Autant il peut être rapide de se faire une idée sur le niveau d’un FPS autant il faut prendre son temps pour un MMORPG. Conan a été surmédiatisé avant sa sortie et les pré-tests effectués ont tous été apologiques, nous annonçant ce soft comme la merveille des merveilles. Force est de constater que Conan déçoit ; explication :
Age of Conan débute dans un monde où la guerre fait rage, poids plume parmi les gigantesque boss que sont Guild Wars et World of Warcraft. Il faudra être costaud pour faire vaciller ces poids lourds.
Aiguisant nos attentes depuis plusieurs mois déjà. Annoncé comme un MMORPG hors normes et particulièrement sanglant, vous serez plongés dans l’univers épique de Howard (créateur de l’histoire).
Votre personnage, fraîchement créé, se trouve rejeté sur une plage suite à un naufrage. L’île se trouve dominée par le tyran Storm que la résistance veut déloger de son trône. Pour cela, il vous faudra découvrir d’immenses territoires, tous peuplés d’êtres plus épouvantables les uns que les autres. Les mondes à parcourir sont gigantesques et la patience sera votre arme pour les arpenter : à pied !! C’est beau certes mais que c’est long…. A partir de ce moment, c’est à un simple MMOPRG que nous avons à faire. Que vous choisissiez d’être Aquilonien, Cimmérien ou Stygien, votre point de départ sera le même et cela jusqu’à votre sortie de Tortage.
Seul au monde.
La particularité essentiel du soft créé par les studios Funcom : c’est que vous jouez dans un jeu « massivement multi joueur » seul ! Bien entendu vous pouvez vous allier à d’autres combattants, mais cela ne sert quasiment à rien jusqu’au niveau 20, avouons que c’est un peu étrange pour ce type de soft. Les divers personnages vous envoient donc dans toutes les directions pour remplir les sempiternelles quêtes afin d’abattre les méchants tyrans et les vilaines sorcières, l’originalité reposant sur le fait que vous menez deux quêtes parallèlement : l’une de jour (quête classique) et l’autre de nuit laquelle est, disons, plus spirituelle car elle vous mène à la découverte de votre passé voir de votre destin… mais là vous êtes plus seul que jamais car aucune action n’est possible avec vos congénères. Que vous choisissiez d’être Aquilonien, Cimmérien ou Stygien votre point de départ sera le même et cela jusqu’à votre sortie de Tortage. Lors de vos péripéties, vous pouvez vous allier à un groupe à tout instant, cela peut être utile pour certain passage délicat ; mes les Guildes semblent pour l’instant « instables » vu les nombreux départs suite à la fin du premier mois gratuit d’abonnement, les joueurs de mmorpg semblent hésiter à investir (12.5euros/mois) sur le long terme dans ce soft. Même s’il semble coller au monde d’Howard, et que les personnages à rencontrer son nombreux et variés, le scénario n’est pas aussi original qu’on le prétend.
Passons à l’action !
Une fois de plus l’annonce d’un concept novateur de combat nous avait fait saliver, une fois de plus la déception est grande ! Trois flèches sous forme d’icône à cliquer frénétiquement afin de terrasser vos adversaires. Parait-il que les coups ne portent pas s’ils ne sont pas donnés dans la bonne direction ! Les coups spéciaux sont également déclanchés à partir de combinaison de click sur ces flèches directionnelles, cela fonctionne effectivement mais alourdit l’action car il faut dans un premier temps sélectionner le coup à porter puis effectuer la combinaison de click tout en étant à portée de votre adversaire… Soulignons également qu’il est compliqué, voir impossible lors de confrontation avec des adversaires multiples de sélectionner votre cible.
La progression de votre personnage et l’amélioration de votre équipement se fait en ramassant les objets trouvés sur les cadavres de vos valeureux adversaires (rien que du neuf…). Bien entendu en menant vos quêtes à leurs termes, vous vous verrez attribuer quelques piécettes et des points qui seront à répartir selon les qualités que vous voulez améliorer chez votre personnage (vitesse, furtivité, escalade…). En ce qui concerne l’argent, au début du jeu seul l’aboutissement des quêtes vous en procure, vous pouvez vous rendre chez les marchants afin d’essayer de vendre des objets ramassés ça et là, mais pour l’instant il semble que peu de client soit disposer à acheter.
Une autre innovation dans ce jeu c’est qu’à la fin de votre aventure de nuit vous aurez à choisir votre métier. L’idée est bonne, vous devenez bûcheron, vous pouvez alors abattre des arbres puis revendre votre production, ce qui permet d’obtenir de l’argent par un autre moyen que les quêtes. Malheureusement tout cela est un peu long car lorsque vous vous présentez devant un arbre (certains seulement du décor), d’autres bûcherons aussi. Il vous faudra attendre votre tour pour travailler…
Pour conclure ce paragraphe action, il faut souligner que des efforts on été faits pour renouveler un peu les mmoprg mais que nous nous retrouvons avec un titre qui ne fait que balbutier.
Où se servir ?
Gros problème du titre, le système d’instanciation, nous n’allons pas nous étendre sur l’aspect technique mais sachez que les temps d’attente sont interminables et bien trop nombreux dans le jeu, quasiment à chaque porte, c’est lourd et ennuyeux. Ce n’est pas le seul inconvénient du titre : si vous créé un personnage sur un serveur alors pas question de l’utiliser sur un autre et ça c’est vraiment nul…
Conclusion.
Patience et longueur de temps devraient être les mots d’ordre des développeurs de soft, sous peine de ne pas atteindre les objectifs de vente ! C’est le bouche à oreille qui fait qu’un jeu de ce type explose les ventes dans la durée, et il y à fort à parier que celui-ci ne va pas pousser age of Conan vers les sommets. C’est dommage car ce titre possède des atouts mais comme les bugs sont permanents, l’impression de « non abouti » domine. Rendons tout de même à Funcom le fait que les patchs de correction sont incessants, mais ce n’est qu’une preuve de plus que le jeu a été lancé trop hâtivement.
Côté son l’ensemble est agréable, notamment dans la première partie du jeu. Les nombreux bruitages aide à soutenir l’ensemble du scénario et plonge bien le joueur dans le monde d’Howard, le tout est accompagné d’une music soutenue et d’un doublage des dialogues de bon niveau. Après cela se gâte car si l’ambiance reste la même, les dialogues ne sont plus parlés. Une fois de plus c’est un sentiment de « pas fini ».
Pas grand chose à ajouter, Funcom corrige et corrige encore mais n'est ce pas trop tard! La fidélisation des joueurs se fait au lancement du jeu. Malgrés toute la volonté du monde il semble qu'il sera difficile de faire revenir ceux qui ont rangé le jeu dans leur placard.