L’histoire :
Transportant en soute une personne infectée par un mal nouveau, un Boeing 747 volant vers Paris va être le théâtre d’une invasion de morts-vivants.
Critique subjective :
Même si son réalisateur s’en défend, Plane of the dead surfe allègrement sur le buzz généré par Des serpents dans l’avion. Exit les reptiles du film de David R. Ellis, place aux morts-vivants. Des zombies dans l’avion, un cumul de peurs bien senti (altitude + monstres) mais un concept loin d’être inédit pour peu que l’on se souvienne d’un titre comme L’avion de l’apocalypse (Umberto Lenzi - 1980).
Film horrifique aérien, Plane of the dead peine à décoller. Scott Thomas paie ainsi le prix fort d’une démarche jusqu’au-boutiste : placer l’intégralité de l’action dans l’appareil. Pour combler ses 45 premières minutes, le réalisateur introduit longuement des enjeux narratifs hyper simples et prend son temps lorsqu’il s’agit de présenter les nombreux personnages, qui s’avèreront tous être de purs archétypes sur pattes : l’hôtesse de l’air niaise, le pilote qui effectue son dernier vol avant la retraite, le scientifique inconscient, la star du golf, le surfeur écervelé, la poulette libidineuse, le malfrat prolixe escorté par un policier exaspéré ou encore la nonne scandalisée par le comportement de certains passagers.
A mi-métrage, on passe enfin à la vitesse supérieure, les cadavéreux quittant la soute pour s’attaquer aux passagers et à l’équipage. Et le film d’emprunter une forme relativement rare pour un zombie movie : celle du huis clos dans lequel les protagonistes sont confinés avec les monstres (en général, les personnages doivent éviter que les créatures n’entrent) ; ce qui n’empêchera pas la figure habituelle du siège d’être reproduite à petite échelle. Série B qui s’assume, le film de Scott Thomas rappelle certaines petites productions des années 80 / 90, notamment via ses effets gore généreux et sa mise en scène énergique. Si l’on relève quelques bonnes idées ici et là (la trajectoire d’une balle perdue, les zombies sortant du sol), l’ensemble ne réserve cependant aucune surprise et n’apporte rien de nouveau au genre (ce qui n’était pas son objectif, rétorqueront certains).
Verdict :
Assurément fun, Plane of the dead n’en demeure pas moins convenu (basiquement, il s’agit d’un zombie movie « classique » se déroulant à des milliers de mètres d’altitude) et s’inscrit dans la catégorie « vite vu, vite oublié ».
Une qualité d’image correcte pour un film à petit budget pressé sur une édition DVD minimaliste. Définition, propreté du master, colorimétrie, compression : tout s’avère satisfaisant. Un bon rendu global pour un visionnage confortable mais sans plus.
Deux pistes en Dolby Digital 5.1 qui remplissent pleinement leur office. Avec une dynamique de belle facture, de l’énergie à revendre, une clarté indéniable et une spatialisation précise, l’ensemble se montre fort immersif. Bien sollicités, surrounds et basses assurent le spectacle audio.