Mon père est femme de ménage

Genre
Pays
France (2011)
Date de sortie
mardi 6 septembre 2011
Durée
74 Min
Réalisateur
Producteurs
Thomas Langman, Laurent et Michel Pétin,
Scénaristes
Saphia Azzeddine
Compositeur
Kraked Unit
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
74 min
Nb Dvd
1
Polo a 16 ans et les complexes d’un ado de son âge. Entre une mère alitée et une sœur qui rêve d’être miss, le seul qui s’en sorte à yeux, c’est son père. Hélas il est femme de ménage.
 
L’actrice Saphia Azzedine, que l’on avait pu voir dans « l’Italien » avec Kad Merad, passe donc derrière la caméra pour traiter du difficile sujet de l’adolescence et de ses questions existentielles, du regard que peuvent avoir les plus jeunes lors de ce passage délicat entre l’innocence et la découverte du monde qui les entoure, le corps qui change, qui se réveille, les rêves qui se muent en véritables ambitions, des parents qui, d’un coup ne sont plus aussi intouchables que l’on pouvait l’imaginer. Le jeune Polo doit ainsi apprendre à se trouver une identité, une place au sein d’un groupe, une place où l’ombre du père est planante en permanence et où les désillusions frôlent parfois l’insolence. La réalisatrice s’interresse ainsi à ce difficile passage, à travers le regard de ce jeune homme, dont la mère est alitée, la sœur un brin lunaire, des amis que tout opposent, mais que tout unit en même temps et un père femme de ménage. La réalisatrice parcours les moments charnière de la vie de ce jeune homme et en profite, dans le même temps, pour traiter de sujets aussi divers que l’intégration, le racisme, les rapports entre père et fils et ainsi de suite.

Et tout pourrait fonctionner correctement, tant les acteurs sont impeccables de justesse, à commencer par François Cluzet (ne le dis à personne) qui, décidemment, reste un acteur attachant dont le talent n’est plus à prouver et qui rayonne à chaque apparition. Mais le mérite revient tout de même au jeune Jérémie Duvall que l’on avait déjà pu remarquer dans « Le fils à Jo » qui illumine littéralement dans ce rôle de jeune homme, malmené par ses sentiments. Le jeune comédien entouré d’une bande d’acteurs aussi spontanés que talentueux : Jules Sitruck (Mr Batignole), Franck Keita (Entre les murs) et Aïmen Derriachi, porte le film sur ses épaules et ne peut laisser le public indifférent.

Seulement la réalisatrice se laisse porter par ses émotions et l’envie d’en dire trop sur son personnage, bâclant ainsi la deuxième partie du film. En effet le scénario décide de montrer différentes étapes de la vie du jeune homme pour mieux nous ammener à comprendre l’importance d’être fier de son père, même si son travail ne semble pas le porter à l’enthousiasme. Sans pour autant lui retirer la fraicheur bienvenue qui le caractérise, le film sombre d’un seul coup dans une narration balisée à l’extrème, où la réalisatrice se sent dans l’obligation d’expliquer son discours et ce qu’elle sous entendait, ratant du coup la sortie de son film.

En conclusion, si « Mon père est femme de ménage » apporte un lot de fraicheur bienvenue, notamment grâce à une distribution particulièrement talentueuse, le film sombre d’un seul coup dans la narration pâteuse et maladroite, où tout devient balisée à l’extrême. Dommage, car l’ensemble était réellement alléchant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à la comédie de l’actrice, réalisatrice.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Une piste Dolby Digital 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes musicales. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Amaray
Le film fut couronnée d’un prix du jury au dernier festival de l’Alpe d’Huez, et l’éditeur n’en n’est pas peu fier, puisqu’il inclus un mini reportage dans son édition. Puis un autre documentaire sur le tournage du film, vu par la réalisatrice elle-même. L’ensemble ne manque pas d’intérêt mais pas suffisamment pour nous faire sauter au plafond. Puis deux mini séquences autour des parents et des potes. Et enfin pour finir une galerie photos. L’ensemble des bonus manque d’inspiration et transpire un peu trop le remplissage pour être fascinant.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage