Rio, Ligne 174

Titre Original
Ultima Parada 174
Genre
Pays
Bresil (2009)
Date de sortie
mercredi 6 janvier 2010
Durée
108 Min
Réalisateur
Producteurs
Patrick Siaretta, Paulo Dantas, Bruno Barreto et Antoine De Clermont-Tonerre
Scénaristes
Braulio Montovani
Compositeur
Marcelo Zarvos
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Portugais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
108 min
Nb Dvd
1

Rio de Janeiro, 1983, Maria allaite le petit Alessandro, dans une favela. Toxicomane, elle assiste impuissante, à l’enlèvement de son nourrisson par un chef de gang. Dix ans, plus tard, dans un autre quartier, le Petit Sandro découvre le cadavre de sa mère sur le sol de la buvette qu’elle tenait, assassinée pour quelques billets.

Maria, Alessandro et Sandro, trois destins qui s’entrechoquent dans une société où les inégalités sont visibles à chaque coin de rues. Des inégalités qui aboutiront à l’un des faits divers les plus marquants de cette dernière décennie au Brésil : La prise d’otage du bus de la Ligne 174 par un adolescent en manque de repère. Un drame couvert par les médias du pays. Une prise d’otage qui laissa bon nombre de questions, auxquels les brésiliens tentent de répondre. Et le réalisateur Bruno Barretto (Dona Flor et ses eux maris) l’a bien compris. Particulièrement touché par le documentaire qui traitait de ce fait divers, il s’est intéressé au destin de chacun des protagonistes de l’histoire, pour mieux en comprendre l’aboutissement tragique. Et cette réflexion emmène le spectateur au cœur des favélas, où la drogue, les gangs, et la violence qui en découle côtoient malignement la misère, l’abandon des enfants et les inégalités entre les bidonvilles et les grandes demeures voisines.

En se reposant sur un scénario écrit par Braulio Montovani, déjà responsable du très marquant « la cité de dieu », Bruno Barretto parvient à nous offrir une œuvre simple mais efficace, qui ne s’embellit pas d’une trame plus tragique qu’elle ne doit être mais qui s’acharne au contraire à coller au plus juste à la réalité de l’histoire. Et même s’il confesse avoir ajouté de l’imaginaire dans son récit, cela ne vient que renforcer le malaise profond que peut ressentir le spectateur face à ces trois destins brisés. « Rio, Ligne 174 », n’est pas une simple adaptation d’une prise d’otage, il est au contraire l’interrogation d’un homme, face à la dérive d’un pays qui ne parvient plus à aider ses enfants à échapper à la tragédie d’une vie brisée. Ici Sandro, ne semblait pas destiné à prendre le bus en otage, mais l’abandon, la blessure d’avoir perdu sa mère, le font petit à petit plonger dans l’enfer des enfants des rues de Rio. Du moment où la drogue et les gangs gangrènent sa vie, le petit Sandro plongera chaque jour un peu plus dans une destinée à l’issue fatale.

En se reposant sur une distribution majoritairement composée de comédiens amateurs, Bruno Barretto, donne un véritable sens à sa démarche, et s’évite un jeu trop accentué par le travail d’acteur. Ici les comédiens ont pris le temps de se préparer à leur rôle et cela se voit. Le jeu est beaucoup plus fluide, instantané et renforce le ton déjà sombre de la réalité Brésilienne. Le jeune comédien Michel Gomes porte littéralement le film sur ses épaules, et pour un premier essai, signe là l’une des plus belles réussites. Son jeu sobre et maitrisé donne une tonalité juste au personnage de Sandro, et ce malgré des scènes particulièrement difficiles à jouer.

En conclusion, « Rio, Ligne 174 » est un choc nécessaire pour mieux comprendre la dérive inexorable de bon nombre d’enfants des Favélas, mais aussi pour tenter de mieux cerner ce que l’abandon, les manques de repères et la culpabilité peuvent avoir comme effets sur une destiné.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Un peu trop granuleuse, l’image manque de soins évidents, et l’atmosphère nébuleuse, voulue par le réalisateur, devient un peu trop souvent mal supporté par l’image. Les contrastes ne donnent pas assez de relief à l’ensemble et l’on a l’impression de regarder le film à travers une fenêtre sale.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Portugais
2.0
Portugais
5.1
Français
2.0
Français
5.1
Une piste 5.1, particulièrement efficace, qui n’hésite pas à jouer la carte des basses surgonflées pour mieux assoir une ambiance lourde autour du film. Les dialogues sont parfaitement équilibrés et la spatialisation plonge réellement le spectateur au cœur des Favélas. Une agréable surprise !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
L’interview de Bruno Barretto, qui revient sur le documentaire et sur le fait divers qui lui ont inspiré ce film, puis celle de Michel Gomes, le jeune acteur principal qui revient lui sur son expérience et sa vision de l’histoire.  Enfin un making of qui fait un peu trop image de vacances pour être suffisamment intéressant.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage