L’histoire :
Après la clôture d’un festival du jeu vidéo, des gamers invités à rester sur les lieux vont être pourchassés par un psychopathe.
Critique subjective :
Si le constat ne date pas d’hier, force est de constater que le monde vidéoludique et le septième art entretiennent des rapports de plus en plus étroits, pour ne pas dire une véritable relation fusionnelle. Si les métrages adaptés de jeux vidéo, comme les jeux tirés de films, connaissent une croissance exponentielle, les œuvres cinématographiques ayant pour background l’univers vidéoludique se font encore relativement rares. C’est le cas de Complexx, slasher hollandais et premier long-métrage signé par Robert Arthur Jansen (qui en assure la réalisation, l’écriture et la bande originale).
Après avoir assisté aux Online game awards, quelques gamers sont conviés à rester sur les lieux pour découvrir un jeu révolutionnaire (Complexx) censé abolir les frontières entre le virtuel et le réel (non, ce n’est pas Wii sports). Enfermés dans un gigantesque hall de conférences, les jeunes geeks sont en fait piégés avec un tueur bien réel. Bon point pour Complexx : ses personnages principaux (campés par des acteurs plutôt bons) ne sont pas des clichés ambulants (on est donc loin d’un traitement façon Stay alive). On évite ainsi les sempiternels gamers présentés comme asociaux, voire même attardés sur les bords. Ici, il s’agit de passionnés sociables, intelligents et débrouillards. Si le côté obscur de la force est un peu exagéré (le frère d’un personnage a été victime de son addiction, le tueur est un joueur), le traitement est loin d’être partial ou méprisant.
Slasher construit en huis clos, Complexx développe une intrigue basique qui nous ressert plusieurs incontournables du genre, ceci jusqu’à un twist attendu mais sympathique. A noter que le métrage ne s’approprie que très peu les codes narratifs et visuels du jeu vidéo, ce qui aurait pu être une démarche intéressante. Misant sur une durée courte (76 minutes) et une action soutenue, le film ne surprend guère, mais ne suscite jamais l’ennui. Au niveau visuel, Robert Arthur Jansen soigne la photographie et l’éclairage, évitant ainsi les visuels lisses et « pauvres » qu’aurait pu induire le format DV. Travail payant, d’autant que la mise en scène n’est pas honteuse.
Verdict :
Basique, Complexx n’a pas la prétention de vouloir révolutionner le genre dans lequel il s’inscrit. Son seul objectif est de divertir, et il y parvient. Une démarche modeste et un résultat très honorable pour un film aux contraintes lourdes (50 000 euros de budget et 19 jours de tournage).
Trois pistes qui ont du coffre et du répondant. Les pistes en DD 2.0 (VO et VF) présentent une puissance assez impressionnante, une dynamique de haute volée et une clarté très appréciable. Réservé à la version française, le 5.1 n’apporte qu’un petit surplus d’ampleur, mais rien de très significatif.
- Film annonce (1 minute).
- Making of (12 minutes) : Coup de projecteur sur le tournage des principales scènes et la mise en place des effets spéciaux. Un supplément d’intérêt très limité dans la mesure où aucun membre de l’équipe ne s’y exprime (pas l’ombre d’une interview pour dynamiser le bonus).