L’histoire :
Partis en excursion pour observer des baleines dans les eaux islandaises, des touristes vont être confrontés à une famille de pêcheurs arriérés.
Critique subjective :
Troisième long-métrage de Julius Kemp, Reykjavik whale watching massacre nous parvient avec deux ans de retard, directement en DVD et rebaptisé Harpoon pour l’occasion.
Le principal argument de vente du film est la présence de Gunnar Hansen, célèbre interprète du personnage de Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse. Un palmarès un peu court dans la mesure où le bonhomme n’a pas fait grand-chose par la suite, se contentant d’enquiller les séries B / Z peu recommandables (au hasard, le navet Mosquito). Avec Harpoon (dont le titre original n’est pas sans lien avec un certain film de Tobe Hooper), le barbu massif retrouve sa terre d’origine puisqu’il a vu le jour en Islande avant de partir aux Etats-Unis à l’âge de cinq ans.
Premier constat : Reykjavik whale watching massacre sent le réchauffé. Julius Kemp se borne en effet à transposer les codes du survival sur la mer. Ici, la famille d’attardés de service vit sur un vieux rafiot et pratique illégalement la pêche à la baleine. Au mauvais endroit au mauvais moment, des touristes (en provenance d’Allemagne, d’Islande, d’Amérique, de France et du Japon) vont également devenir leurs proies, ce qui est une bonne chose car les personnages sont tellement énervants que l’on a hâte de les voir trépasser au plus vite. Si l’enchaînement de situations éculées passe encore, les clichés liés à la nationalité de chaque protagoniste (une Japonaise joue les kamikazes …) et autres éléments embarrassants (dans une situation critique, une touriste n’a pas de meilleure idée que de chanter du Bjork dans les hauts parleurs du bateau … du pain béni pour les chroniqueurs de Nanarland) gênent sacrément aux entournures. Bordélique, le métrage dispense des clins d’œil maladroits (citation appuyée du final de La nuit des morts vivants) mais ne fait jamais d’éclat : pas d’idée géniale dans le script, pas de plan particulièrement marquant (seule la photographie granuleuse et délavée tire vaguement son épingle du jeu), pas d’effet gore remarquable. Pauvre.
Verdict :
A l’arrivée, Harpoon se pose comme un survival lambda tirant vers le bas de gamme. Dispensable.
Une image dont le cachet particulier est fidèlement retranscrit. Ainsi, on retrouve des visuels fort granuleux, souvent sur ou sous exposés, très contrastés et d’une netteté volontairement atténuée. Le DVD s’en tire également bien au niveau compressif avec un encodage discret.
On évacuera d’emblée la VF en 2.0 (techniquement correcte mais sans plus) pour mettre en perspective les deux pistes en 5.1 (version française et version originale). Si elles se montrent également dynamiques et claires, la VO remporte le match haut la main en proposant un mixage plus équilibré et en permettant d’apprécier le jeu sur les différentes langues (ce qui nous évite aussi d’avoir à subir de piteux doublages français).
- Making of (16 minutes) : Making of standard qui mêle images du tournage, focus sur la conception des effets spéciaux et déclarations de la « star » du film. Guère passionnant.
- Bandes annonces (9 minutes) : Crossfire, Be bad, La guerre de l’ombre, Eyes of war, Captifs, Harpoon.
- Liens Internet : Liens vers les sites BAC Films.