L’histoire :
Des œufs d’origine extraterrestre sont découverts dans les cales d’un bateau amarré à New York.
Critique subjective :
Copieur ! Voilà l’adjectif qui qualifie le mieux le cinéma bis italien de la « grande époque » (grosso modo des années soixante aux années quatre vingt). Impossible de comptabiliser les scénarios « recyclés » (pour ne pas dire pillés) par les séries B et Z tournées sur le territoire transalpin à cette époque. C’est simple, on pourrait y consacrer tout un ouvrage. Après avoir réalisé un piteux dérivé de Star Wars (Star Crash en 1979), Luigi Cozzi s’attaque à Alien avec Contamination, un métrage qui sort une année après celui de Ridley Scott.
Contamination étant doté d’un budget rachitique, Cozzi, contrairement à Scott, n’a pas les moyens d’installer l’action dans l’espace. Si l’on excepte un flash back extrêmement court se déroulant sur Mars (deux astronautes sur fond blanc, puis quelques plans d’une grotte), l’intrigue du métrage reste chevillée au sol terrestre. L’histoire débute dans le port de New York où vient d’accoster un bateau apparemment dépourvu d’équipage. Explorant le navire, les autorités retrouveront des corps atrocement mutilés et feront une découverte encore plus étrange. En effet, la cale du bateau renferme des œufs non identifiés dont l’aspect s’apparente à celui d’énormes testicules verdâtres atteints par une vilaine mycose. Au contact des êtres humains, ces singuliers cocons ont la particularité de libérer une substance qui vous fait exploser les tripes encore plus vigoureusement qu’un copieux cassoulet toulousain avarié.
Passée cette ouverture, le spectateur devra endurer une enfilade de longueurs et de scènes répétitives dans lesquelles des acteurs n’ayant pas fait l’Actor’s studio (ou alors en travaillant au service entretien …) déclament des dialogues risibles agrémentés de lamentables touches d’humour. Heureusement, Cozzi ne mégotte pas sur le gore, et les effets spéciaux, réalisés avec des bouts de ficelle, s’avèrent plutôt efficaces. Même la créature finale est relativement convaincante. La conclusion du film remonte d’ailleurs (légèrement) le niveau avec une ambiance qui rappelle celle des films de SF paranoïaque des années cinquante (l’ombre du Body snatchers de Don Siegel n’est pas loin).
Verdict :
Sans être le dernier des navets, Contamination reste un bien mauvais film. Aucun doute là-dessus.
Une qualité d’image pas scandaleuse mais peu reluisante. Le master est entaché de plusieurs scories (taches, rayures) et la compression s’invite régulièrement à l’écran. Un contraste satisfaisant et une colorimétrie décente rattrapent quelque peu l’affaire.
Un Dolby Digital 2.0 assez médiocre. Les pistes manquent de tonus et de précision. La VF nous offre des doublages particulièrement mauvais (autant dire que les dialogues, déjà bien miteux, n’en sortent pas grandis). Version originale italienne de rigueur.