The Killing

Qui a violé et tué Nana Birk Larsen ? A Copenhague, la commissaire Sara Lund, mutée à Stockholm, a très peu de temps pour découvrir le meurtrier de cette jeune femme de 19 ans. Mais alors qu’un politicien semble compromis, l’enquête se heurte à différents obstacles.

Enorme succès public et critique au Danemark, « The Killing » suit les traces d’une enquêtrice de police qui se heurte à de nombreux obstacles pour mener à bien sa mission, à plus forte raison lorsqu’un politicien est impliqué dans l’affaire. Menée à un rythme soutenu, avec une ambiance sombre et parfois glauque, la série plonge littéralement le spectateur au cœur de cette intrigue haletante où chaque épisode se suit avec beaucoup d’intérêt. Les réalisateurs maintiennent une pression sur le spectateur qu’ils ne lâchent plus jusqu’à la fin de la saison.

Le scénario d’ailleurs n’hésite pas à multiplier les fausses pistes, amène continuellement le spectateur à s’interroger sur chacun des personnages de l’intrigue afin de définir leurs implications respectives. Et c’est toute la qualité du scénario que de savoir tenir le suspens sur toute la longueur de la série, et d’avoir l’intelligence de se renouveler de manière régulière sans pour autant sombrer dans la confusion. Mené avec beaucoup de finesse et de précision, les scénaristes sèment de manière méticuleuse, les indices à la fois autour de l’intrigue, mais aussi autour des personnages, pour mieux les cerner, comprendre les différentes implications ou les différentes problématiques qu’ils peuvent rencontrer. Les scénaristes ne ménagent pas leurs efforts et le spectateur est véritablement capté par la série et a beaucoup de mal à s’en décrocher.

Côté distribution, le jeu impeccable des acteurs y est pour beaucoup, notamment Bjarne Henriksen qui joue le père de la victime et Ann Eléonora Jorgensen qui joue la mère. Les deux acteurs forment un couple broyé par la douleur, d’une très grande justesse. On comprend d’ailleurs aisément que le succès de la série repose aussi en grande partie sur la grande qualité de son interprétation. Dans la grande lignée des acteurs nordiques, ils ne sont jamais aussi brillants que lorsqu’ils ne disent rien, que leurs visages expriment les douleurs qu’ils ressentent. L’ensemble de la distribution est à l’image de ces deux acteurs, sobre, mais efficace en tous les points.

En conclusion, « The Killing » est une série policière Dannoise de grande qualité, dont l’intrigue capte l’attention du spectateur pour ne plus le relâcher jusqu’à la fin, à voir absolument !

Volontairement granuleuse l’édition offre une image soignée qui joue sur le grain et sur les couleurs pour mieux imprégner le spectateur. Les contrastes sont de très bonne tenue et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les ambiances donnent une véritable identité servant à merveille les besoins de la réalisation. Une image qui sait rendre l’atmosphère nordique palpable !

Une piste 2.0 qui manque de brillance et qui ne permet pas de plonger un peu plus au coeur de la série. Même si l'on peut imaginer que ce manque de profondeur voulait coller à l'aspect oppressant de l'intrigue, le résultat est au final particulièrement décevant, surtout lorsque l'on sait le succès de la série dans le monde.

Pas de bonus !