L’histoire :
Un étranger prénommé Joe va tenter d’empêcher un colonel mexicain de prendre les rênes de la ville de Douglas.
Critique subjective :
Au cours de sa brève carrière derrière la caméra, de 1964 à 1977, le réalisateur italien Giorgio Stegani signera une dizaine de bandes parmi lesquelles figure Gentleman killer (réalisé en 1967 sous le pseudonyme américain de George Finley), western cherchant à dissimuler son manque d’originalité narrative derrière un personnage principal relativement atypique.
La petite ville de Douglas jouit temporairement d’un statut juridique ambigu. Elle peut rester propriété des Etats-Unis mais risque aussi d’être annexée au territoire du Mexique. Une décision judiciaire doit tomber prochainement. Pour l’heure, l’armée vient de partir et la relève tarde à arriver. Profitant de la situation, le colonel Ferreras (Eduardo Fajardo) compte bien prendre la bourgade sous sa coupe. Un homme nommé Joe (Anthony Steffen) en a décidé autrement. Seul contre tous (Ferreras dispose d’une trentaine d’hommes), il compte bien tenir le colonel en respect jusqu’à l’arrivée des autorités. Pour ce faire, Joe emploiera différentes stratégies : surprendre l’ennemi, le diviser, etc.
L’intrigue de Gentleman killer nous sert donc une figure classique : celle de l’étranger qui débarque en ville et donne du fil à retordre aux bandits locaux. Ici, la seule véritable variation tient à la personnalité du personnage principal (personnalité qui aurait d’ailleurs mérité d’être plus étoffée). Il s’agit de Joe, un as de la gâchette au port aristocratique. Tiré à quatre épingles, l’homme jure au milieu des Mexicains hirsutes, sales et débraillés. Le film fonctionne d’ailleurs beaucoup sur l’opposition entre le personnage titre et les Mexicains de Ferreras : la classe contre la crasse, un seul homme face à la multitude, un yankee contre des hispaniques, …
Rien n’est particulièrement réussi dans Gentleman killer : intrigue simpliste (voir le deus ex machina qui clôt le métrage), réalisation assez basique, interprétation moyenne, bande originale sans grand relief (et pourtant supervisée par le maestro Morricone). Rien de honteux, mais rien de remarquable non plus.
Verdict :
S’il n’est donc pas un titre marquant, Gentleman killer remplit peu ou prou son mini cahier des charges et s’impose comme un petit western du samedi soir (mineur donc). Décent, mais sans éclat particulier.
Un son de qualité assez médiocre. Si l’éditeur a fait des efforts, le matériel de base, très endommagé, n’a pu permettre d’obtenir des pistes d’une qualité supérieure. On notera surtout un certain manque de clarté et d’énergie. La VO italienne, qui accuse une poignée de brèves coupes sonores, reste la plus touchée par l’œuvre du temps.
La collection (10 minutes) : Bandes annonces des films Un pistolet pour Ringo, Le retour de Ringo, Pas de pitié pour les salopards, Le dernier jour de la colère, Le jour du jugement, Tire encore si tu peux, La brute le colt et le karaté, Cinq gâchettes d’or, Avec Django la mort est là.