Le quotidien des élèves et des enseignants au lycée Zurbaran de Madrid. Les nouveaux professeurs sont plongés dans les histoires d’amours et d’amitiés, les désillusions et les conflits d’un groupe d’adolescents prêts à tous les excès. Blanche, Irène, Jonathan et Roque sont censés servir de guides, alors qu’eux-mêmes ont une vie compliquée. Ils vont découvrir qu’enseigner est la meilleure façon d’apprendre la vie.
Impossible de ne pas penser à « Un, dos, Tres », en regardant « Physique ou chimie », car l’action de cette nouvelle série Espagnole se situe au cœur de la capitale hispanique, et nous raconte le quotidien des élèves d’un lycée. Et la comparaison s’arrête là, car « Physique ou chimie » prend résolument un chemin différent de son ainée, avec un ton plus percutant, parfois même plus « Trash ». En effet, les scénaristes ne s’embarrassent pas de la bienséance pour nous parler du mal-être des adolescents autant que de celui des adultes. Et le ton est donné dès les premières minutes avec cette relation que noue cette professeur avec l’un de ses futurs élèves, il en va de même pour un adolescent qui abandonne son ami sur le trottoir après qu’il se soit évanoui. Cette intrigue servira, d'ailleurs, de fil rouge tout au long de cette saison 1. Et ainsi plusieurs thèmes difficiles seront abordés (La drogue, le suicide, l’alcool, le racisme, l’homosexualité, l’adultère…) avec une sorte d’équilibre intelligent faisant de « Physique ou Chimie », non pas une série Trash aux teintes glauques, ni une série édulcorées à souhaits, mais plutôt un programme à l’attention des adolescents et des jeunes adultes autant que de leur parents, sans prendre ni les uns pour des êtres sans réflexions, ni les autres pour des vieux dépassés par la société.
La constante opposition entre la vie des ados et celles de adultes y est d’ailleurs pour beaucoup. Les deux mondes se côtoient, mais ne s’opposent finalement que très peu. Les avis divergent, mais les faits sont rigoureusement les mêmes. Il y a les donneurs de leçons qui ne sont pas capable de les mettre en pratique, et l’insouciance des plus jeunes qui font parfois preuve de beaucoup plus de maturité que leurs aînés, et vice versa. Les scénaristes ne cessent d’inverser la vapeur au fur et à mesure de la série, et n’hésite pas à offrir des moment savoureux, comme la « Sex Toys party ». Si l’on regrette toute de même que la série ne cesse de tourner qu’autour de la sexualité des uns et des autres, et cela est peut de le dire, on imagine aisément que la maturité aidera à développer des sujets plus graves, surtout lorsque l’on voit le final de cette saison 1. L’ensemble reste tout de même de grande qualité et réserve de grands moments.
Et l’interprétation y est pour beaucoup, notamment les jeunes acteurs qui ne s’embarrassent pas d’un surjeu habituel, mais qui au contraire parviennent à rester crédible dans leurs personnages, comme les jeunes Gonzalo Ramos (Jules), Javier Calvo (Fred) ou encore Alexandra Garijo (Lola) qui forment un trio particulièrement bien pesé. Evidemment, il serait injuste de ne pas citer les adultes dont l’excellente composition donne réellement le contrepoids des quelques faiblesses de jeux inévitables de certains acteurs, notamment Blanca Romero (Irene) et Bart Santana (Roque) remarquables en professeurs dépassés par leurs libidos.
En conclusion « Physique ou Chimie » est une série populaire qui n’hésite pas la carte du Trash pour mieux atteindre son but et le public en redemande.