Miami. Brigade des mœurs. Une poignée d’irréductibles vertueux, Sonny, Ricardo, Trudy, Gina, Switek & Castillo, lutte contre le « vice » d’une ville rongée par le fric des années dope, à moins que cela ne soit l’inverse…
Un retour vicié !
La drogue ! Quelle autre raison pour expliquer la médiocrité de cette saison ? Médiocrité doublement renforcée, si nos esprits jeunes, affûtés et roublards ne peuvent s’empêcher de faire la comparaison avec les épisodes précédents, à l’origine d’une véritable révolution dans le monde du petit écran. Les histoires laissent de côté la noirceur d’une époque paradoxalement riche en strass et paillettes pour des intrigues fades et insipides. La situation ne paraît plus forcément sans espoir. Le succès et les millions amassés par les 3 premières saisons auraient-ils fait changer d’opinion les créateurs du show vedette de NBC ? On assiste même à des épisodes parodiques convoquant les forces de l’esprit et les aliens !!!
Certes le propos principal reste bien la dénonciation de la société américaine de la fin des années 80, au travers de thèmes avant-gardistes (pour l’époque), comme l’homosexualité et le sida, les magouilles politiques et la collusion avec les journalistes, le trafic d’armes avec l’Amérique du Sud, mais l’ensemble souffre d’un traitement trop convenu et le fil rouge de la saison, le mariage de Sonny (Don Johnson) avec une vedette du show-business (sic !), fait basculer la série dans une vulgaire adaptation de romans de la collection Arlequin, finissant par lasser le spectateur, enfin celui n’ayant absorbé aucune substance illégale…
Même le traitement visuel n’approche pas le travail des saisons précédentes. Où sont passés ces magnifiques plans de Miami, de jour comme de nuit, ces longues séquences en voiture filmés au plus près du sol ? Heureusement, un détail vient quelque peu sauver la partie image : la barbe de Tubbs ! Ricardo a décidé d’arborer une capillarité faciale somptueuse, lui conférant un côté dur et sérieux et chaque plan avec Philip Michael Thomas est un vrai régal. On n’avait pas vu barbe plus seyante depuis Stallone dans Rocky contre les Soviets (Rocky IV, 1986, Sylvester Stallone).
Enfin, une saison réduite à une barbe, cela fait peu. Pourtant, les petits malins trouvent le moyen de nous livrer une fin de saison à suspense nous obligeant à attendre, pas avec impatience quand même, la sortie de la saison 5. Un procédé astucieux et que toutes les séries stars des 2 décennies suivantes vont reprendre allègrement.
Donc, si vous êtes un fan de la première heure, difficile de faire l’impasse, et si vous voulez découvrir cette série dont les plus anciens parlent en ayant des éclats dans les yeux, commencer par le début, cela sera plus sûr…
Deux pistes proposées. Un dolby digital 5.1 pour la version originale et un dolby digital stéréo pour la version française.
La première se concentre essentiellement sur les enceintes avant et ne mettra pas en valeur votre installation. Quant à la seconde, elle met en avant les voix et laisse de côté les ambiances. Il est à noter que pour une fois le doublage est plus qu’acceptable.