Last house on dead end street

Titre Original
Last house on dead end street
Genre
Pays
Etats-Unis (1977)
Date de sortie
lundi 7 janvier 2008
Durée
74 Min
Réalisateur
Producteurs
Roger Watkins
Scénaristes
Roger Watkins
Compositeur
Roger Watkins
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Prestige
Label
Zone
2
Durée Film
74 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

A sa sortie de prison, un jeune réalisateur de pornos underground se tourne vers le cinéma d’horreur et décide de signer le film ultime.

Critique subjective :

Last house on dead end street est le premier long-métrage de Roger Watkins (réalisateur disparu en 2007 et qui termina sa carrière dans le cinéma pornographique), un titre pour lequel il occupera presque toutes les fonctions possibles : scénariste, producteur, metteur en scène, opérateur caméra, acteur, monteur, compositeur.

Tourné en 1973, projeté en 1977, initialement intitulé The cuckoo clocks from hell, puis rebaptisé par ses distributeurs (histoire de surfer sans vergogne sur le succès de La dernière maison sur la gauche, dont même l’accroche sera reprise, « It’s only a movie ! »), Last house on dead end street est un film estampillé « culte » autour duquel gravitent plusieurs légendes. Mentionnons notamment que sa paternité est restée indéterminée pendant près de trois décennies (Watkins a attendu 2000 pour « avouer » être l’auteur de la chose), ce qui, allié à d’autres éléments (dont la sortie du film sur des VHS pirates enregistrées au Venezuela !), a alimenté des rumeurs de snuff. Signalons également qu’une portion congrue du budget a été engloutie dans l’achat de substances illicites, le métrage ayant été tourné sous l’emprise de psychotropes.

Film halluciné, métrage quasi-indescriptible, œuvre étrange et brute, Last house on dead end street est un titre foncièrement expérimental avec lequel Roger Watkins envoie balader toutes les conventions formelles et narratives. Imprécis, glauques, poisseux, les visuels évoquent irrémédiablement le cinéma underground. On saute d’une scène à l’autre, sans aucun souci de cohérence esthétique ou narrative. Chaos filmique, œuvre malade, Last house on dead end street peut être perçu comme une gigantesque mise en abîme à dimension cathartique (parallèle évident entre le réalisateur du film et le réalisateur dans le film). En ce magma bizarre, on est aussi en droit de voir un gros Z pseudo artistique, tourné avec les pieds et sous amphétamines. Œuvre singulière sur la création cinématographique ou gros foutage de gueule sans queue ni tête ? C’est selon. Chaque position peut se défendre.

Verdict :

Au final, on ne saurait que trop donner raison à Frédéric Thibaut (journaliste s’exprimant dans les suppléments du DVD) lorsqu’il définit Last house on dead end street comme « un film qui ne s’analyse pas ».

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1

Des visuels qui reflètent bien la folie du métrage. Les images sont sales, granuleuses, floues et ternes. Une qualité vidéo lamentable (dans l’absolu !) mais qui fait partie intégrante de la singulière personnalité de l’œuvre. Une restauration, même minime, eut été un sacrilège (l’éditeur le sait très bien). Dès lors, comment ne pas considérer ces visuels déplorables comme les meilleurs possibles ? Lorsqu’on vous dit que le film de Watkins est une œuvre schizophrène …


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0

Même constat que pour l’image. Une piste « sale », étouffée, hurlante, craquante … et pourtant parfaitement à propos. Version originale sous-titrée uniquement, le film n’a jamais été doublé dans la langue de Molière.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
246 min
Boitier
Digipack

- Commentaire audio par Roger Watkins et Chas Balun : Ici, ce sont surtout les à-côtés du film qui sont évoqués (montage, conditions de tournage, modifications apportées par les distributeurs, …) et non le fond du métrage. Impossible de décrypter ce qui ne peut l’être.

- Courts-métrages : Requiem (18 minutes), Masque of the red death (4 minutes), Ron Rico (19 minutes), Black snow (17 minutes). Souvent critique, Watkins commente ses première oeuvres, dont certaines remontent à l’enfance.

- Bande annonce (1 minute).

- Chutes de montage (18 minutes).

- Galerie photos.

- Interview radio (55 minutes) : Propos (peu éclairants, forcément) de Roger Watkins et Ken Fisher, enregistrés après la finalisation du film, en 1973.

- Appels téléphoniques (87 minutes) : Interview fleuve réalisée au moment du tournage (1972 / 1973). A réserver aux amateurs.

- Les scènes alternatives The fun house (4 minutes).

- Odd pictures starring Franck Henenlotter (23 minutes) : Supplément fort intéressant. Trois points de vue (le réalisateur Franck Henenlotter et les journalistes Romain Le Vern et Frédéric Thibaut) sur un film « pas normal ». Mention spéciale à l’intervention de Franck Henenlotter, au cours de laquelle le monsieur évoque la découverte du film de Watkins dans un cinéma borgne de la 42ème rue. Toute une époque.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage