The sorcerers - La créature invisible

Titre Original
The sorcerers
Genre
Pays
Angleterre (1967)
Date de sortie
lundi 17 mars 2008
Durée
82 Min
Réalisateur
Producteurs
Patrick Curtis
Scénaristes
Michael Reeves, Tom Baker
Compositeur
Paul Ferris
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
82 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Après des années d’expérimentation, le vieux professeur Montserrat parvient à mettre au point une machine permettant de contrôler un individu à distance.

Critique subjective :

Grand prix du festival de science-fiction de Trieste, The sorcerers (La créature invisible) fut tourné par Michael Reeves en 1967, soit un an après La sorella di Satana, son premier film. The sorcerers sera le deuxième long-métrage d’une filmographie qui n’en comptera que trois pour cause de décès prématuré du réalisateur, emporté par une overdose de barbituriques à vingt-six ans.

Le professeur Marcus Montserrat (Boris Karloff) est un vieux scientifique très controversé ayant pour seul appui l’indéfectible soutien de sa femme Estelle (Catherine Lacey). Spécialiste du phénomène de l’hypnose, Montserrat vient de mettre au point une machine à mesmériser. Ne lui reste plus qu’à trouver le cobaye qui lui permettra d’en vérifier le bon fonctionnement. Un jeune homme aventureux, rencontré dans un bar, fera l’affaire. Une fois l’expérience menée à bien, le pauvre bougre, qui ne garde aucun souvenir de l’évènement, sera régulièrement « piloté » par l’éminent scientifique et son épouse qui pourront ainsi s’offrir certaines expériences par procuration (le larcin, la vitesse en moto, la bagarre, etc.), les sensations de leur cobaye étant aussi les leurs dans ces moments.

Sur la base d’un scénario simple, et à partir du thème classique de l’hypnose, Michael Reeves parvient à signer une œuvre racée. Au-delà d’un crescendo narratif bien rythmé et d’un inoubliable final glaçant, l’intrigue de The sorcerers trouve tout son intérêt dans le fait qu’elle parvient à transcender son sujet initial pour en tirer des résonances plus larges. Evoquant la soif de jeunesse d’une certaine génération (thème cher à plusieurs films de genre de l’époque) et la possibilité de vivre des expériences par procuration (le cinématographe n’est pas loin), le métrage de Reeves s’impose surtout comme une brillante réflexion sur la notion de pouvoir. Ce thème, véritable colonne vertébrale du film, se matérialise via le personnage d’Estelle Montserrat. On sent parfaitement la vieille dame s’enivrer en découvrant qu’elle peut contrôler un individu à distance, puis sombrer du côté obscur en utilisant ce pouvoir à mauvais escient. L’impression de malaise sera palpable lorsque les deux manipulateurs, désormais couple irrémédiablement déchiré, s’affronteront psychologiquement.

Sans être révolutionnaire, la mise en scène de Michael Reeves se montre plutôt audacieuse pour l’époque. A ce titre, la séquence d’hypnose, quoiqu’un peu kitch, démontre un vrai sens de l’image et du découpage. Si le jeune réalisateur sait tenir une caméra et construire un plan, il possède aussi un goût certain en matière de choix des comédiens. A quatre-vingt ans, Karloff se montre impérial dans le rôle du professeur Montserrat. Les années ont passé mais le talent de l’acteur est demeuré intact. Habitée par son rôle de vieille femme progressivement corrompue par le pouvoir, Catherine Lacey lui tient la dragée haute et livre une prestation tantôt touchante tantôt effrayante.

Verdict :

S’il n’est pas resté dans les annales du cinéma fantastique (à tort ?), The sorcerers n’en demeure pas moins un film visuellement bien troussé et fort intéressant sur le plan narratif.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Une qualité d’image quasi-parfaite pour un titre qui affiche plus de quatre décennies au compteur. On retrouve, parfaitement respectés, la patine visuelle des années soixante (colorimétrie impeccable) et le grain de l’époque.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0

Un mono tout à fait convenable. La seule piste du DVD (en version originale anglaise), plutôt claire, sait se montrer nerveuse dans les scènes de tension. Peu d’ampleur en revanche, format sonore oblige.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
27 min
Boitier
Amaray


- Les maisons de l’horreur : entretien avec Alain Schlockoff (15 minutes) : Le big boss de L’écran fantastique revient sur les sociétés de production britanniques spécialisées dans le cinéma de genre à la fin des années soixante (Hammer, Amicus, …) et leur évolution au fil du temps.

- Michael Reeves par Alain Schlockoff (10 minutes) : Le journaliste retrace la filmographie du réalisateur, nous éclaire sur son style et replace The sorcerers dans sa brève carrière.

- Film annonce (2 minutes).

- Galerie photos.

- Fiche technique.

- Filmographies.

- Partie Rom.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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Filmographies
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