Synopsis
Sam (Molly Ringwald) est lycéenne, c’est le jour de ses 16 ans mais malheureusement personne autour d’elle ne semble s’en souvenir. Pour couronner le tout elle est amoureuse du garçon le plus populaire qui semble l’ignorer. Reste que seul un pot de colle (Anthony Michael Hall) saura jouer les entremetteurs mais il lui faudra un trophée prouvant sa virilité.
Critique subjective : Dur dur d’être une ado !
John Hughes est un touche à tout talentueux né aux Etats Unis le 18 février 1950. Il a vécu toute sa jeunesse dans son Illinois natal près de Chicago, c'est en partie une de des raisons pour laquelle cette ville tient une place prépondérante dans sa filmographie. John Hughes est issu d'une famille modeste il développera une certaine aversion teintée peut être de jalousie pour la bourgeoisie qu'il dépeindra plus tard dans ses films. Il quitte l'université avant la fin de son cycle pour travailler de ci de là en tant notamment que publicitaire, puis il s'essayera à l'édition dans la revue comique "National Lampoos", ce après quoi il tournera en 1982 "National Lampoo's Class reunion" qui le fît connaitre puis avec "Mr Mom" c'est le succès l'année suivant, il en profitera pour tourner la même année un autre "épisode" de "National Lampoos (America Vacation)" auxquels suivront trois autres épisodes (1985, 1989 et 2000) . Vient ensuite sa
période Teen movie de 1984 à 1986 pendant laquelle il connut la consécration avec des titres comme
"Sixteen candles" (1984) ,
"The Breakfast Club" (1985) , "Une créature de rêve " (Weird Science 1985) , "Pretty in pink" (1986) dans lesquelles il fit connaître des acteurs comme
Anthony Michael Hall qui a fait notamment son come back dans la série "Dead Zone" (
"Saison 1",
"Saison 2") ou encore
Molly Ringwald qu'on a pu apercevoir également dans la parodie de "Teen movie sexy academy", mais encore de
Bill Paxton Robert Downey Junior ou encore Matthew Broderick dans "La folle journée de Ferris Beuller" (Ferris Bueller's Day Off 1986).
Les années 90 seront tout aussi prolifiques pour le réalisateur qui après avoir créé sa société de production touchera à tout, de l'écriture à la réalisation en passant par la production, il donnera ses lettres de noblesse au
film familial avec notamment la série des
"Maman j'ai raté l'avion" (Home alone : 1990, 1992, 1997, 2002) ou encore
"Beethoven" (1992, 1993, 2000, 2001, 2003), mais aussi pour les studios Disney avec "Flubber" en 1997. Il tournera également avec le défunt
John Candy dans le cultissime "Oncle Buck" (1989), on lui doit également "Miracle sur la 34ème rue". Bref John Hughes est certes prolifique mais surtout synonyme de succès de masse qui donne lieu à bon nombre de séquelles, de parodie ou d’inspiration plus ou moins bonnes.
J’veux un scooter
16 ans outre Atlantique est synonyme de beaucoup de choses et ce film tente de nous le rappeler. Certes il est plus question de mœurs américaines mais les préoccupations de Sam (Molly Ringwald) et de Geek (Anthony Michael Hall) ne sont-elles pas communes à celles de nos ados ? Par exemple en France, nous avons la possibilité de conduire en étant accompagné dès 16 ans mais aux Etats-Unis il est possible de conduire seul dès 16 ans et c’est une lourde responsabilité que celle de conduire. Mais bref inutile de discuter plus longtemps sur ce point car il n’en est pas question ici, revenons plutôt au thème du film. Difficile de bien cerner le thème du film encore qu’a 1 minute et 55 secondes Sam est au téléphone avec sa meilleure amie et fait le constat amère que bien qu’elle a désormais 16 ans, rien ne transparait et qu’elle n’est pas pour autant une vraie femme ni même plus mûre ou dotée de la connaissance suprême que semble avoir les adultes. Bref 16 bougies pour Sam est surtout une fable sur le passage de l’adolescence au stade de jeune adulte chez les américains où l’on reste persuadé que le premier amour est et restera le seul et unique. Bref tout cela est arrosé d’une touche de comédie cela va sans dire avec l’éternel étudiant étranger venu apprendre la culture américaine, ici un chinois plus que caricatural aux prises avec une athlète assez inquiétante. Enfin le fin du fin avec Anthony Michael Hall acteur fétiche de John Hughes, qui campe dans le film un "geek" comprenez ici ringard et non grand amateur de bidule high tech aussi inutile, de débile dont il semblerait qu’un spécimen traîne au sein de la rédaction, bref ce "geek" est comme il se doit dans ce type de film puceau mais aux yeux de ses congénères c’est un vrai tombeur et force est de constater que le terme de tombeur n’est pas galvaudé tant les gadins qu’il se prend avec Sam sont retentissants !
Le mot de la fin
Bien que l’on n’atteigne pas la qualité analytique de la jeunesse américaine d’un film tel que "Breakfast club" ou encore l’hilarité comique d'"Une créature de rêve", 16 bougies pour Sam est un prémisse du génie de Hughes pour les teen movies. Certes un peu vieillot le film n’en demeure pas moins une très bonne mise en appétit pour mieux appréhender le concept de teen movie. Côté techniques, l’image et le son sont assez moyens et les bonus sont inexistants.
Présenté au format original 16/9 1.85 :1 le film souffre un peu de l’âge notamment par la présence de grain très marqué, la colorimétrie est le principal point faible, les couleurs semblent un peu ternes et délavées cependant la compression est de bonne qualité mais laisse cependant un léger voile flouté.
Côté son on notera la présence de piste sonore au format Dolby Digital 2.0 dans pas moins de 5 langues dont la piste française, on regrettera pour toutes ces pistes le manque de dynamique. Du coup on se retrouve avec la vague impression que les acteurs sont enfermés dans une boite hermétique. Notons la présence de pistes originales en DD 5.1 et DTS 5.1 qui redonnent un coup de peps à la bande son, la dynamique semble avoir pris de la vitamine et surtout retrouvé tout son souffle et que la boîte dans laquelle semblait être enfermés les comédiens s’est ouverte.