The good Wife

Après le scandale politique et sexuel qui expose son mari, Alicia doit prendre mes rênes de sa famille et de sa vie. Tout en élevant ses deux enfants, elle retrouve sa carrière d’avocate de la défense, un chemin qu’elle avait abandonné quand elle était devenue femme de politicien.

Maladroitement programmé et comme d’habitude vite expédié par la chaine de télévision M6 qui semble avoir bien des problèmes de respect de son public, « The Good Wife » est une série pas forcément surprenante dans son déroulement mais captivante dans sa structure : On suit le parcours d’une femme obligée de se reconstruire une vie et de faire face à ses doutes après que son politicien de mari ne l’ait trompé a bien des égards. Chaque épisode distille un peu plus de pistes à suivre autour de cette intrigue fil rouge, et permet aussi au spectateur de plonger dans les coulisses de procès parfois hors-normes.

Sans renouveler forcément le genre de la série judiciaire, « The good wife » est captivante car elle ne fait pas que jouer sur la passivité du spectateur qui assiste au déroulement de ces procès du côté de la défense, elle l’oblige aussi à se poser la question sur la nature des faits reprochés à son mari: L’a-t-il oui ou non trompé ? Quelles sont les sales affaires dont on l’accuse ? etc. D’un coup Alicia Florrick devient le symbole du combat pour sa fierté, son honneur et pour la vérité. Le spectateur plonge ainsi dans une intrigue simple mais efficace où chacun des protagonistes tente d’élucider ce mystère en apparence si limpide et déjà bien rôdé pour se fissurer au fur et à mesure des épisodes.

Julianna Margulies (Urgences) retrouve ici la popularité qu’elle avait acquise avec « Urgences » et son charme autant que son charisme sont opérant dès les premières secondes. L’actrice s’impose comme l’unique star de la série, son regard parfois glacial se mêle à la chaleur de son jeu pour coller au plus juste de ce personnage fort et blessé. Le reste de la distribution à commencer par Matt Czuchry (Arac Attack : Les monstres à huit pattes) en confrère arriviste et déterminé, à mi-chemin entre collègue sympathique et redoutable négociateur prêt à tout pour arriver à ses fins. Une motion spéciale pour l’actrice Christine Baranski (Le Chasseur de Prime), jamais aussi glamour que dans cette série. L’actrice impose un style, un charme, une classe qui ferait rougir toutes les Joan Collins de la terre.

En conclusion, « The Good Wife » n’est certainement pas une série révolutionnaire, mais assurément l’une des plus cohérentes de ces dernières années. La mise en scène est impeccable, le montage un peu sec mais rythmé et la distribution, à commencer par Julianna Margulies qui sait imposer un style et un charisme. Si vous n’avez pu résister aux pressions de l’heure tardive de la diffusion, jetez vous sans hésiter dans les intrigues de cette série aux multiples rebondissements.

Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble et la mise en scène ressort avec beaucoup d‘éclat redonnant toute sa cohérence à la série. Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances.

Une piste 5.1 uniquement en VO, qui se veut efficace et impressionnante. Les effets sonores sont habilement utilisés avec des basses particulièrement présentes et une spatialisation redoutable d’efficacité. La spatialisation est minutieuse et les effets sonores ne viennent pas empiéter sur les dialogues. Un regret tout de même concernant les autres versions présentes uniquement en 2.0 Dolby Surround, dont le manque de rigueur est effrayant, comme les bruitages aléatoires. Il suffit de voir marcher les acteurs en totale désynchronisation avec le bruit pour s’en rendre compte. Dommage !

Des scènes coupées, le clip promotionnel, la présentation de la saison 1 autour du personnage d’Alicia Florrick et les retombées artistiques et populaires que la série à eu sur la carrière de ses interprètes. Pas forcément très emballant tout ça !