Scarface : The World is Yours

Genre
Pays
U.S.A (2006)
Date de sortie
dimanche 17 décembre 2006
Durée
999 Min
Scénaristes
David Mc Kennay
Compositeur
Randy Thom
Plateforme
PS2
Informations
Complémentaires
Disponible sur PS2 (version testée) et PC. Edition collector exclusive à la version PS2.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Allemand
Non
Oui
Oui
Espagnol
Non
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Edition limitée
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1


L’annonce du siècle est donc ici, la légende Tony Montana n’est pas mort, et l’homme non plus. Du moins ce fut l’idée des studios Radical Entertainment, pour qui une suite cinématographique au mythe aurait été irréalisable, mais en jeu vidéo…Et quel jeu ! Sans doute la meilleur adaptation d’un univers cinématographique, et quand celui-ci porte le nom de Scarface, on ne peut y résister. Test en direct live de Miami, par votre fournisseur Pierre Montana dit « La Pince ».

« Vous voulez tuer Tony Montana?! Mais je vous préviens que je suis invincible! »

Ils vous pensaient mort, mais Tony Montana ne meurt pas facilement. Sosa vous a tout pris. Vous n'avez plus rien, mais cela ne vous a jamais arrêté dans le passé. Vous revenez pour vous venger, reprendre ce qui vous appartient et reconstruire votre empire. Vous n'avez que votre cran... votre parole...et vos cojones!

Tony, t’aurais un peu de sucre pour mon yaourt?

Le plus grand gangster du monde cinématographique fait son grand retour, mais cette fois dans le milieu vidéoludique. Lors de l’annonce du jeu vidéo Scarface : The World is Yours, nous émettions des craintes quand au contenu du jeu, puisque nous partions dans l’idée que celui-ci serait une adaptation pure et dure de Scarface le film, mais que nenni, les développeurs ont agit plus intelligemment, en se posant la question « Et que ce serait-il passé si Tony n’était pas mort à la fin du film ?» Grande question, qui trouve une réponse dans le jeu vidéo, et qui propose une alternative scénaristique des plus intéressantes, voir plus, car le résultat est vraiment très étonnant de par son approche ingénieuse. Cette approche nous la devons à David Mc Kenna, scénariste de films comme Blow ou le très controversé American History X. Enfermés pendant 3 ans, travaillant jours et nuits même le dimanche, marchant au café et à la farine attirant les billets verts, Radical nous offre au final un jeu magistral, parce-que…euh attendez trou de mémoire…(faut vraiment que j’arrête moi aussi, ça commence à me monter au cerveau, snifff)  ah oui! Parce-que vous le valez-bien! C’est vrai quand on y pense, un Scarface 2 aurait été un véritable outrage à la mémoire d’un tel monument du 7ème art, déjà que le fait de voir arriver « L’impasse 2 » choqua beaucoup de fans, voyant leurs interprètes vedettes laissant place à des acteurs non pas de seconde zone, mais plutôt de la zone 51. Du coté de son inspiration de l‘univers et du style inimitable de Scarface ainsi que de son personnage, Tony Montana, le jeu touche pile poil là ou il faut, suffisamment pour être crédible. Mais qu’en est-il du jeu en lui-même ?

Le plaisir c’est de la pure…A l’état pur

Scarface est un GTA-Like, le joueur y incarne le gangster le plus mythique du grand écran, dans l'immense ville de Miami, endroit ou tout est permis, même les rêves les plus fous. Scarface le film nous démontrait les débuts d’un petit caïd cubain, Tony Montana, qui lors de son arrivé aux Etats-Unis voulait sa part du fameux « rêve américain ». Dialogues cultes (et crus), images chocs, et un Al Pacino qui pour son premier grand rôle au cinéma devient l’icône de toute une génération, et l’est toujours pour certaines aujourd’hui, bien qu’il y ait eut certaines déviances, dans l’ identification de certaines personnes au personnage de Tony Montana… Ici les ingrédients du film, sont entièrement repris, mais sont parfaitement en phase avec le personnage et son univers. Tony s’étant enfuit du manoir, et étant redevenus le petit caïd cubain de ses débuts, doit tout faire pour revenir sur le devant de la scène, et tuer son ennemi juré Sosa. Qui dit GTA-Like, dit bien évidemment missions principales et secondaires; les principales permettront de faire avancer le scénario et par conséquent le pouvoir de Tony, tandis que les secondaires ont pour but de rendre service à Félix (votre associé), qui contactera alors pour vous des fournisseurs de drogues. Dès le début le choix des missions se fait via une interface très bien pensée, permettant de sélectionner une mission, une fois selectionné un indicateur s’affichera sur la mini-carte de Miami. Cette interface outre le choix de sa mission, permet également de régler certains soucis comme la « Tension Flics » et la « Tension Gangs », pour la réduire il faudra mettre le main au porte-monnaie, et plus le territoire contrôlé est grand, plus les dépenses le sont. Ces jauges augmentent selon vos actions, ainsi tuer un dealer, vendre de grosses cargaisons de drogues, ou attaquer un gang adverse fera monter la jauge. Concernant la police, une jauge de couleur blanche entoure la mini-carte, celle-ci augmente au fur et à mesure des affrontements armés, une fois pleine, une jauge rouge s’enclenche; à ce moment là il faudra semer les flics au plus vite sous peine de ne plus rien pouvoir faire, les jauges disparaissent alors et un sublime message apparaît « Vous êtes dans la merde ». Concernant le panneau de contrôle, le joueur peut s’acheter des biens exotiques (voitures, amélioration du manoir, objets, bateaux etc.), changer de musique, mais surtout ce qui rends un service fou, appeler son chauffeur (voiture ou bateau) qui en 5 secondes vous ramène un moyen de déplacement à n‘importe quel endroit que ce soit , et oui c’est ça la classe !

« Je dis toujours la vérité, même quand je mens »

Au niveau du personnage de Tony, celui-ci se manie à merveille, et la modélisation de Al Pacino tout bonnement saisissante. La visée peut se faire manuellement ou automatiquement, une fois le réticule bloqué à vous de choisir l’endroit sur lequel vous allez tirer, plusieurs points d’impacts sont disponibles (tête, bras, jambe et euh…matériel fragile), pour certaines parties la violence visuelle est digne du film, inutile de vous dire que lors de fusillades le sang coule à flot. Lors de ces joutes musclés Tony peut d’ailleurs insulter verbalement ses assaillants via une touche, faisant ainsi augmenter la jauge des « cojones » (no comment), une fois pleine, Tony entre dans une rage folle et la vue bascule à la première personne, l’écran devient alors rouge sang, et le personnage est invincible durant une vingtaine de seconde, chaque ennemi tué rapportant ainsi un bonus de vie. Coté puissance de feu, le joueur se retrouve avec les armes habituelles de type revolver, magnum 357, fusil à pompe, Uzi, M16 mais aussi lance-roquette sans oublier la mythique « tronçonneuse »! Tony comme dans tout GTA-Like qui se respecte, à donc la possibilité de conduire des véhicules de toutes sortes comme les voitures, en les achetant ou en les volant tout simplement; au niveau de leur comportement celles-ci ont bénéficié d’un moteur physique très efficace, les bateaux ne déméritent pas eux non plus, et s’avèrent très maniables tout en restant réalistes dans leur maniement.

Brian deux palmes, Oliver Kiléstone aux commandes

Pour asseoir son pouvoir Tony devra petit à petit contrôler différent territoire comme Little Havana, Dowtown et bien d’autres jusqu’à contrôler entièrement Miami; pour ceci différents moyens se présentent, comme l’élimination de gangs rivaux, les deals de drogue mais surtout l’achat de façade (restaurant, hôtel, fast-food, bar, maison de disque), qui petit à petit coûteront une petite fortune, pour réunir une somme pareille, un petit tour sur les îles arrangera le tout… Car au niveau de la superficie de jeu, Scarface bien que plus modeste qu’un GTA Sans Andreas, n’a pas à rougir face à celle-ci, et est suffisamment grande et variée dans son architecture pour ne pas lasser le joueur. Après quelques heures de jeu, une nouveau terrain de jeu supplémentaire fait d’ailleurs son apparition, les îles, endroit ou la drogue coule à flot et les prix d’achat dérisoire vu la quantité. En parlant d’achat, le système proposé est très bien pensé, le joueur s’approche du dealer et enclenche la conversation via la touche « rond », une jauge apparaît alors, qu’il faudra remplir pleinement pour conclure un deal parfait, si celle-ci est mal remplie, le deal est tout simplement annulé, et il faudra se préparer à en venir aux mains…pas très bon pour les affaires ça. Ce système est d’ailleurs reprit lorsque la police à un indice de recherche assez élevé pour vous, et le seul moyen pour que ceux-ci vous laisse tranquille, est ce système de jauge, si vous échouez tout le liquide que vous avez sur vous revient aux flics. L’argent est évidemment le point d’orgue du jeu, Tony a du liquide sur lui, mais mieux vaut les placer à la banque assez vite  en le blanchissant; plus l’argent déposé est important, plus le taux proposé par la banque est intéressant. Le triangle argent, pouvoir et femmes prends ici toute sa signification. Voici d‘ailleurs un petit souvenir, « Une fois que tu as l’argent, tu as le pouvoir…Une fois que tu as le pouvoir, tu as toutes les femmes que tu veux… », cette citation de Tony se montre particulièrement convaincant dans le jeu, dans sa retranscription de cette philosophie "made in Cuba by Tony Montana after a little line".

A film culte, jeu culte?

Scarface : The World is Yours propose une excellente continuité de Scarface le film, en reprenant les ingrédients qui en fait son succès, à savoir la violence, un langage cru et agressif, et la drogue représentant le point essentiel de votre ascension fulgurante. Le système de jeu quand à lui comme le téléphone portable donnant accès aux missions et autres options, les jauges « d’influence » pour les deals et discussions avec la police, mais surtout l’univers graphique du film et la manière artistique d’appréhender la ville de Miami et les endroits les plus connus du film, font de ce jeu l’une des meilleures -voire la meilleure- adaptation d’une franchise cinématographique en jeu. Un merveilleux cadeau de Noël, qui en ravira plus d’un c’est une évidence.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Soleil, bikinis et hémoglobine un cocktail explosif

Du très bon travail, surtout au niveau de la modélisation de Al Pacino qui est une totale réussite. Les personnages secondaires quand à eux ont étés un peu écarté, surtout les dealers qui se ressemblent quasiment tous, leurs habits sont simplement modifiés... Concernant le level-design de la ville de Miami, et les endroits cultes du film Scarface, un très grand soins leur a été apporté, surtout concernant la gestion des lumières, affichant une colorimétrie à la fois chaude et suave, donnant presque envie de boire un cocktail avec une charmante demoiselle portant le nom de... peu importe le nom tiens, du moment qu'elle soit là!

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1


Mixage au Skywalker Ranch

Concernant la bande-son de Scarface le jeu, nous retrouvons plusieurs répertoires comme de la pop des années 80, de la Country, Rap, Rock mais surtout la bande-originale du film ! Au niveau des doublages c'est une pleine réussite, tout spécialement concernant le personnage de Tony Montana, qui n'est malheureusement pas doublé par Al Pacino, mais par son imitateur attitré aux Etats-Unis, et force est de constater que c'est une merveille, surtout avec ce petit accent cubain que nous adorons tous. Concernant le mixage du jeu, attention c'est plus que du lourd, accrochez-vous bien! En effet le mixage nous a été concocté par Randy Thom, légende vivante du mixage. Ce mythe est le mixeur attitré de réalisateurs comme George Lucas, Steven Spielberg, Robert Zemeckis et mixe également pour les studios Pixar! Vice-président du Skywalker Studios, le monsieur est la référence en matière de mixage, et dans le jeu nous en prenons plein les oreilles malgré le fait que nous ne soyons qu'en "simple" Prologic 2. Comme quoi le savoir faire, et la passion peuvent dépasser toutes les limites, des contraintes techniques. Un top son merveilleux labelisé en THX je vous prie ! Un nouveau jingle est d'ailleurs présenté, en rapport avec la fameuse tronçonneuse de Scarface.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
120 min
Boitier
Boitier Crystal


Une édition collector de haut vol

L'éditeur nous propose là une édition collector en nombre très limitée, proposé dans un boîtier en métal contenant le jeu, une carte de Miami et un dvd bonus. Dans le domaine du jeu vidéo c'est un fait important pour qu'il soit souligné, car la qualité des bonus proposés sont pour une fois de très grande qualité, et le fait que cette édition soit produite en quantité infimes en fait un indispensable. La galette est un dvd-vidéo proposant un making-of du jeu, nous montrant pas à pas, le développement du jeu vidéo, nos fournissant des explications à la fois claires et concises, en dégageant un ton passionné et passionnant pour le spectateur. Nous retrouvons également une démo joué par les développeurs, nous expliquant pas à pas, tel ou tel architecture, les soucis rencontrés, ou encore leur soucis du détail très poussé pour certains endroits du jeu. Des interviews des doubleurs du jeu sont également présentes, nous montrant l'envers du décor, de manière fort intéressante, certains des intervenants font parfois dans le discours promotionnel... mais en quantité restreinte donc, ne fuyez pas ce bonus. Quelques artworks sont également disponibles. Bravo pour cette fort belle édition!
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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