Coffret Mondo Cane

Titre Original
Mondo cane, Mondo cane 2
Genre
Pays
Italie (1962)
Date de sortie
lundi 11 juin 2007
Durée
176 Min
Réalisateur
Producteurs
Gualtiero Jacopetti
Scénaristes
Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi, Paolo Cavara
Compositeur
Riz Ortolani
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Italien
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
176 min
Nb Dvd
3

Critique subjective :

Au début des années soixante, un documentaire sensationnaliste, Mondo cane, et sa suite directe, Mondo cane 2 (un métrage essentiellement composé de chutes du premier), vont donner naissance à un épiphénomène dans le cinéma bis italien : la vague des « Mondo films ». C’est sous cette appellation que furent regroupées toutes les imitations crasseuses des titres précités, soit une poignée de « documentaires bis » qui, capitalisant sur leur côté « snuff », ce sont avérés autrement plus trash, racoleurs et voyeuristes que leurs deux sources d’inspiration (qui portaient cependant tous ces germes en elles). Ainsi, il ne faut pas oublier que les deux Mondo cane (1962 et 1963) valent mieux que leur progéniture difforme à laquelle ils sont, aujourd’hui, souvent assimilés à tort.

De quoi est-il question dans Mondo cane et sa suite ? Voilà une interrogation à laquelle il n’est pas aisé de répondre même lorsque l’on a visionné les deux œuvres en question. Partis aux quatre coins du monde, des réalisateurs italiens (Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Paolo Cavara) ont traqué l’insolite et le bizarre. Le propos consiste surtout à souligner les contrastes, à dévoiler comment l’être humain, organisé en société(s), peut faire tout et son contraire. Un exemple assez représentatif : aux Etats-Unis, certains chiens bénéficient de luxueuses sépultures quand, en Chine, les mêmes animaux font office de denrée alimentaire très prisée. Si les documentaires ont bien un côté décousu, et que l’on saute souvent (volontairement) du coq à l’âne, plusieurs thématiques récurrentes peuvent être néanmoins identifiées : les comportements humains étranges, les rapports variés entre l’Homme et l’animal, les pratiques religieuses absurdes, la nourriture, le choc des cultures, la mort. Dans ce cadre, l’objectif des réalisateurs est de tout montrer sans rien édulcorer. Une volonté de réalisme certes, mais aussi une indéniable envie de choquer l’audience comme l’atteste le cynisme de certains raccords. Si, à l’image, tout est authentique, on peut en revanche avoir quelques doutes sur ce que nous expose une voix off quasi-omniprésente et posée comme omnisciente. Ainsi, certaines pratiques probablement rarissimes nous sont présentées comme la norme dans certains pays ou milieux. Des généralisations douteuses qui côtoient des interprétations parfois hasardeuses. Tout montrer (l’image), tout expliquer (la voix off) mais ne jamais interviewer (les « acteurs » n’ont pas droit à la parole), tel est le credo de Mondo cane et de sa suite.

Au moment de sa sortie (dans les années soixante), Mondo cane fit l’effet d’une petite bombe dans le paysage cinématographique. Si le genre documentaire n’avait bien sûr pas la place qu’il occupe aujourd’hui, il était surtout très « sage » et engoncé dans des pratiques répétitives (montrer souvent les mêmes choses, ne pas déranger). A l’heure de la banalisation de la violence sur les écrans (et notamment dans les journaux télévisés), de la démocratisation d’Internet, du développement conséquent des transports aériens, des caméras utra-légères et des chaînes TV dédiées au documentaire, les deux Mondo cane n’ont évidemment plus le même impact. Toujours est-il que l’on peut tout de même bien imaginer le choc chez les spectateurs de l’époque et comprendre certaines réactions enfiévrées de la part de la critique d’alors.

Verdict :

Malgré toutes les réserves que l’on peut émettre sur leur forme et leur contenu, les Mondo cane ont conservé une partie de leur pouvoir de fascination et demeurent de curieux objets cinématographiques qui, à leur façon, ont su faire avancer les choses.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1

Une qualité d’image qui force le respect. C’est avec surprise et bonheur que l’on découvre ces images documentaires dans un état quasi-parfait. Contraste poussé, gestion des couleurs optimale et image propre : le travail de restauration entrepris par l’éditeur a porté ses fruits. Résultat assez stupéfiant pour des bandes qui vont tout de même sur leurs cinquante ans.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
2.0
Français
2.0

Des pistes 2.0 forcément limitées mais satisfaisantes. Les métrages ne se prêtant pas à un déferlement sonore et affichant plus de quarante années au compteur, la qualité est de haute volée avec son rendu clair et énergique. Bon dosage entre son émanant directement de l’action, voix off et musique.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
135 min
Boitier
Coffret

- Commentaires audio de Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi : Orientés par les questions pertinentes du journaliste italien Federico Caddeo (l’intervieweur incontournable du cinéma bis transalpin), les deux réalisateurs septuagénaires font preuve d’une mémoire affûtée et donnent chacun leur vision du métrage (il est ici question de Mondo cane 1, sa suite ne bénéficiant d’aucun commentaire audio). Deux commentaires complets et même « pointilleux ». On regrette seulement que les deux hommes ne se soient pas retrouvés (ils semblent quelque peu en froid) pour se livrer à une analyse commune.

- Cette liberté de chien (95 minutes) : Interviews séparées de Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi. Non seulement ce supplément nous apprend absolument tout (impossible d’en relater le contenu en détail tant il est fourni) sur Mondo cane et Mondo cane 2 (et leurs contextes respectifs) mais brosse aussi les portraits croisés de deux hommes (un ancien journaliste et un ex-naturaliste) aux caractères différents et bien trempés. Passionnant.

- Mal d’Afrique (40 minutes) : Nos deux réalisateurs (interrogés à part) évoquent leurs documentaires consacrés à l’Afrique (Africa addio et Addio Zio Tom), deux métrages extrêmement controversés et sur lesquels ils ont tout loisir de s’expliquer.

- Fiches techniques.

- Filmographies.

- Galerie photos.

- Crédits.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Fiches techniques