Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
96 min
Nb Dvd
1
L’histoire :
Cinq ouvriers sont chargés de désamianter un hôpital psychiatrique désaffecté en l’espace d’une semaine. Etrange, le lieu semble bourdonner d’une sourde menace.
Critique subjective :
Salué en 2004, le très bon The machinist n’était pas la première incursion de son réalisateur dans le fantastique. Trois années auparavant, Brad Anderson avait signé un métrage relevant du même genre cinématographique : Session 9. Après avoir été projeté lors de plusieurs festivals (dont Gérardmer), ce titre ne sortit jamais dans les salles françaises, et ce malgré sa bonne réputation. Aujourd’hui, découvrir Session 9 après The machinist permet de mettre l’accent sur l’étonnante cohérence d’une filmographie naissante et riche en promesses. En effet, à ce jour, tout porte à croire que Brad Anderson est un cinéaste à univers. Gageons que l’avenir le confirmera.
Une petite entreprise de désamiantage se présente pour réhabiliter plusieurs salles d’un hôpital psychiatrique abandonné depuis 1985. Afin de remporter l’appel d’offre, Gordon Fleming s’engage à ce que lui et ses hommes abattent un travail de trois semaines en sept jours. Si, sur place, les cinq ouvriers ont donc du pain sur la planche, ils ne manquent pas de remarquer certains phénomènes pour le moins étranges. Sur le papier, Session 9 apparaît comme une histoire d’édifice hanté plutôt basique. A l’écran c’est une toute autre chose puisque le métrage parvient à transcender ce sous-genre du fantastique. Ici, la frontière entre réel et surnaturel est particulièrement ténue, les situations bien amenées (voir la visite des lieux qui éclaire à la fois les personnages et le spectateur) et la tension va crescendo avec une puissante poussée d’adrénaline au fur et à mesure que les jours s’égrènent. A l’instar de The machinist, le film est aussi une étouffante plongée dans la schizophrénie, un mal trouvant sa source dans la culpabilité qui ronge l’un des personnages. Tout ce versant « psychologique » existe aussi grâce à un casting convaincant dans lequel le duo Peter Mulan / David Caruso (deux visages tannés qui sentent le vécu) fonctionne parfaitement. Ecris et interprétés avec brio, les personnages des ouvriers sont des plus crédibles.
Tout au long du film, Brad Anderson déploie un beau sens de l’image qui fut d’ailleurs salué au festival de Sitges (prix de la mise en scène pour notre réalisateur-scénariste). Au même titre que l’intrigue, la forme joue la carte de la suggestion. La peur naît de choses a priori anodines comme de vieux dossiers dont les enregistrements audio et les photographies font froid dans le dos. Malin, Anderson capitalise à fond sur son décor inquiétant (un véritable hôpital psychiatrique abandonné depuis 1985) et le rend encore plus menaçant à l’image (il est d’ailleurs personnifié dès le début du film). Si la belle photo froide produit son effet, on peut toutefois émettre une très légère réserve quant à l’utilisation de la vidéo numérique haute définition. Parfait dans la plupart des scènes, le support montre ses limites (rendu plat) dans quelques passages, heureusement très rares.
Verdict :
Oeuvre fantastique maîtrisée et possédant sa propre personnalité, Session 9 met parfois les nerfs du spectateur à rude épreuve et démontre indubitablement que The machinist n’était pas un simple éclair de génie.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité d’image qui frise la perfection de très près. Le master (en vidéo numérique HD) se montre idéalement contrasté et saturé. Le rendu des scènes sombres force le respect. On déplorera seulement de très infimes scories compressives, petites imperfections visuelles qui ne sauraient en aucun cas gêner le visionnage du film. Très satisfaisant donc.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Très travaillé, le son du film a fait l’objet d’un indéniable soin lors de son passage sur support versatile. Les deux pistes (Dolby Digital 5.1 en anglais et en français) sont cristallines et énergiques. Si les surrounds sont assez discrets, c’est pour mieux surgir et envelopper le spectateur dans les séquences les plus tendues. Immersif.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
11 min
Boitier
Amaray
- Projets d’affiche (2 minutes).
- Bandes annonces (9 minutes) : Session 9, CRAZY, Basic instinct 2, Good bye Lenin, Nos meilleures années.
- Catalogue DVD Océan.
- Crédits DVD.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Catalogue DVD Ocean