Battlestations Midway

A l’heure ou les FPS et les titres de sport sont foison sur les consoles, «Battlestations : Midway» arrive comme une bouffée d’air pur qui nous replonge en pleine guerre du pacifique. Un jeu de guerre navale finement dosé et brillament mis en scène par Eidos qui nous sert ici un jeu qui, s’il ne sort pas les trippes graphiques de la 360, est fichtrement agréable et bénéficie d’un gameplay étudié juste comme il faut pour tenir les joueurs accrochés à la manette de leur Xbox 360 pendant de nombreuses heures.

Touche pas à mon périscope
En plein Pearl Harbor et alors que l’attaque meurtrière pousse l’Amérique à entrer dans la seconde guerre mondiale, votre personnage doit entrer dans l’action en prenant le contrôle d'un PT Boat puis plus tard de cuirassés, sous-marin, porte-avions ainsi que leurs escadrilles, etc (plus de 60 unités de combat différentes dans les airs, sous les mers et sur les flots).
 
Le choix du choix ce sont les anchois!

Mais ceci se mérite à force d’esprit tactique et il faut maîtriser toutes les subtilités de l’engagement de combat naval et aérien pour gravir les échelons de la Navy (médailles et récompenses à la clef) et mener à bien les missions d’un mode campagne à la difficulté croissante disponible en 3 versions de difficulté. Heureusement, un tutorial très bien élaboré permet de se roder et d’apprendre toutes les commandes des systèmes et sous systèmes pour contrôler les équipements qui vous seront confiés. Le tutorial permet de tout apprendre des commandes de manœuvre et permet aussi de maitriser la carte stratégique de gestion de la flotte de combat toute entière. La gestion des dégâts et réparations de vos bâtiments est aussi de mise. Cette académie navale virtuelle permet d’acquérir compétence, expérience mais sert aussi de précieux aide mémoire à ceux qui souhaitent un rappel ponctuel par la suite.


Une brise légère souffle sur la ludothèque Xbox 360

Eidos propose avec « Battlestations : Midway » un jeu de bataille navale épique en 3D presque grandeur nature sur Xbox 360. il met le joueur aux différents postes de combats et de commandement mais aussi à la navigation, la timonerie, la gestion des escadrilles et du pont des porte-avions, la gestion de l’oxygène dans les sous-marins et des avaries générales (incendie, voies d’eau, pannes) sur les différents navires et ne laisse que peu de temps pour apprécier un temps mort. Un très bon jeu, distrayant, pas si arcade que cela mais abordable par tous et dont le genre est loin d’être saturé sur console, il faut donc saluer l’effort de l’éditeur qui a sur prendre le risque de proposer un titre de ce type sur Xbox 360, pour le bonheur de tous.

Avec des cinématiques volontairement vieillies et ressemblant à des documentaires d’époque, Eidos réussit à bluffer le joueur. Les scènes qui s’intercalent entre deux missions sont splendides et agrémentent fort agréablement le mode campagne, tout en dispensant au joueur un rappel historique sur les événements de l’époque. Côté interface de jeu, c’est là encore une réussite. Les menus finement habillés avec style sont un rappel aux couleurs et matériaux de la seconde guerre mondiale. Même la carte tactique, superbement intuitive d’emploi, est affublée d’un grain papier d’époque perceptible depuis le zoom le plus poussé.

L’environnement de jeu en 3D demeure quant à lui encore un tantinet en retrait par rapport à ce que l’on connait des capacités de la Xbox 360. Le rendu des décors, des bâtiments et de l’environnement naval en général est très correct, mais la modélisation des cuirassés, sous-marins et autres vaisseaux de guerre aurait pu être plus détaillée. Heureusement, il y a de la vie sur ces navires et l’on aperçoit les matelots modélisés eux aussi en 3D, allant d’un poste à l’autre pendant les manœuvres de combat, ce qui permet d’oublier le rendu 3D globalement moyen du théâtre des opérations.

Pearl Harbor, comme si vous y étiez!

Alarmes de combat ou d’incendie, moteurs diesel, tirs soutenus et explosions de dépôt de munition, le rendu sonore est riche en nuances. Faire retentir les canons d’artillerie lourde pour détruire un poste de combat situé sur la terre ferme est tout aussi plaisant que d’écouter le bruissement du sillage des torpilles que l’on vient de lancer à vue et au périscope, en direction des soutes d’un porte avion ennemi. Dans les airs le vrombissement du moteur des Wildcats est aussi un fantastique moment de nostalgie aéronautique. Même le bruit de l’ouverture de la trappe des avions lance torpille n’échappe pas à l’oreille avertie.

Tout cet environnement audio 5.1 tire également partie de scènes intermédiaires entièrement doublées en français par des acteurs de talents, avec une mention particulièrement tendre pour l’acteur Marc Alfos (qui sévit au cinéma, à la télé et dans les jeux : Les Indestructible, Star Trek Voyager, Toca Race Driver, etc.) qui prête sa voix à l’instructeur de l’académie navale de « Battlestations : Midway ». La piste musicale n’est pas en reste avec une bande son énergique et militaire, très inspirée de ce que l’on trouve dans les films de guerre américain, avec un grain de fantaisie artistique comme dans la bande son du film Down Périscope.

Outre la Campagne US et le séjour à l’académie, quelques défis sont proposés au joueur solo. Le défi « Navire » permet d’éprouver les talents de marin du joueur à travers des missions périlleuses ponctuelles et permet de glaner les Gamerpoints que tout joueur connecté au Live se doit d’exhiber fièrement au côté de son Gamertag. Le Défi « Avion » est le pendant aérien du défi navire et à pour objectif d’affirmer votre suprématie dans les airs. Enfin, le défi « sous-marin » complète la panoplie de missions bonus, mais cette fois sous les flots. De quoi allonger correctement la durée de vie de la campagne US que d’aucun pourront juger un peu courte s’ils l’ont effectuée dans le mode le plus facile.

Sur le Xbox Live, les parties avec classement ou simplement entre amis permettent vite de valider ses acquis de commandant ou d’amiral de flotte. Chaque membre d’une équipe possédant une flotte de combat, les parties sont acharnées et les renforts ne manquent pas de fournir encore et encore des salves tirs nourris si bien qu’il est indispensable de coordonner les actions entre membres d’une même équipe pour arriver à prendre le pas sur l’adversaire. Le Xbox Live permet ainsi d’étendre la durée de vie du jeu bien au-delà de la déjà très prenante campagne solo et de ses missions défi, même s'il est difficile de trouver des parties entre français à l'heure de la rédaction de cette critique.