Nos héros reviennent en vacances pour rentrer en 3ème et en seconde, quand de nouveaux dangers viennent menacer le cœur même de Lyoko.
Série d’animation phare de la télévision, « Code Lyoko » mélange les genres et les styles pour mieux se rapprocher de la tranche d’âge visée par ses concepteurs, à savoir les 5-10 ans. Le ton y est résolument contemporain, la mièvrerie de certaines séries d’animations asiatiques absentes, et l’animation mêle habilement le traditionnel et le 3D.
Fort d’un nom qui rappelle étrangement un dessert laitier pour enfant, la série « Code Lyoko » est en fait un véritable concentré d’action, où les personnages, de gentils bambins particulièrement débrouillards, passent d’un monde à un autre grâce à une ordinateur perfectionné. Outre l’attrait évident sur les petits téléspectateurs, Code Lyoko n’en demeure pas moins une série d’animation de qualité que des dialogues parfois savoureux viennent renforcer. Sorte de Matrix, pour les petits, il entraîne nos enfants dans les méandres d’une histoire complexe qui se dévoile petit à petit. Les héros sont de jeunes adolescents qui doivent combattre une force virtuelle créée bien des années auparavant par un programme militaire et qui ne souhaite qu’une chose : détruire la terre ! Confronté à leur propres problèmes existentiels, Jeremi, Ulrich, Yumi, Odd et Aelita, doivent lutter pour sauver notre monde. Pour cela, comme Néro dans Matrix, ils doivent se faire numériser et ainsi pénétrer dans l’univers virtuel pour y combattre Xana.
La première bonne idée vient d’ailleurs du fait, de ne pas cibler une catégorie particulière, la série se veut mixte, et pour cela les personnages sont autant de garçons que de filles et sont confrontés aux mêmes problèmes existentiels que tout un chacun : La vie en collectivité, le rapport avec les adultes, les sentiments naissants autant qu’innocents. Tout y est ! Les obstacles se succèdent et entrainent aussi les sentiments de nos jeunes héros. Même les méchants sont intelligemment traités puisque toujours dans un monde parallèle et donc jamais en contact direct avec notre monde. Ce qui permet ainsi d’aider nos chères têtes blondes à faire une différence entre leur réalité et l’imaginaire. Dans la série les monstres ne sont pas dans le placard, mais plutôt dans un autre monde.
Enfin dans les bonnes nouvelles, on peut aussi noter ce choix surprenant et pourtant tellement évident de différencier les mondes par deux styles d’animations, l’un en 2D pour les aventures terriennes, en 3D pour les aventures virtuelle.
Cette nouvelle saison est donc l’occasion de retrouver nos héros. Après les vacances ces derniers bien reposés, ont grandis, leurs sentiments ont évolués, en bien comme en mal et le couple Ulrich et Yumi que l’on avait vu se prenant le bec constamment semble décidé à tenter de trouver une solution. Quand à Xana, elle semble elle aussi encore plus déterminée à détruire notre monde. On reprend donc les mêmes en les faisant évoluer légèrement pour qu’ils soient en adéquation avec leur âge ; mais pas trop non plus pour qu’ils restent totalement identifiable. C’est peut-être le seul reproche que l’on peut faire à cette troisième saison, qui conserve son lot d’intrigues rondement menées, et de sentiments se découvrant ou se taisant.
Une saison qui ne manque pas de piquant, mais semble légèrement s’essouffler au cœur de l’histoire virtuelle. Les combats s’ils restent haletant, manquent sensiblement de renouveau et l’on craint pour la saison suivante, tant celle-ci parait beaucoup moins inspirée que les précédentes.
En conclusion, une troisième saison toujours aussi efficace, mais qui commence sensiblement à s’essouffler. On espère une reprise en main pour la prochaine saison.