Francesca Fachini, l’étudiante la plus sexy du campus demande à Bobby Funke, un apprenti reporter ambitieux, d’enquêter sur le vol des copies d’examens. Pour lui plaire, il résout l’affaire tambour battant et fait arrêter un populaire président de classe. Funke gagne le respect de tout le monde et celui du principal Mr Kirkpatrick.
Prenez un zest d‘« American Pie », une pincée de « Sexe Intentions » et pour finir une bolée de « The Skulls », et vous obtiendrez « L’assassinat du président », un film un peu surprenant à l’humour très en-dessous de la ceinture (un peu trop d‘ailleurs !) et à l’intrigue qui vire d’un seul au complot. Le scénario de Tim Calpin et Kevin Jakubowski joue en totalité la carte de l’humour autour d’une intrigue universitaire intéressante, mais qui manque toutefois de volume.
Côté humour, il faut bien en être conscient, on est très en dessous de la ceinture et parfois on ne comprend pas trop où les scénariste veulent nous emmener. Notamment tout le début du film, qui prend le temps de positionner son personnage principal en jouant sur son nom et sur les différentes humiliations qu’il doit subir au quotidien. Pour ensuite le faire intégrer, sans trop savoir comment, le cercle fermé des éventuels cancres du campus. Mais toujours sur une tonalité particulièrement légère qui vient totalement en contraste de l’intrigue, qui vise à démasquer l’auteur du vol de copie d’examen dans le bureau du principal. Et si les gags fonctionnent la plupart du temps, il apparait rapidement que le film souffre de quelques lenteurs.
Car le réalisateur accumule les efforts mais pas suffisamment pour totalement capter l’attention du spectateur, notamment par faute d’hésitation permanente. En effet Brett Simon s’amuse beaucoup, et son équipe aussi, mais il ne parvient jamais à trouver le juste milieu pour donner l’énergie suffisante à son film. Et même si l’intrigue s’avère intéressante, elle n’en demeure pas moins assez lente à démarrer. Et c’est peut-être là tout le problème de ce film. Les scénaristes et le réalisateur passent beaucoup trop de temps à nous prouver que Bobby Funke est le souffre-douleur du lycée et qu’il va devenir populaire grâce à son enquête, mais ils oublient de nous impliquer réellement dans l’intrigue, si bien que le spectateur se sent complètement hors jeu.
La distribution pourtant ne ménage pas ses efforts pour rendre ce film distrayant et intéressant, mais même les efforts de Bruce Willis (Sixième sens), particulièrement réjouissant dans ce rôle de principal de campus, ancien militaire complètement déjanté, ne parviennent pas à faire oublier les faiblesses du scénario et de sa mise en scène. On aimerais, le voir plus souvent dans ce type de rôle.
En conclusion, « Assassinat d’un président » est une comédie qui souffre du manque d’expérience de ses auteurs et passe à côté de son but. Si certains gags sont drôles, et l’intrigue intéressante, des longueurs sont à déplorer et le public se retrouve très vite exclus d’une intrigue dont il finit par se désintéresser totalement.