« Sur les routes d’Ushuaia » vous propose de découvrir des terres lointaines, pour un pur dépaysement et une véritable invitation au voyage et à l’écologie, à travers 4 documentaires.
Que l’on soit dans les incroyables terres d’Ethiopie ou au cœur l’Asie, le voyage est toujours aussi superbe. Les images transportent le spectateur dans un océan de couleurs et une inspiration incroyable de beauté. Sans atteindre la subtilité du montage de « Rendez-vous en terre inconnue », « Sur la route d’Ushuaia » nous emmène à travers notre monde et plus particulièrement celui que l’on ne connaît pas, qui garde la mémoire d’un passé un peu trop vite oublié. Profitant de la beauté de l’instant, l’équipe d’Ushuaia en profite pour donner une leçon d’écologie au spectateur résolument hypnotisé par la qualité des voyages.
L’ensemble des documentaires compris dans ce programme se veulent autant de fenêtres sur un monde qui a su garder ses origines et qui se retrouve d’un coup comme les uniques porteurs de notre passé. Les réalisateurs de ces miroirs de notre mémoire font en sorte de mettre en lumière ces peuples que les pays industrialisés veulent parfois oublier ou simplement ignorer.
Mais là où l’émission de Fréderic Lopez parvient à impliquer le spectateur, celle de Nicolas Hulot nous fait plutôt l’effet d’une simple visite touristique. Les images défilent avec une beauté saisissante, la lumière y est soignée, les moyens sont à la hauteur de l’ambition, mais le résultat finit par être beaucoup trop froid pour être passionnant.
Et les commentaires de Justine Marche sont justement certainement l’une des raisons de cette distance que peut ressentir le spectateur en regardant ces « Mondes colorés ». La narratrice fait dans le faux académique et donne l’impression de vouloir finir en vous présentant la grille de programme de la chaine. Toujours en retrait, elle ne parvient jamais à donner une véritable humanité à ses propos. Autant lire le guide du routard pour se sentir impliqué.
C’est d’ailleurs tout le problème de la série, si l’ensemble est traité avec beaucoup de soin, les documentaires n’en deviennent pas moins des souvenirs de voyages de ses réalisateurs. A l’image du créateur de la licence, les équipes semblent s’être fait plaisir en parcourant le monde, mais par maladresse ou par prétention, ils ne parviennent pas à transmettre ce plaisir aux spectateurs.
En conclusion, « Sur les routes d’Ushuaia : Les mondes colorés », tient ses promesses en offrant des images soignées, sur des peuples ignorés mais les commentaires gardent le spectateur trop en retrait pour réellement le faire adhérer à sa conclusion systématiquement moralisatrice.