L’histoire :
Trois vidéos tournées après qu’un mystérieux virus, qui transforme les cadavres en créatures avides de chair humaine, se soit répandu en Angleterre.
Critique subjective :
Direct to DVD à tout petit budget, The zombie diaries (Journal d’un zombie) est le premier long-métrage de Kevin Gates et Michael Bartlett, duo britannique qui cumule les fonctions : écriture, production, réalisation et montage (sacré contrôle artistique !).
A l’instar du Projet Blair witch, de [Rec] et de Cloverfield, The zombie diaries joue la carte de l’horreur en vue subjective. Ici, elle passe par la découverte de trois bandes vidéo. La première est tournée par une équipe TV au moment de l’apparition d’une terrible épidémie en Angleterre (un virus qui fait ressusciter les morts), les autres par deux groupes de rescapés, un mois après le début des évènements.
En cumulant vue à la première personne et figure du mort-vivant, le film de Gates et Bartlett s’attache surtout à devancer un Diary of the dead (alors en phase de production) qui emploiera les mêmes composantes. Les références aux films de zombies « romeriens » ne s’arrêtent d’ailleurs pas là puisque l’on dénombre, notamment, plusieurs « citations » renvoyant à La nuit des morts-vivants. Plus qu’une façon de disserter sur le pouvoir de l’image (à l’inverse de son utilisation dans le lourd pensum de Romero), le procédé de vue subjective a, ici, surtout vocation à dissimuler les limites d’un budget très étroit et à ménager quelques apparitions surprises, la faible amplitude du champ visuel favorisant le surgissement choc devant l’objectif.
Moins bien troussé que ses « confrères » (nous sommes à des années lumière de l’immersion proposée par [Rec] ou Cloverfield), The zombie diaries pâtit surtout d’un procédé formel employé gratuitement (la présence d’une caméra n’est vraiment justifiée que dans le premier segment), d’une mise en scène moins efficace (certaines actions sont illisibles) et d’acteurs au jeu très limité. Toujours est-il que le métrage a déjà le mérite de ne pas susciter l’ennui (merci l’histoire en trois segments) et de proposer un background honnête (rues désertes crédibles, effets gore corrects).
Verdict :
Loin d’être une pleine réussite, The zombie diaries parvient tout de même à s’imposer comme une série Z regardable. Pas bonne, mais regardable.
Une qualité vidéo marquée au sceau du format employé. La DV induit donc des visuels granuleux à souhait, verdâtres et à la définition parfois approximative. Des caractéristiques inhérentes au format employé et qui ne sauraient donc être, en l’espèce, considérées comme de véritables défauts. Une restitution satisfaisante au final.
- Bandes annonces (14 minutes) : Breathing room, BTK, Five across the eyes, Ghost game, Small town folk, The living and the dead, The zombie diaries, Vanguard.
- Scènes supprimées (8 minutes): Six courtes scènes écartées du montage.