Les Bodin's :bienvenue à la capitale

Les Bodin’s : Bienvenue à la capitale

Après 50 ans passés dans les jupons de sa mère, Christian Bodin (Jean-Christian Fraiscinet) a enfin trouvé chaussure à son pied, en la personne de Claudine, sa voisine, la cantinière de l'école du village. Sitôt marié, le jeune couple s'installe chez la mère de Christian, Maria Bodin (Vincent Dubois), 87 ans, le quart de ses dents et un caractère en acier trempé... Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où Claudine, lasse de la vie à la campagne et surtout de la cohabitation étouffante avec sa terrible belle-mère, décide d'entraîner son mari Christian à Paris pour une nouvelle vie... Maria, se sentant trahie, se fâche à mort avec son unique fils... Cinq années ont passé lorsque Christian décide de renouer avec sa mère par le biais d'une émission télévisée: "Y'a qu'la vérité qui peut pas plaire à tout le monde". Maria ouvrira-t-elle le rideau?...…



L’histoire des Bodin’s

C’est Vincent Dubois qui est à l’origine des personnages de ce spectacle. Il est né en 1964 à Fontenay aux roses (78) et a grandi dans un petit village de Touraine, avec ses cinq frères et sœurs et sa grand-mère. C’est dans cette enfance qu’il puise une partie de l’inspiration de ses futurs spectacles.

Après des études secondaires, il devient ambulancier, mais est très attiré par la scène. En 1989, le cabaret tourangeau « le P’tit Québec » lui offre l’occasion de monter sur scène pour jouer son premier one man show : « les aventures solexines de la Maria Bodin ». Le spectacle est un véritable succès et après trois cents représentations il crée un nouveau spectacle pour le festival d’Avignon : « Maria Bodin ».

Cette pièce burlesque fera le tour du monde de la francophonie et sera jouée plus d’un millier de fois, de la France à l’Afrique et du Québec aux Doms Toms. Vincent Dubois sera couvert de prix dans de nombreux festivals. En 1994, au festival de Villard de Lens, il fait la connaissance de Jean-Christian Fraiscinet, qui deviendra vite son complice à la scène et dans l’écriture des spectacles.

En 1995, ils présentent, au festival d’Avignon, « les Bodin’s », qui sera joué plus de 500 fois. Ils réalisent également « les Bodinseries, un spectacle radiophonique, puis un autre spectacle : « l’inauguration de la salle des fêtes » en 2000.

C’est également en 2000 qu’ils écrivent le spectacle « les Bodin’s mère et fils », qui sera mis en scène par Marie-Pascal Osterrieth et présentée pour la première fois au théâtre « Le Mélo d’Amélie » à Paris le 24 août 2001. Le spectacle y restera près d’un an avant d’entamer une tournée en France et en Belgique. Suivra ensuite « L’inauguration de la salle des fêtes », puis « Les Bodin's grandeur nature », un spectacle son et lumière à la ferme, et enfin « Bienvenue à la capitale » qui est présenté sur ce DVD.



Critique subjective

Maintenant que l’on connaît bien les Bodin’s, l’attrait de la nouveauté est passé et on pouvait craindre de se lasser un peu de ce couple. Heureusement, les deux comédiens sont plus en forme que jamais et nous livrent un spectacle de grande qualité. On regrettera seulement que le nombre de gros mots soit nettement en hausse, ce qui oblige à tenir les oreilles des jeunes enfants. C’est un peu gênant pour un spectacle qui se veut ‘tout public’.

La mise en scène est très bien réalisée, avec une utilisation judicieuse de l’écran vidéo central qui servira tour à tour à compléter un décor, à agrémenter l’émission de télévision du début ou à afficher des flash-back qui ne manquent jamais un clin d’œil à l’actualité. Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet approfondissent leurs personnages qui gagnent en ‘maturité’, mais aussi en émotion. Dans ce sens, ce spectacle n’est plus simplement un spectacle comique, mais une vraie comédie théâtrale.

« Les Bodin’s : Bienvenue à la capitale » est donc un spectacle réussi qui vous fera passer un bon moment si vous n’avez pas eu la chance de le voir au théâtre. Un DVD que l’on prend plaisir à revoir et ça, c’est assez rare pour le noter !

L’éditeur nous offre une belle image. La mise en scène est de haute tenue, avec des ‘effets spéciaux’ hilarants et une belle utilisation de l’écran vidéo central. Avec ses belles couleurs et sa compression maîtrisée, ce DVD vous permettra de voir, ou de revoir, le spectacle dans les meilleures conditions.

Le DVD ne propose qu’une piste sonore en Dolby Digital 2.0 stéréo. La dynamique y est bonne et les dialogues restent toujours bien compréhensibles. La spatialisation est satisfaisante et le public pas trop présent (ce qui est plutôt positif).

L’éditeur M6 vidéo nous présente un DVD à la belle sérigraphie et avec des menus animés tout à fait dans le style su spectacle. En dehors du chapitrage, plusieurs suppléments viennent compléter le disque :

Les p’tits secrets des Bodin’s (15 minutes)
Voilà un supplément hilarant où les Bodin’s nous expliquent tous les ‘trucs’ pour rendre leur déguisement réaliste. Entre le cassage de dents au marteau et l’échauffement au fer à repasser, c’est vraiment le supplément à ne pas rater !

Autres vues du spectacle (13 minutes)
Cette séquence présente quelques extraits du spectacle vu depuis l’arrière-scène. Cela permet de voir comment sont réalisés les ‘trucages’ et certains détails des costumes.

Le producteur, Jean-Pierre Bigard
Jean-Pierre Bigard, qui produits les Bodin’s depuis 1999 raconte brièvement la progression de cette équipe de comédiens.

Le bêtisier de l’écran vidéo
Ce bêtisier présente longuement le tournage de quelques séquences qui apparaissent sur l’écran vidéo durant le spectacle. Le début est peu intéressant, mais la fin est assez truculente quand Maria présente ses différents bonnets de nuit (séquence qui n’est pas dans le spectacle).

Des Tourangeaux à la capitale
Nous suivons ici un groupe de tourangeaux qui monte à la capitale suivre le spectacle des Bodin’s. Entre costume local, bon vin et saucisson, ce documentaire est sûrement un bon souvenir pour les participants, mais il n’apporte pas grand-chose au DVD.