Volcano High

L'histoire

Kyung-sou dort en classe. Son professeur passablement énervé lui envoie une craie. Malheureusement pour ce dernier, Kyung-sou possède de grands pouvoirs et, sans toucher le projectile, renvoie la craie sur son expéditeur.

Kyung-sou est viré et arrive au lycée Volcano. « C’est ma dernière chance ».

Le lycée Volcano est le centre d’un conflit permanent entre des clans d’élèves. Le but est de devenir le numéro un et maîtriser le pouvoir du manuscrit sacré.

Kyung-sou, lui, a la ferme intention de se maîtriser et d’étudier. «  Je ne voulais pas me battre. »

Malheureusement pour lui, il devra prendre parti. Entre le clan de judoka, le clan des haltérophiles, le clan des filles, des footballeurs ou des professeurs remplaçants doués de sombres pouvoirs comme vider l’esprit d’un élève ou, mieux,… le tuer.

 

Critique artistique

Chaque personnage du film a une araignée dans le plafond.

A chaque fois que Kyung-sou  est sous tension (et ça arrive souvent), une épaule se raidit et la tête se cambre un peu. On pense à chaque fois qu’une grosse artère va éclater sous la pression mais non, il reste zen et parle peu.

L’escargot fait son entrée dans le film en se défenestrant du premier étage juste pour le plaisir.

Le proviseur, grand amateur de thé, fait partager ses problèmes gastriques au corps enseignant ; le proviseur adjoint, sadique et intéressé, maîtrise nullement la situation

Seules les filles semblent un minimum équilibrées sauf Yoma qui apparaît dans le film comme un cheveu sur la soupe pour séduire Kyung-sou. Elle est complètement nymphomane.

 

Plus de temps, plus d’espace

Dans le lycée Volcano, le temps et l’espace s’arrêtent. On n’a aucune idée de ce qu’il peut se passer à l’extérieur. Le moindre accroc dans l’établissement prend des proportions gigantesques. Les combats sont fréquents et les conséquences de ses derniers s’apparentent à celles d’un ouragan.

 

La comédie et les arts martiaux se partagent la vedette dans ce film où la plupart des acteurs participent à leur premier grand rôle.

La comédie marque un bon point surtout grâce aux personnages très typés. Les plus assidus du club Dorothée penseront au dessin animé « le collège fou fou fou ».

Les arts martiaux sont en retrait. Les acteurs ne sont pas des spécialistes des sports de combat et pour y pallier, le film use et abuse de trucages avec des câbles et des explosions. Le montage des scènes de combats est relativement lent et les dialogues sont constitués de grognements divers et variés. Le combat final d’une durée de 20 minutes est même loupé.

 

Dans la lignée d’Avalon, de Minority Report ou de Matrix, chaque plan de Volcano High est truqué.

Les couleurs sont atténuées, les blancs sont surexposés et le film accélère ou ralentit au sein d’un même plan. La réalisation calque les images de manga. La composition des plans est très proche de ces bandes dessinées japonaises, ce qui tranche fortement avec les autres productions. La photo, très travaillée, est franchement belle.

Le générique d’introduction en image de synthèse est de toute beauté et le générique final original. La recherche dans les images va bien de la première à la dernière image du film.

 

La bande son ne fait pas dans la dentelle. Le bruit d’un livre que l’on pose sur une table nécessite les 5 enceintes !!!

La musique plutôt banale alterne rap, rock et musique plus traditionnelle occidentale.

 

Verdict

Volcano est un film original qui propose une image et un son d’exception. Malheureusement, le rythme des scènes de combats rend vite le spectacle laborieux. D’une durée de 2 heures, il mériterait un montage plus incisif avec une bonne demi-heure en moins.

Une image exceptionnelle sans aucun défaut de compression. Un master sans défaut hormis 2 ou 3 petites marques sur la pellicule en 2 heures. Autant dire que cela est parfait !

Le mixage de la version originale pour l’exploitation en salle est en Dolby Digital EX. Le DVD fournit à l’instar de l’édition Zone 3 une piste DTS ES. Les deux pistes sont comparables et avec la bande son, qui ne fait pas franchement dans la finesse, passe très bien en Dolby.

Le DTS nécessitera un meilleur équipement pour les basses fréquences des enceintes satellites mais à l’écoute, le mixage Dolby a plus retenu notre attention par sa qualité.

Le doublage français est mauvais. L’adaptation est très différente des sous titres (traduction littérale des dialogues coréens). Les dialogues français sont du niveau d’un bon épisode de Dragon Ball. Au niveau technique la piste 5.1 française est de bonne qualité.

Packaging : Les 2 DVDs sont présentés dans un magnifique étui cartonné complètement dessiné. Les DVDs sont sérigraphiés et s’y incorporent très bien. Même l’intérieur du carton de rangement est dessiné.

Les menus sont animés et en 16/9. Ils sont accompagnés d’extraits sonores du film en stéréo.

 

Un DVD complet de bonus accompagne le film mais on se demande si la quantité nécessitait un DVD 9 ?

Les bonus présentent une bonne qualité vidéo mais pour l’audio on peut attendre mieux du support (making of et bandes annonces surtout). Ils sont tous sous titrés en français.

• Journal de bord de l’acteur principal : nous partageons durant une dizaine de minutes les durs instants de la vie d’acteur. Sans trop de dialogue.
• Un Making Of d’environ 15 minutes avec de belles images de tournage et sur les trucages.
• Interviews de l’équipe du film : les pires méthodes américaines de promotion. Les questions « standards » sont écrites, les acteurs répondent et on envoie le tout aux chaînes de télévision. On insert alors le présentateur qui pose les questions. C’est ainsi que l’on se retrouve avec un Tom Cruise qui répond à la même question sur TF1, BBC ou CNN. Ici, on peut s’amuser à jouer au journaliste : on met la pause, on lit la question et on laisse l’acteur répondre. Bien entendu il n’a rien à apprendre d’intéressant au niveau de ce bonus.
• Effets spéciaux commentés environ 25 minutes qui lèvent le voile sur les scènes les plus importantes du film.
• 2 bandes annonces (une autre est disponible sur le premier DVD).
• Un comparatif Story-board / film sur 6 scènes qui aurait gagné en intérêt si les vignettes avaient été plus grand
• Un clip vidéo de la musique du film. C’est une sorte de rap musclé sur les images d’une longue bande annonce.
• Un diaporama musical et automatique enchaînant les images de la production.

A noter que les images de présentation derrière le DVD sont extraites du making of (on voit tous les câbles).