Brian est un jeune homme qui a eut la mauvaise idée de naitre le même jour que Jesus Christ. Au point que sa vie en fut bouleversée. Parcourant la Judée afin d’échapper à la confusion et à un destin qu’il refuse, Brian ne sait pas encore qu’il deviendra le premier martyr involontaire d’une longue série.
Si vous estimez (A juste titre d’ailleurs) que « La vie de Brian » est certainement l’œuvre la plus aboutie, la plus irrévérencieuse et la plus drôle des Monty Pythons, alors cette revisite sous forme d’oratorio devrait beaucoup vous plaire. Car pour leur 40ème anniversaire, les humoristes anglais s’en donnent à coeur joie sur la scène mythique du Royal Albert Hall de Londres. En effet cette version lyrique de « La vie de Brian » est un véritable bijou d’humour anglais qu’il faut apprécier à sa juste valeur. Particulièrement représentatif de l’œuvre des Montys, « La vie de Brian » démontrait à l'époque que l’on pouvait rire de tout si l’on y mettait le talent et le respect en même temps. Jamais totalement transgressif, les humoristes ont su revisiter la bible sans plonger dans le blasphématoire de rigueur, bien au contraire, mais en s’amusant au contraire des différentes incohérence du culte du christ.
Entouré d’une véritable formation lyrique, le groupe sans John Cleese, revient avec beaucoup de bonheur candide se donner en spectacle dans une folie contagieuse. Emmené par un Eric Idle toujours aussi fier et pétillant comme un enfant, l’orchestre, les choristes et les chanteurs ne boudent pas leur plaisir et entraine le spectateur, qu’il soit dans la salle ou derrière son ecran de télévision, dans une douce envolée burlesque et professionnelle. Michael Pallin ne peut s’empêcher de se déguiser pour notre plus grande joie, Terry Jones et Terry Gillian viennent faire leur numéro avec des sourires jusqu’aux oreilles, en une phrase : On est très vite concquit par le bonheur contagieux de ce spectacle.
Car comme à l’accoutumée, les humoristes anglais prennent sous l’impulsion d’Eric Idle, le contresens des choses pour en donner toute l’essence humoristique. Ainsi ils s’inspirent de la vie de Jesus pour la trame de l’histoire et utilisent un Oratorio comme celui de Haendel (Le Messie), une œuvre magistrale mais austère pour mieux offrir de volume à leur œuvre. Et ça marche. Les chansons de « La vie de Brian », désignées de la bouche de leurs auteurs, « comme de petites choses idiotes entre amis » deviennent d’un coup de véritable petits bijoux de lyrisme populaire. Les interprétations sont magistrales et les chanteurs s’amusent autant que nous.
En conclusion : « Not the Messiah » est certainement le meilleur moyen de découvrir toute la qualité de travail des Monty Pythons et celui, pour le fans, de confirmer ce que l’on savait déjà : Les Monty Pythons sont les meilleurs humoristes du monde.