étant posé, notre équipe de la police scientifique se compose de six agents de choc dont Marc Venturi (Jean-Pierre Michael) est le chef d’équipe. Énigmatique et renfermé, il n’a pas réussi à se remettre de la mort de femme, disparue dans un attentat six ans plus tôt. Chéri de ces dames, il manque souvent de chaleur humaine, mais reste attaché à son équipe. Il est efficacement secondé par Hugo Chalonges (Pierre-Loup Rajot), un biologiste qui a été le directeur de thèse de Marc et dont la fille est clouée dans une chaise roulante après avoir été renversée par une voiture quand elle était enfant. Nathalie Giesbert (Aurélie Bargeme) est la chimiste de l’équipe. Toujours habillée de façon assez provocante, elle semble assez déçue de ses expériences amoureuses.
Ce trio de choc constitue le cœur de l’équipe qui s’est étoffée de Malik Berkaoui (Stéphane Metzger), expert en balistique aux multiples maîtresses et, plus récemment, de Julie Labro (Barbara Cabrita), spécialiste en électronique et toujours traumatisée par une tentative de viol. Enfin, Alessandra Joffrin (Coraly Zahonero), est le médecin légiste attitré du R.I.S. Elle est très attirée par Marc, mais celui-ci repousse délicatement, mais systématiquement, ses avances.
Cette première saison met en place les personnages et s’étend beaucoup sur leurs relations, beaucoup plus que dans ‘Les Experts’, d’autant que tout est expliqué plusieurs fois pour que la ménagère de moins de 50 ans comprenne toujours bien ce qui se passe ! Les huit épisodes ont été diffusés au début de l’année 2006 sur TF1 et ont attiré une moyenne de 10 millions de spectateurs, ce qui est très honorable et a incité la chaîne à passer commande d’une nouvelle série de 12 épisodes pour la prochaine année scolaire.
Les épisodes
Dans chaque épisode, le RIS va devoir résoudre deux affaires différentes avec, en trame de fond, une longue enquête sur un mystérieux poseur de bombe :
1- Une vie brisée
Dès le début de l’épisode le spectateur va découvrir une scène qui aura lieu bien plus tard dans la série : l’explosion du laboratoire du R.I.S. alors que Julie examine une radio piégée. Cet épisode d’introduction revient alors en arrière de quelques semaines pour présenter l’arrivée de Julie dans l’équipe et son travail sur deux enquêtes : la mort suspecte d’un homme noyé dans sa piscine et le décès, apparemment accidentel d’une jeune handicapée qui n’a pas réussi à échapper à un incendie dans un bar…
2- Un père en détresse
Alors que le R.I.S. enquête sur l’explosion d’une bombe dans l’église où Marc Venturi s’était marié, deux nouvelles affaires se présentent. Malik assiste à un accident de moto avec délit de fuite qui laisse un jeune cycliste paraplégique. Un accident dont il faudra trouver le responsable. Débordés de travail, Julie et Malik devront aussi découvrir qui a assassiné une psychologue travaillant à la prison de Frêne…
3- Un nid de vipères
Pierre Moran, le commissaire de la PJ qui travaille avec le RIS est témoin d’un accident de voiture alors qu’il est au téléphone avec Marc. Soudain, ce dernier entend des coups de feu. Hugo et Marc se rendent aussitôt sur place pour découvrir Pierre grièvement blessé par balle près de son collègue inspecteur qui est mort sur le coup. L’enquête se dirige rapidement vers le braquage d’un fourgon de transport de fonds…
4- Beauté fragile
La recherche du « bombeur » devient de plus en plus urgente, suite à l’attentat manqué contre Marc. Dans le même temps, une nouvelle affaire est proposée au R.I.S. : un homme a été retrouvé mort dans sa voiture sur les bords de seine. Ailleurs dans Paris, un homme est retrouvé mort sur un trottoir. Il serait tombé par accident d’un appartement qu’il était en train de cambrioler…
5 et 6 – Un homme à la dérive
Un homme abat froidement un chauffeur de taxi au bois de Boulogne. En remontant la piste de celui qui a commandé le taxi, la police tombe sur un second meurtre. Dans le même temps, l’enquête sur le poseur de bombe s’oriente vers un certain Dorel, ancien activiste qui a été libéré de prison quelques semaines plus tôt.
7- Belle de nuit
Après l’attentat dans les locaux du RIS, Julie est en convalescence à l’hôpital. Tout le reste de l’équipe est sur les dents pour retrouver le poseur de bombe. Dans le même temps, une femme est retrouvée morte dans le coffre d’une voiture et le directeur d’une agence de mannequins meurt empoisonné dans son agence alors qu’il vient de manger son petit déjeuner…
8- Puzzle
Une jeune femme titube, couverte de sang, dans le parc Saint-Cloud. Elle tire sur une automobiliste avant de s’écrouler sur la chaussée, plongée dans le coma à cause d’une overdose. De son côté, Marc découvre une photo de sa femme sur son bureau, visiblement déposée par le poseur de bombe qui semble en savoir long sur le RIS…
Critique subjective
Pour le fan des ‘Experts’, R.I.S. risque de paraître assez décevant. Les acteurs n’ont pas le talent d’un William L. Petersen ou d’un David Caruso (dont le style reste assez particulier). A leur décharge, on dira que le budget des deux séries n’est pas non plus comparable, et ça se voit beaucoup. Ce se voit d’autant plus que R.I.S. cherche souvent trop ouvertement à copier son concurrent anglo-saxon. Les attitudes Jean-Pierre Michael cherchent à reproduire celles de David Caruso (généralement sans succès). On retrouve certains types de plans rapprochés ou de zooms image.
Mais il manque l’essentiel : la ‘patte’ artistique qui donne une véritable identité visuelle aux Experts. Le soin dans les détails et surtout la complexité des enquêtes. Ici tout est trop facile et linéaire. Les interrogatoires sont trop simples, les preuves trop facilement découvertes, les rebondissements trop prévisibles. Mais surtout il y a ces horribles transitions où l’on superpose différentes images du film comme le ferait un monteur amateur lorsqu’il découvre pour la première fois cette fonction dans Adobe Premiere Elements ! Cette véritable faute de goût gâche souvent le peu de crédibilité qu’on pouvait donner à la série dont l’un des mérites est de donner une (fausse) image de réalisme.
Pourtant, tout n’est pas à jeter dans cette production française qui pourrait bien se bonifier avec les prochaines saisons : certains personnages, comme celui de Malik ou du commissaire Pierre Morand (joué par Laurent Olmedo) sont assez attachants. Le fait de se dérouler dans des lieux connus de Paris nous rapproche également de l’action. Enfin, la trame principale relie bien les épisodes entre eux (même si cela oblige à ne pas en rater). R.I.S. est donc une série à demi réussie qui a au moins le mérite d’orienter les productions françaises vers un format plus court et plus dynamique (même s’il reste de gros progrès à faire dans ce dernier domaine).
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Comme indiqué plus haut, R.I.S. ne propose pas d’identité visuelle particulière comme on en trouve dans « Les Experts ». L’image est tout de même assez belle, avec une définition digne du support et pas de problème de compression. Les couleurs sont équilibrées et le sang ne fait pas trop ‘ketchup’ ! Par contre, on regrette les ridicules transitions à base d’assemblage d’images qui donnent un look totalement amateur et difficilement supportable à la série.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Deux pistes sonores sont proposées : Dolby Digital 2.0 et 5.1. La dynamique d’ensemble est assez bonne, avec des voix compréhensibles et une musique passe-partout assez adaptée. La piste en 5.1 n’apporte toutefois pas grand-chose étant donné que les effets surround sont assez rares et limités à quelques bruits d’ambiance. On notera tout de même que la série dispose d’un sous-titrage pour les malentendants.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Les suppléments sont les parents pauvres de cette édition DVD. Sur chaque disque on trouve un lien vers le site Internet de TF1 vidéo, mais c’est tout. Il n’y a aucun chapitrage au sein des épisodes et les menus sont simplifiés à l’extrême, même s’ils sont sonorisés et disposent de transitions animées.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage