Le Parrain : Pouvoir et Manipulation

Titre Original
The Godfather : Blackhand Edition
Genre
Pays
Etats-Unis (2007)
Date de sortie
jeudi 29 mars 2007
Durée
999 Min
Plateforme
Wii
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Christophe Butelet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1

« Un jour, et ce jour ne viendra peut-être jamais, je te demanderai peut-être de me rendre un service. En attendant ce jour, accepte ceci… c’est un cadeau. » C’est sur ces mots, tirés du film, que le jeu vous accueille. Le joueur reconnaîtra immédiatement la voix du doubleur français de Vito Corleone, interprété par l’immense Marlon Brando. Pour ceux qui apprécient cette saga portée sur les écrans par Francis Ford Coppola, Le Parrain : Pouvoir et Manipulation est une excellente manière de revisiter le film. La relecture est intéressante à bien des égards parce qu’elle donne à voir l’histoire sous un autre angle mais aussi parce qu’elle participe encore plus à cet échange qu’il peut y avoir entre le cinéma et le jeu vidéo auquel on assiste de plus en plus ces derniers temps. Ainsi, si Le Parrain : Pouvoir et Manipulation est avant tout un GTA-like, c’est aussi, quelque part, une sorte de film interactif.


Un jour, je serai le Don

Le joueur débute dans la peau d’un jeune mafioso qui devra faire ses preuves pour monter en grade dans la famille Corleone en remplissant différentes missions. Au départ, vous êtes un simple Outsider et au bout d’un certain temps, il vous sera possible de devenir le Don. Après être passé chez le tailleur et le barbier, les choses sérieuses commencent. La customisation de votre personnage s’avère très précise et vous pouvez carrément modéliser votre avatar à votre goût : couleur des yeux, des cheveux, de la peau mais également la forme du nez, la grosseur des pommettes ou bien encore la taille des oreilles.

Pour monter en grade, vous devrez gagner du respect. Pour cela, vous devrez sillonner les rues de New York pour y exécuter des missions de plus en plus importantes au fur et à mesure que vous gagnerez du galon. Le but étant de régner sur la ville, il vous faudra prendre le contrôle des différents quartiers de la ville (Brooklyn, Midtown, Hell’s Kitchen…), sous le joug de différentes familles mafieuses. Il existe en tout cinq familles avec les Corleone. L’une des meilleures solutions pour marquer un quartier de votre empreinte est de mettre sous votre protection les nombreux commerces de la ville en échange d’une redevance hebdomadaire touchée par la famille Corleone et sur laquelle le joueur touche un pourcentage de plus en plus important au fur et à mesure qu’il monte en grade. Parfois, certains commerçants ne voient pas les choses comme vous. Dans ce cas, il faudra lui faire comprendre qu’il a tout intérêt (le jeu est totalement et délicieusement immoral, bien sûr) à coopérer. Pour le convaincre, il existe plusieurs solutions : lui mettre quelques prunes au visage par exemple, lui cogner la tête contre l’étalage ou s’en prendre à son magasin en le saccageant. Une barre de pression indique alors au joueur le moment où le commerçant va craquer et les techniques les plus appropriées pour y arriver. Il faudra toutefois y aller en douceur (façon de parler) pour ne pas le pousser trop à bout et le rendre alors totalement hermétique à votre proposition.


On refait le film !

Comme dans la série GTA, le champ d’action du joueur est assez libre. Vous pouvez décider de faire fructifier votre revenu hebdomadaire en protégeant les commerces et prendre le contrôle des nombreux business qui se trouvent dans leur arrières boutiques ou bien vous concentrer sur les missions principales qui vous font le plus rapidement progresser au sein de la famille Corleone. Il faut également y ajouter quelques missions sous forme de contrats divers ou de destruction d’entrepôts par exemple. C’est lorsque l’histoire du jeu évolue que celui-ci prend la plus grande dimension. En effet, si faire peur aux commerçants s’avèrent assez drôle, on en fait rapidement le tour. Ca devient rapidement routinier et s’apparente plus à une formalité qu’autre chose : mettre la pression au commerçant puis prendre le contrôle du business de l’arrière boutique. En revanche, les missions que les membres de la famille vous imposent sont beaucoup plus variées et intéressantes, notamment par leur lien avec le film. On regrettera toutefois de ne pas pouvoir influer sur l’histoire et d’être réduit au simple rôle d’exécutant.

Ainsi, vous serez témoin de la tentative d’assassinat de Don Corleone ou bien du meurtre de Sonny, à la suite duquel on vous demandera de poursuivre les meurtriers pour les éliminer. Plus tard, avec l’aide d’un acolyte, vous irez directement mettre la tête d’un cheval dans le lit d’un producteur et rejouer l’une des scènes cultes du film. Toutes ces missions restent les plus captivantes pour qui voue un amour à la saga du Parrain (rassurez-vous, même si ceux qui n’ont jamais vu ce grand film du septième art prendront également beaucoup de plaisir). Mais il est vrai qu’une connaissance du long métrage de Coppola est un plus indéniable et rend l’aspect globalement répétitif du jeu moins lourd.


Perfectible mais relativement réjouissant

Même si le scénario du titre rend l’expérience passionnante, il faut bien avouer que très rapidement, on a le sentiment de faire peu ou prou la même chose, soit, se déplacer dans un lieu pour y exécuter un gros bonnet ou exploser un entrepôt. Le gameplay tente bien de faire varier les plaisirs mais la plupart du temps, ça se termine avec une balle dans la tête. L’environnement du jeu est raccord avec le gameplay. Les différents commerces ont tous été réalisées par le même architecte. Par exemple, tous les hôtels du jeu sont identiques à quelques couleurs de texture près. De même, les boucheries de Little Italy sont les parfaites copies de celles d’Hell’s Kitchen. Les véhicules manquent également de variété. On pourrait faire le même reproche au niveau des armes disponibles mais cela a au moins le mérite de coller à l’image que l’on a de la mafia attachée à un certain type d’arme.

Par rapport aux autres versions du jeu, si l’utilisation de la Wiimote et du Nunchuk se fait sans problème (on se perd quand même un peu dans les touches qui sont toutes utilisées), cela n’apporte quasiment rien mais rend malgré tout l’ensemble un peu plus attractif même si quelques problèmes de visée se font sentir. Doté d’une bonne durée de vie, Le Parrain : Pouvoir et Manipulation est un titre fort agréable sur Wii qui parvient sans peine à émerger du lot d’une logithèque qui manque cruellement de hits. Sans en être un, Le Parrain : Pouvoir et Manipulation devrait vous faire passer de bons moments si les jeux violents ne vous font pas peur. Bienvenue dans un monde sans foi, ni loi !

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 720p
Format Cinéma
1.33:1

Par rapport aux versions Xbox et PS2, la version est identique quand bien même nous sommes sur une console nouvelle génération. Ce n'est pas moche, ça reste correct mais c'est clairement en dessous des capacités de la Wii. Le clipping est affreusement présent par exemple et l'anti-aliasing semble avoir été appliqué à la truelle. De leur côté, les textures ne brillent pas non plus par leur finesse. Bref, le joueur était en droit de s'attendre à mieux d'autant que certains défauts auraient pu être corrigés par rapport aux autres versions.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0

C'est sans doute le point le plus fort du jeu. Les musiques tirées du film sont bien présentes et restent donc un régal pour les oreilles d'autant qu'on est pas habitué à en entendre de telles dans un jeu vidéo. De plus, les doublages sont très bons et sont identiques à ceux de la version française du film. Chapeau.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Rien.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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