Après un passage très remarqué sur Xbox 360 il y a 2 ans, avec Tomb Raider Legend, Lara Croft nous revient une fois de plus pour clore la trilogie : Tomb Raider Legend, Tomb Raider Aniversary, et enfin Tomb Raider Underworld. Toujours développé par les équipes de Crystal Dynamics, plongeons ensemble dans les nouvelles aventures de Miss Croft.
Tomb Raider : une histoire, un culte
Tomb Raider Legend avait su à l’époque redorer le blason d’une série qui en avait grand besoin, après quelques opus jonglant plus sur l’effet de mode Tomb Raider qu’à rechercher l’innovation d’une série qui en avait pourtant bien besoin. Nous avions enfin une Lara Croft au summum de sa forme, enchaînant divers mouvements acrobatiques avec une fluidité d’animation jamais rencontrée dans la série ; rajoutons à cela une partie graphique fort charmante pour l’époque ainsi qu’un level-design assez inspiré et nous obtenions enfin là le grand retour de la licence. Tomb Raider Anniversary quant à lui, remake du premier opus s’est quant à lui montré agréable certes, mais contrastant fortement avec une réalisation graphique faisant plus penser à une mise à l’échelle haute-définition de la version PS2 que de véritable opus current-gen. Après 2 ans d’absence, et de nombreux trailers énigmatiques, Tomb Raider Underworld est enfin à portée de manette, notre verdict ici même.
Une trilogie menée de main de maître
Le scénario de ce dernier opus permet à Jacqueline Natla de réapparaître, alors que celle-ci était morte lors du premier opus pour rappel, ainsi que d’Amanda, ces deux personnages féminins font d’ailleurs partie du trio (nous resterons muet sur ce « fameux » troisième personnage) des ennemis principaux de ce volet final. L’ensemble de l’histoire sur cette douzaine d’heures de jeu tient parfaitement la route, nous offrant moult révélations et rebondissements notamment en ce qui concerne les parents de Lara. Il n’en reste que l’ensemble se montre un brin sous-exploité, les cinématiques et dialogues manquent à certains moments de rythme et de panache, sans aucunement se montrer déplaisants, cependant pour clore cette trilogie il aurait été intéressant d’axer un peu plus d’efforts sur ce côté-là.
Un gameplay « So British » Miss Lara…
Au niveau du gameplay, Tomb Raider Underworld peut se targuer d’optimiser une jouabilité déjà plaisante sur les deux précédents volets, ainsi Lara Croft peut désormais tirer tout en étant suspendue à une barre, effectuer des sauts de biais, mais aussi sauter automatiquement de petits obstacles. Faisant preuve d’une souplesse qui n’est plus à démontrer, Lara Croft enchaîne ainsi les acrobaties les plus vertigineuses d’un naturel pour le moins déstabilisant, s’offrant même le luxe d’effectuer quelques figures de style (déjà le cas dans Tomb Raider Legend) en effectuant la figure du poirier après être montée sur un obstacle par exemple… On notera également que Lara réagit également à certaines actions que l’on veut effectuer, si l’on désirer aller dans tel sens ou effectuer telle action sans que cela ne soit possible, la demoiselle mimera un « non » de la tête, nous remarquerons également que dans des environnements luxuriants, Lara repousse de manière très charmante la flore environnante... Loin d’être essentiel, c’est à ce genre de détails que l’on sent que Crystal Dynamics à réellement prit soin de son bébé.
Nous refaisons également face à la réapparition de phases de plongées cette fois-ci plus longues et très prenantes, ainsi que de phases à moto bien que plaisantes restent plus anecdotiques qu’inoubliables. Nous regrettons par contre quelques bugs constatés ci et là (poutres, tas de pierres, arbres), bloquant parfois la progression quelques secondes avant de trouver une issue pour les contourner. Du côté de l’arsenal, c’est du classique : revolvers, M16, harpon, fusil à pompe, uzis, etc., et du côté des accessoires un sonar (carte permettant d’afficher une vue tridimensionnelle du niveau), mais surtout du grappin qui non content de permettre de sauter certains obstacles éloignés, servira cette fois-ci aussi à résoudre certaines énigmes basiques, en encerclant un pilier avec celui-ci par exemple.
Lara Croft à une sacrée paire de neurones
À ce sujet les énigmes restent comme dans tout Tomb Raider basique dans le sens où elles feront seulement appel à un certain sens de la logique (emboîter tels signes, mettre du poids sur une dalle, casser un mécanisme étape par étape, etc.). On se demande dès lors pourquoi les développeurs ont inclus dans le menu une aide à la résolution de l’énigme à laquelle on fait face…peu utile, aux yeux d’un fan bien sûr.
On notera également dans le rayon des nouveautés censées aider le joueur dans sa progression, un système de bullet-time qui une fois enclenché ralentit l’action pour permettre d’être une véritable terreur de la gâchette sans que votre ennemi ne se soit rendu compte de quelque chose…Les affrontements dont le nombre de protagonistes est limité se règlent de manière tellement rapide que l’utilisation de ce système ne se fait quasiment jamais.
Un mythe renaît de ses cendres
Finalement, Tomb Raider Underworld referme cette nouvelle trilogie d’une très belle manière en proposant une aventure aussi passionnante et trépidante que l’était Tomb Raider Legend à son époque, sinon plus, et parvient même l’exploit de s’afficher comme l’un des meilleurs épisodes, sinon le meilleur de la série Tomb Raider. Même si le jeu est loin d’être parfait notamment à cause de quelques bugs récalcitrants, les retrouvailles avec l’une des figures emblématiques les plus appréciées du monde du jeu vidéo, font à moitié pardonner ces écarts. Un cadeau de Noël rêvé aussi bien pour Monsieur que Madame.
P.S : nous dédions ce test à la patience, et au charme de la très fort agréable Alida Croft