Le Jeu
Critique de Cyril Lequy
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Pour tous les amoureux de furtivité, shuriken et autres panoplies de ninja, Shinobido arrive à point nommé. Les titres de ce genre sont très peu représentés et cela fait toujours du bien de découvrir un nouveau bébé. L’équipe qui réalisé Shinobido n’est autre que celle qui avait planché sur les Tenchu, comme quoi personne n’arrive en aveugle. Il ne reste plus qu’à observer si les erreurs du passé ont été prises en compte et les réussites préservées. Alors, Shinobido est-il devenu le maître des ninjas vidéoludiques?
J’ai tout oublié...
Le héros se nomme Corbeau et tout commence lors de son réveil au bord d’une petite rivière. Son éveil se veut difficile et confus mais le plus gros problème est qu’il a totalement perdu la mémoire. Une flèche contenant un message traverse la forêt, il s’agit d’un personnage nommé Onji voulant apparemment aider notre héros à recouvrir la mémoire. Corbeau va apprendre que ses souvenirs sont enfermés dans plusieurs cristaux, des fragments d'âme, dispersés dans le monde et son but sera de les retrouver.
Je suis un ninja et ça, je ne l’oublie pas
Dans la province d’Utakata, les trois seigneurs présents ont besoin des services du dernier des ninjas Asukas, Corbeau. Il est le seul en vie du clan d’élite ninja, et pour découvrir les mystères enfouis, il va devoir profiter de tous ces hauts dirigeants. Afin de retrouver tous les cristaux, Corbeau va devoir récupérer un maximum d’informations auprès de ces seigneurs afin de retrouver leurs traces. Et pour cela, le joueur devra faire des choix : il peut gagner la confiance d’un seigneur et lui être fidèle jusqu’au bout, il peut servir tous les seigneurs en même temps, deux seigneurs… Plusieurs missions sont proposées au Corbeau et c’est au joueur de choisir quelle voie prendre. Le déroulement de l’histoire est progressif et il faudra du temps avant de découvrir les raisons de cette amnésie. Le scénario se veut très convaincant et l’intérêt est décuplé par la possibilité de choisir son camp. Car comme ils le disent, pour devenir un vrai ninja, il faut apprendre à servir tous les seigneurs afin de profiter de leur soutien tout en récupérant les informations souhaitées. Le Corbeau possède son jardin personnel et il est possible de se balader dedans entre chaque missions. On peut le modifier et cela dans tous les détails : la pente, des arbres, des buissons, des cibles pour s’entraîner à viser, des pièges… Car il arrive qu’à certains moments, des ennemis viennent s’introduire dans votre propriété privée, et tout le monde sait ce qu’il advient à tous ceux qui se frottent à un assassin redoutable… Donc, lorsqu’il se trouve dans son repaire, le joueur peut s’équiper de tout l’attirail qu’il possède (shuriken, potions en tout genre, boules de fumée, etc.), regarder les différentes lettres qui lui sont envoyées et choisir les missions qu’il souhaite remplir.
Je saute, je cours, je suis furtif, je tue… je suis un ninja
Au départ, Corbeau le gentil petit ninja a bien du mal à se laisser dompter par le joueur. Heureusement les mécanismes s’automatisent rapidement et devenir un vrai ninja procure de bonnes sensations. Cependant, les mouvements sont quelques fois entachés par une caméra agaçante. Dès que le joueur se trouve sur un toit ou au bord d’une falaise, la caméra prend ses aises et pose problème. La gestion de celle-ci se fait grâce au stick analogique droit mais n’est pas des plus réussies. Quant à la diversité des combinaisons que possède Corbeau, elles ne sont pas suffisantes pour subvenir aux besoins des plus avertis. Les phases furtives sont plaisantes mais pas suffisamment variées et les phases d’affrontement en face à face ne sont guère mieux. La province d’Utakata est sombre, très sombre mais elle est petite, très petite. Les missions à remplir se font dans cette province, et les lieux ne sont pas très nombreux malheureusement. Il y a certes de nombreuses missions mais qui vont très souvent se dérouler dans un même endroit. Ainsi le joueur va accomplir des missions différentes dans un même lieu mais avec de très faibles changements de position des ennemis. En parlant des adversaires, il existe plusieurs catégories : les larbins des seigneurs, les seigneurs et les ninjas. Ces derniers arriveront au fil de l’aventure afin de corser les affaires de l’oiseau noir. Afin d’aider le joueur dans son approche furtive et autre, un réticule permet de savoir si un ou des ennemis sont à proximité. Lorsque le réticule est gris, cela veut dire que le personnage n’a pas décelé une présence, s’il devient violet, il a capté un bruit ou des mouvements et il va dans la direction de ce stimuli, s’il est rouge, cela veut dire que l’ennemi a repéré le joueur et qu’il vient l’attaquer. Plus l’ennemi est redoutable et plus sa réceptivité au bruit et aux mouvements est élevée. Dans ce cas, le joueur a le choix entre choisir le duel ou s’enfuir et se cacher afin de revenir à la charge (préférable lorsqu’une demie douzaine de freluquet est aux basques du Corbeau). Ce détail permet de rajouter de la constance dans le gameplay mais l’IA (intelligence artificielle) n’est pas suffisamment travaillée pour profiter au maximum des bonnes idées. Les ennemis font toujours les mêmes choses (le joueur aussi) et du coup les combats sont lassants et redondants, et au final, le joueur aura tendance à ne rechercher que l’approche furtive. Graphiquement, Shinobido est plaisant à regarder, les textures sont un peu fades mais c’est l’ambiance du soft qui veut cela. Les contrastes sont bien rendus lorsqu’il y a besoin de zones sombres mais l’ensemble reste tout de même en dessous de ce qui ce voit de mieux sur cette PS2. Même si quelques bugs sont présents (en montée, lorsque Corbeau est immobile, dans certains cas, une jambe saccade comme si il essayait de monter et descendre, ou un effet de flou sur quelques cinématiques assez déplaisant), l’ensemble ne fait pas aucun mal aux rétines. Il en est de même pour les musiques et les bruitages qui collent parfaitement à l’ambiance et au style du soft. Un peu plus loin dans le jeu, il sera possible de faire des mélanges d'ingrédients et de toute sorte d'objets pour créer des sorts ou des armes plus puissants. Ainsi le joueur peut devenir un véritable alchimiste car le principe est relativement intéressant car il assez complexe, un bon point en somme.
En dépit des défauts évoqués précédemment, Shinobido reste un soft intéressant grâce à son scénario qui amène le joueur à toujours en savoir plus sur le passé de Corbeau. Mais lorsqu’un soft provoque un petit quelque chose ressemblant à de la lassitude, cela veut dire que certains points sont à revoir comme la caméra, la diversité des lieux, du paysage, des possibilités du héros. Shinobido n’est donc pas à éviter absolument mais il ne faudra pas être trop exigent sur la qualité de ce soft.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1
La diversité des lieux n’est pas de mise mais les nombreux détails permettent de donner du charme à cette atmosphère lugubre. Des couleurs moins fades auraient permis à Shinobido d’égailler un peu nos mirettes. Les cinématiques sont très belles malgré quelques-unes étant un peu floues.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
1.0
Les musiques sont en parfaite adéquation avec la nature du titre, mélodieuses et discrètes. Certains lieux présentent toujours la même musique et le joueur est presque heureux de retrouver certaines partitions malgré cette redondance. Les bruitages sont quant à eux simples et efficaces, les voix claires avec une mention spéciale pour les voix japonaises (comme souvent).
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Le mode très difficile, le théâtre et une nouvelle tenue pour le personnage Kinu sont à gagner respectivement lorsqu’on finit le jeu en mode difficile, lorsqu’on finit le jeu et lorsqu’on finit le jeu en mode difficile ou crazy ninja. Il est aussi possible de créer des cartes et des missions pour le jeu Shinobido : Les légendes du Ninja sur PSP.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

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Fin alternative

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