De nos jours, aux Etats-Unis, une région marécageuse est polluée par une société de carburants. Les habitants sont en colère, mais ce n’est rien comparé à la colère de Man-Thing, le monstre difforme, mi homme mi plante, prêt à tout pour protéger la nature. Kyle Williams, le nouveau sheriff, et Teri, sa charmante assistante, vont bientôt faire les frais du monstre végétal…
Bon alors, avec un tel résumé, on ne s’attend pas forcément à assister au film du siècle. Directement inspiré d’une bande dessinée de Marvel (Et oui, il semble que ce soit un puis sans fond), le film oscille lamentablement entre film d’horreur et fable écologique. Réalisé par Brett Léonard, déjà réalisateur du « Cobaye » et de « Souvenir de l’au-delà », « Man Thing » est une sorte de sous-produit de ce qui se fait de mieux dans les transpositions de bande dessinées de type Marvel ou DC Comics. Encore plus pitoyable que « Les 4 fantastiques et le surfer d’argent » qui avait déjà emmené bien bas la licence, « Man Thing » est un film aussi mou et mal monté que son héros est difforme. Aucune scène ne parvient réellement à passionner et l’on pleure même de désespoir face aux jeux d’acteurs particulièrement navrant.
A commencer par Matt Le nevez (The tender Hook) qui est aussi crédible dans son rôle que ma grand-mère imitant Jean Gabin (Et encore avec ma grand-mère, en lui retirant les boucles d’oreilles, on pourrait avoir un doute). Ce dernier en sheriff, à l’allure de jeune premier, ne semble pas bien inspiré par son rôle. La liste des clichés utilisés dans le jeu des acteurs serait bien trop longue pour que l’on en fasse état. De l’alligator qui sèche à l’entrée des frères dégénérés qui terrorisent le village à la jeune fille forte et forcément amoureuse du sheriff. Du vieux sage vivant en ermite au vieil indien sorcier à ses heures, tout y est.
Tout y est sauf un scénario intéressant, suffisamment crédible et intelligemment tourné vers la créature verte. Une créature qui, pourtant, ne manque pas d’intérêt. Car celle-ci représente la nature et sa défense, le dernier rempart entre l’absurdité des hommes et celui de la vie qui s’écoule. Le scénariste Hans Rodionoff, déjà responsable du pitoyable « The Skulls 2 », n’arrive jamais à trouver une réplique intéressante ou une trame digne de ce nom. Le scénariste semble plus intéressé par les effets de surprise et d’apparition du monstre que par sa psychologie, même aussi infime fut-elle. Le scénario est aussi plat qu’une baguette de pain passé sous un camion. Un vrai désastre !
En conclusion, « Man Thing » est une œuvre aussi pitoyable qu’un mollusque faisant une chute de dix étages. Rien n’est à garder, rien n’est à prendre.