Synopsis
5 jeunes Lycéens se retrouvent samedi matin en pleine colle alors que tout semble les séparer, car faisant chacun partie d’une caste bien à part, ils vont peu à peu se découvrir et s’apprécier.
Critique subjective : Un teen movie du maître
John Hughes est un touche à tout talentueux né aux Etats Unis le 18 février 1950. Il a vécu toute sa jeunesse dans son Illinois natal près de Chicago, c'est en partie une de des raisons pour laquelle cette ville tient une place prépondérante dans sa filmographie. John Hughes est issu d'une famille modeste il développera une certaine aversion teintée peut être de jalousie pour la bourgeoisie qu'il dépeindra plus tard dans ses films. Il quitte l'université avant la fin de son cycle pour travailler de ci de là en tant notamment que publicitaire, puis il s'essayera à l'édition dans la revue comique "National Lampoos", ce après quoi il tournera en 1982 "National Lampoo's Class reunion" qui le fît connaitre puis avec "Mr Mom" c'est le succès l'année suivant, il en profitera pour tourner la même année un autre "épisode" de "National Lampoos (America Vacation)" auxquels suivront trois autres épisodes (1985, 1989 et 2000) . Vient ensuite sa
période Teen movie de 1984 à 1986 pendant laquelle il connut la consécration avec des titres comme
"Sixteen candles" (1984) ,
"The Breakfast Club" (1985) , "Une créature de rêve " (Weird Science 1985) , "Pretty in pink" (1986) dans lesquelles il fit connaître des acteurs comme
Anthony Michael Hall qui a fait notamment son come back dans la série "Dead Zone" (
"Saison 1",
"Saison 2") ou encore
Molly Ringwald qu'on a pu apercevoir également dans la parodie de "Teen movie sexy academy", mais encore de
Bill Paxton Robert Downey Junior ou encore Matthew Broderick dans "La folle journée de Ferris Beuller" (Ferris Bueller's Day Off 1986).
Les années 90 seront tout aussi prolifiques pour le réalisateur qui après avoir créé sa société de production touchera à tout, de l'écriture à la réalisation en passant par la production, il donnera ses lettres de noblesse au
film familial avec notamment la série des
"Maman j'ai raté l'avion" (Home alone : 1990, 1992, 1997, 2002) ou encore
"Beethoven" (1992, 1993, 2000, 2001, 2003), mais aussi pour les studios Disney avec "Flubber" en 1997. Il tournera également avec le défunt
John Candy dans le cultissime "Oncle Buck" (1989), on lui doit également "Miracle sur la 34ème rue". Bref John Hughes est certes prolifique mais surtout synonyme de succès de masse qui donne lieu à bon nombre de séquelles, de parodie ou d’inspiration plus ou moins bonnes.
Messages SMS du maître Hughes
John Hughes est donc le précurseur des teen movie quoi de plus normal alors que dans l’excellent "Sex academy", le lycée imaginaire porte son nom. Pour "Breakfast club", John Hughes s’attaque aux castes lycéennes, aussi étrange que cela puisse paraître et après vérification auprès de collègues américains, il s’avère que les castes sont une réalité bien plus crue que celle présentée dans les films, mais là n’est pas le point. Dans son film John Hughes creuse au plus profond de ces castes pour en sortir 5 principales, les sportifs, les populaires, les rebelles, les intellos, les névrosés et plonge ainsi des représentants de chaque castes dans une bibliothèque pour une journée de colle. Bien entendu dans la vie de lycéens aucuns de ses protagonistes ne se seraient adressés la parole, mais ici toutes les barrières se brisent et peu à peu ils vont ainsi découvrir qu’ils ont bien plus en commun que le fait d’être collés ensemble. Toute ces différences ou encore cette complexité sont très bien abordées dès le début du film (12 minutes) quand Bender parle à la fille à papa sur le sujet des clubs et qu’il lui fait prendre conscience que le jugement qu’il porte sur elle et dont elle s’offusque elle n’hésite pas à la porter sur l’intello de service sans que cela ne la bouleverse. Certes on reste dans le bon sentiment mais bizarrement on se prend rapidement d’affection pour chacun des personnages au fur et à mesure que l’on découvre un peu plus sur leur vie et surtout sur leur crainte et leur perception de cette vie lycéenne qui semble tant peser sur leurs épaules. Avec comme point culminant la discussion engagée dès 1 heure et 17 minutes.
Une comédie avant tout
Une fois passée la dimension philosophique du film, on peut s’attarder sur l’aspect comédie de ce dernier. Certes nous ne sommes pas dans le burlesque mais il n’en demeure pas moins que certains passages portent à rire, notamment lors du chassé croisé entre notre troupe de comédiens et le surveillant, ou encore lorsque Bender se retrouve sous le bureau de la fille à papa, mais c’est surtout dans les répliques qui font à chaque fois mouche telles que Bender qui lance au surveillant Vernon si Columbo (Barry Mannilow en version originale ce qui a plus de sens au passage) est au courant qu’il a fait un razzia sur sa garde robe, il faut dire que le sieur semble tout droit sorti du film "Saturday night fever", bref un savant mélange entre les situations et les dialogues caustiques et pleins d’à propos, le tout porté par des acteurs certes jeunes mais déjà bourrés de talent.
Le mot de la fin
Pour certain il est culte, pour d’autre il ne saurait que trop le devenir, comme toujours John Hughes propose un film d’une grande qualité qui malgré son âge respectable n’a pas prix une ride tant il sait rester juste dans les propos ainsi que sur le fond. Côté technique l’image est assez moyenne ainsi que le son, un minuscule effort à été fait cependant sur la partie bonus.
Présenté au format original 16/9 1.85 :1 le film souffre un peu de l’âge notamment par la présence de grain très marqué, la colorimétrie est le principal point faible les couleurs semblent un peu ternes et délavées cependant la compression est de bonne qualité mais laisse cependant un léger voile flouté voir quelque effet de moirage sur les gros plan.
Côté son on notera la présence de piste sonore au format Dolby Digital 2.0 dans pas moins de 5 langues dont la piste française, on regrettera pour toutes ces pistes le manque de dynamique du coup on se retrouve avec la vague impression que les acteurs sont enfermés dans une boite hermétique. Notons la présence de pistes originale en DD 5.1 et DTS 5.1 qui redonnent un coup de peps à la bande son, la dynamique semble avoir pris de la vitamine et surtout retrouvé tout son souffle et dès les premiers coups de batterie de l’excellentissime "don’t you forget about me" des Simple Minds débutant le film le ton est donné.
Des menus fixes sonorisés pour l’accès aux langues et aux scènes du film.
Une simple petite bande annonce en version originale et c’est tout ! Ah non j’oublis les messages anti copies aussi pénibles que bruyants ou encore la présence de sous-titres dans pas moins de 20 langues !