Jane a divorcé de Jake, et celui-ci s’est remérié avec une femme plus jeune. Quand Jane commence à sympathiser avec Adam, un architecte qui travaille pour elle, et que Jake se met à regretter son remariage, les choses se compliquent…
« Pas si simple » est un film qui ne parvient jamais à totalement répondre aux attentes des spectateurs. Peut-être à cause d’un résumé qui finalement semble complètement à côté de la plaque. Car suivant son interprétation, le film est perçu différemment. Si l’on prend cette nouvelle comédie de Nancy Meyers, pour ce qu’elle semble être, à savoir une comédie romantique drôle et légère, la déception est à la hauteur de l’attente. D’abord parce que, pour le coup, le film est terriblement bavard et les scènes drôles particulièrement rares. En effet le scénario de la réalisatrice semble se perdre dans une explication de texte lourde et pesante pour le spectateur qui ne parvient jamais à totalement se passionner pour les problèmes de cette femme jouée, sans beaucoup de convictions par Meryl Streep (Doute).
Côté rythme, le film en manque terriblement et les apparitions de Steve Martin (13 à la douzaine) ne viennent pas changer grand-chose, car l’acteur n’apparait finalement que très peu dans le film. Il participe d’ailleurs à l’unique scène réellement drôle, mais tellement prévisible du film. La réalisatrice hésite constamment entre comédie et mélo, et sa mise en scène en souffre terriblement. Le trio qui met énormément de temps à se former, finit par ennuyer le spectateur par des bavardages incessants sur la vieillesse, le désir, le divorce et tous ces maux dont les hommes et les femmes peuvent souffrir à l’aube de la vieillesse. Le scénario s’embourbe littéralement dans une diatribe indigeste dont on espère un jour voir la fin.
Côté distribution, d’ailleurs, Meryl Streep et Alec Baldwin (Les infiltrés) forment un couple crédible, mais l’actrice utilise un jeux trop exagéré pour être finalement juste. Utilisant les mêmes mimiques, parfois à la limite de la gourde, l’actrice signe là certainement l’une de ses plus mauvaises prestations. Quand à l’acteur, il continue son jeu régulier d’homme séduisant et bedonnant aussi attendrissant que roublard. Même Steve Martin n’est pas au mieux de sa forme et ne parvient pas toujours à trouver le ton juste à l’ensemble.
En conclusion, on s’ennuie plus que l’on ne rit dans cette nouvelle comédie de Nancy Meyer. Le bavardage incessant énerve plus qu’il ne parvient à mieux expliquer les problèmes des personnages et la mise en scène portant sur un scénario brouillon et bancale ne parvient pas jamais à convaincre. Un gros ratage finalement.