Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1
Philippe, un ex-taulard, se lie d’amitié avec un jeune Kurde qui rêve de faire venir sa fiancée à Paris. Amitié brève : le jeune homme meurt brutalement. Philippe doit alors affronter seul l’arrivée de la sublime fiancée, les foudres d’un père traditionaliste et inconsolable, ainsi qu’une bande de sept frères Kurdes bien décidés à s’occuper de la jeune femme, qui, elle, ne rêve que de liberté.
Ce film du réalisateur Hiner Saleem surprend du début à la fin. D’abord parce qu’avec un titre pareil, on ne s’attend pas à rire beaucoup et l’on craint même une certaine austérité dans le propos. Ensuite parce que le résumé, non plus, ne prête pas à l’humour et laisse au contraire, une véritable inquiétude d’assister un film sombre, traitant d’un sujet grave.
Et il n’en n’est rien, le réalisateur souffre d’un exil et a décidé pour calmer sa souffrance d’utiliser la tendresse et l’humour pour mieux dépeindre la vie difficile de ses personnages. Avec une mise en scène soignée, Hiner Saleem nous offre, au contraire une œuvre superbe où les personnages s’entrechoquent dans leurs ambitions secrètes et les raisons qui les font avancer. Sans jamais sombrer dans le mélo de base avec tout ce que cela comporte de négatif ou de lourd. Ici le réalisateur, rend un hommage appuyé et drôle, notamment avec les 7 frères, bien décidés à tenter leur chance pour récupérer la jeune fiancée éplorée. Avec beaucoup de subtilité, il dessine les contours de ses personnages puis les laissent prendre leurs envols pour mieux les poser et leur rendre hommage.
Car il faut bien le dire, « Si tu meurs, je te tue », plonge le spectateur au cœur de la communauté Kurde en France. Une population faite de souffrance et de fierté, avec une langue interdite en Turquie, des exilés presque apatrides qui restent dignes et unis dans leurs errances. Mais loin des caricatures pesantes que l’on a pu voir dans d’autres fiction, le réalisateur va même jusqu’à utiliser les propres destinées de ses acteurs , comme celui de l’actrice Golshifteh Farahani, qui fut forcée à l’exil par le gouvernement Iranien qui n’a jamais accepté sa participation au film américain de Ridley Scott : « Mensonges d’Etat ».Et ça marche car, si le sujet peut être lourd, le film trouve une tonalité légère parfois, drôle souvent et au final émouvante et totalement à la hauteur de l’hommage que voulait donner Hiner Saleem à cette communauté enfermée entre besoin d’émancipation, de liberté de sa jeunesse et enfermement traditionaliste des anciens.
En conclusion, « Si tu meurs, je te tue » est un très bel hommage de son réalisateur envers la communauté Kurde, ses souffrances, et ses nouvelles ambitions. Porté par une distribution hors du commun, juste et réservée, le film est un véritable bonheur d’humour, de tendresse, et d’émotions.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée, qui sait se faire brillante avec des noirs présents, des contrastes bien dosés pour mieux habiller l’atmosphère du film, et respecter ainsi les images soignées du directeur de la photo. Les couleurs parviennent à garder une certaine chaleur et les jaunes et rouges ressortent avec intelligence, toute l'âpreté qui justifie leur présence. L’ensemble est soigné, et rend au film du réalisateur toute sa superbe.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Une bande son à la hauteur du film, en 5.1 efficace, puisqu’elle permet de ne pas être trop envahit par des basses parfois pesantes dans ce type de programme. L'ensemble bénéficie d'une travail exemplaire, où les ambiances sont parfaitement bien dosées pour ne pas être trop envhaissantes et donner aux voix un véritable relief nécessaire.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
L’interview de Hiner Saleem qui vient mieux expliquer que n’importe quel chroniqueur émut, les besoins qu’il ressentait de faire un film sur cette communauté qui supporte toutes les discriminations possibles. Puis dans la section En+ (Quelques images du tournage). Et pour finir la filmographie du réalisateur. Un peu léger tout de même.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage